Paris, le 31 mai 2006, Journée Mondiale sans tabac
Cher Docteur JAYLE,
Monsieur Le Ministre indiquait ses axes de travail ce matin sur France Info. L'un d'entre eux est d'améliorer les aides à l'arrêt du tabac, notoirement inefficaces dans l'esprit du public. Une de façon de contribuer à améliorer la situation est de constater que des intervenants privés réussissent à dépasser de façon régulière les 50 % de taux de succés passés 12 mois. Personnellement je suis même parvenu à 80% de réussite au siège du groupe Carrefour ou chez Siemens. Plus raisonnablement je vise statistiquement 66 % (2 chances sur trois d'arrêt confirmé à 12 mois), parce que :
** Je déconseille explicitement l'usage de palliatifs nicotiniques **
Le public n'y croit pas : c'est le cas aussi des intervenants d'Allen Carr, du docteur Benhaiem, de la ligue Vie et Santé, etc. C'est un abus de confiance. Les aides médicamenteuses sont le plus souvent facteur de rechute ai-je personnellement constaté avec mes clients qui ne sont généralement pas des 'malades'.
Je reçois ce matin le message du Dr KHALATBARI, qui milite depuis longtemps contre les faux messages subventionnés par les laboratoires pharmaceutiques. Je vous le joins avec plaisir : ceci est connu depuis longtemps, et a été relayé par le Pr MOLIMARD, fondateur et ancien président de la Société Française de Tabacologie. Les derniers travaux de l'équipe de Jean-Pol TASSIN à l'INSERM confirment que les mécanismes de la dépendance au tabac ne sont pas seulement dus à l'action de la nicotine.
Le benchmarking que je vous ai remis montre un significatif écart d'efficacité entre les approche médicalisées faisant référence et celles conduites par les acteurs privés opérant sans cette contrainte des 'recommandations des autorités de santé'. Ces recommandations ne sont applicables que pour une prise en charge médicale : ce n'est pas parce qu'une approche alternative n'est pas évaluable suivant les critères reconnus comme valables en médecine qu'elle n'est pas efficace. L'absence de preuve ne constitue pas une preuve. On a longtemps pensé que le soleil tournait autour de la terre, et d'aucuns ont payé de leur vie pour avoir tenté de prouver le contraire. Ceci ne fut reconnu, pour la petite histoire par l'Église romaine qu'en 1857...
N'attendez svp pas deux siècles pour reconnaître que le dogme médical n'est pas la référence en matière d'aide à l'arrêt du tabac. On ne gagne pas à traiter tous les fumeurs comme des malades. Certains le sont, mais ce n'est pas la majorité parmi les salariés ! Il y a peu de risque à suivre une formation pour en finir sereinement avec le tabagisme de toute façon, et nous connaissons les limites de nos actions. Si la science médicale ne sait pas évaluer, et ne peut pas légitimement évaluer les aides non médicales à l'arrêt, il existe au moins une piste alternatives de preuve : l'étude de l'ISSBA de novembre dernier le montre.
Ceci commence à se savoir, notamment chez les décideurs en entreprise qui nous font confiance. Je vous invite à lancer une étude comparative sérieuse des options non médicales et à en tirer les conséquences en matière de recommandations officielles.
IL EST POSSIBLE DE DÉPASSER 50 % DE RÉUSSITE A 12 MOIS
EN SE LIBÉRANT DES CONTRAINTES DU DOGME MÉDICAL
Il ne me semble une bonne politique de dénigrer les actions de prestataires acceptant la loi sélective du marché : c'est le meilleur levier dont vous disposez pour sortir de l'impasse des mauvaises politiques passées de lutte contre la tabagisme. Il ne me semble pas sain dans notre économie que des acteurs privés performants soient barrés par des considérations institutionnelles corporatistes. Ceci pourrait se faire dans le cadre de la pluridisciplinarité. Mes initiatives dans ce sens se heurtant à des blocages systématiques, je vous invite à en faire une active promotion. Bien cordialement, à votre disposition pour aller plus avant,
Randall, UnAirNeuf.org