Wall Street Journal révèle un lien d'intérêt majeur entre les personnes chargées d'élaborer des directives fédérales pour aider les fumeurs à arrêter et les industriels fabricant les produits d'aide au sevrage tabagique.
Auréolé du prix Pullitzer 2004, Kevin Helliker y révèle en effet que Michael Fiore - président du panel chargé par l’Administration de réviser les directives – bénéficie de financements de l’industrie pharmaceutique, sous le couvert de sociétés ‘savantes’ chargées de promouvoir les médicaments :
“ Michael Fiore is in charge of revising federal guidelines on how to get smokers to quit. He also runs an academic research center funded in part by drug companies that make quit-smoking aids, and he personally has received tens of thousands of dollars in speaking and consulting fees from those companies. Conflict of interest ? »
La suite est confondante [1]. Le quotidien rappelle que lors de la première élaboration de ces directives en 2000, une moitié au moins des 18 membres du panel, déjà dirigé par Michael Fiore, avaient des liens économiques directs ou indirects avec les fabricants de produits chimiques censés aider à l'arrêt du tabac.
WSJ publie aussi les résultats d'une étude du National Cancer Institute, montrant un meilleur taux de succès après huit mois des personnes ayant choisi le sevrage brutal que de celles ayant eu recours aux produits de l'industrie pharmaceutique. Ce qui confirme nos affirmations et infirme les arguments publicitaires du genre "Cela double les chances de succès". Sur le terrain ceci n'est pas constaté.
Bon ceci c’est la corruption aux Etats-Unis. Et en France ? Y aurait-il un journal courageux pour enquêter ?
Référence
- Behind Antismoking Policy, Influence of Drug Industry, Kevin Helliker, WSJ, 08 février 2007
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