De vrais services pour en finir avec le tabagisme
fêtera dans quelques jours son premier anniversaire. Dressons le bilan de cette année d'articles publiés avant de nous fixer un nouveau cap pour l’échéance du 1er janvier 2008.
En remerciant tous ceux qui ont contribué à nos propos par leurs remarques et commentaires, nous vous invitons à lire une bonne année d'informations originales sur UnAirNeuf.org.
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Nos ambitions exprimées dans notre premier billet étaient de décortiquer le phénomène du tabagisme, de proposer notre compréhension des raisons qui font qu’un fumeur fume contre sa volonté et son désir profond, pourquoi il semble si problématique de se défaire de cette dépendance furtive et bien légale.
Nous avions aussi l’intention d’établir que les approches accessibles à la science médicale ne sont pas très efficaces et qu'il y a mieux à faire.
Nous affirmions aussi à l’époque qu’une lecture attentive du code du travail et le code de la santé publique permettait de constater qu'entre fumer ou travailler il faut choisir ! En pratique ce n'était déjà plus compatible selon la réglementation en vigueur.
Fumer ou travailler il faut choisir
Concernant le troisième objectif, un récent bilan de l'impact du décret du 15 novembre 2006 indique que le bannissement de la cigarette des endroits où l’on travaille est en cours.
La loi Evin de 1991, contournée par les partenaires sociaux, les administrations et les collectivités, devrait parvenir à une réelle mise en application après quinze ans de divagations.
Nous aurions souhaité qu’il soit laissé plus de temps aux entreprises pour s’organiser et proposer des aides aux salariés : les programmes d’accompagnement en entreprise sont longs à préparer et réaliser. Cela tient notamment à la puissance de l’addiction tabagique, caractérisée par un fort taux de récidive. Mais la dynamique est en place et nous pouvons considérer que l’horizon de l’entreprise vraiment sans tabac est proche : un ou deux ans ? Ne resteront fumeurs que les malades – qui relèvent de la médecine – et les jeunes - qui n’en relèvent pas en général.
Les mensonges sous couvert de science médicale
Le deuxième point a mobilisé nos énergies. Il se dit de telles énormités, avec le culot le plus assuré, dans le domaine du tabagisme que nous avons d’abord concentré nos efforts à la mise en évidence des mensonges de nos tabacocologues assermentés. Tant que la médecine prétendra dire le vrai, détenir l’unique vérité, nos propositions alternatives ne trouveront pas d’oreille attentive. Il convient d'abord de briser ce mur d'ignorance et de mépris.
Après un an de billets hebdomadaires (environ) nous pensons qu’il est suffisamment illustré que les recommandations médicales, de l’OMS à celles de l’OFT en passant par Tabac Info Service, l’INPES, la MILDT, la HAS aussi, qui se basent toutes sur des travaux scientifiques non transparents et relevant d’une évidente pharmacollusion, TOUTES LES RECOMMANDATIONS MÉDICALES sont à écarter a priori. Ne comptons pas sur un membre de la corporation médicale pour le dire, il pourrait être poursuivi par son ordre professionnel (cf. le blâme infligé au Dr Dupagne).
Le récent décret d’application de la loi Kouchner sur la transparence [1], les injonctions faites aux experts des agences sanitaires de déclaration de conflits d’intérêt et différents dispositifs nous aideront à le prouver dans la durée. Une étude est en cours à la prestigieuse IGAS concernant des pratiques non transparentes en France. La médecine devenue source de commerce perd sa crédibilité et la confiance du public.
Nous avons bon espoir qu’il soit bientôt établi que les prétendues aides nicotiniques au sevrage tabagique relèvent du commerce et non de la santé publique. Nous ne voyons pas pourquoi les produits pharmaceutiques, considérés comme des médicaments et faisant éventuellement l’objet de remboursement par la collectivité seraient avantagés par rapport à des produits commerciaux non pharmaceutiques. Le snus° et la e-cigarette sont de bons ‘palliatifs’ à la cigarette, ce qui ne veut pas dire qu’ils aident à s’affranchir de la dépendance tabagique…
Comprendre et faire comprendre le tabagisme
Nous préparons enfin la publication d’un ouvrage pour la rentrée, en prévision de l’interdiction de fumer dans les lieux de loisir en vigueur au 1er janvier prochain. Il suivra le fil d’un arrêt réussi par un jeune fumeur, mais ne comprendra qu’un minimum d’explications techniques.
Nous en sommes en effet arrivé à la conclusion que beaucoup de fumeurs cessent leur tabagisme sans comprendre ce qui a pu se passer lors de leur tentative enfin libératrice. Il est établi que les discours sanitaires culpabilisants agissent à l’inverse du but poursuivi. Tout se passe aussi comme s’il existait un écran invisible entre la volonté du fumeur et les raisons qui font qu’il fume : il ne sert à rien de lui rabâcher des idées qui sont inaccessibles à sa conscience.
Cesser de fumer est une action, non un savoir que l’on peut enregistrer, mémoriser, divulguer, transmettre. L’essentiel se déroule de façon inconsciente, et cela échappe donc au verbe. Aussi nous resterons humble : priorité à l’action sur le terrain.
Référence
- Article R 4113-110 du code de la santé publique du 28/3/2007
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