Début d’un débat public entre tabacologues respectables enfin

Voici notre commentaire à la lettre ouverte de tabaco-pneumologues rhône-alpins [1] concernant les propos du Dr Emmanuel KHALATBARI tenus dans l’article intitulé « Les Français accros aux traitements à la nicotine » signé par Alexandra Echkenazi paru dans le journal Le Parisien le 24 avril 2007 dernier :

Le raisonnement du praticien lyonnais est le suivant : la nicotine est un poison, un insecticide naturel puissant.

Sauf erreur de notre part – nous ne sommes pas docteur en médecine – il est indiqué aux médecins généralistes d’adresser aux urgences un bébé qui aurait ingéré UNE cigarette. Et il y a dans cinq cigarettes ordinaires la dose léthale de nicotine si elle était injectée en intraveineuse, même dans le bras d’un sportif.

Certains font bouillir UNE cigarette pour en arroser leurs plantes avec le bouillon ensuite : radical et notre concierge espagnole le sait bien. Ça marche aussi avec les mégots d’un cendrier.

La nicotine est un poison. Or un médecin jure de respecter le jour de sa thèse le serment d’Hippocrate et proclame notamment : « Jamais je ne remettrai du poison, même si on me le demande, et je ne conseillerai pas d'y recourir. »

A ce titre Dr Emmanuel Khalatbari ne saurait être blâmé de contester la recommandation d’indiquer des produits nocifs pour la santé, fusse suite à un consensus d’experts. Ce souci éthique peut être porté à son crédit.

Ces propos ont été relayés sur unairneuf.org à plusieurs reprises :

• Lettre ouverte àM. Le Président de la MILDT
• Dr KHALATBARI : Lettre ouverte d'un médecin tabacologue aux médecins fumeurs
• Le ministre de la santé interpellé

Pour ce qui concerne le débat de fond, nous abondons dans le sens du Dr Khalatbari : les prétendus ‘traitements de substitution nicotinique’ ne sont que d’une bien maigre utilité dans les mains d’un médecin. Nous écrivions dans notre billet publié il y a quelques jours :

à cause de l’opacité des intérêts en jeu
TOUTES LES RECOMMANDATIONS MÉDICALES sont à écarter a priori.

Référence

1. Cette lettre a été publiée sur le site nuigrav.com le 10 mai 2007.