Mépris
- Mépris dans le regard de S.T., le directeur du Comité Régional d'Éducation pour la Santé d'Île-de-France (CRESIF),
- mépris dans les propos de A. B. présidente du réseau Hôpital sans tabac,
- mépris dans les écrits de B.D. président de l’association de lutte contre le tabagisme OFT,
- mépris dans l’attitude de cette journaliste de l’Agence de Presse Médicale (APM) lors d’une manifestation récente de cette chapelle répandant le dogme.
Que n’ai-je souffert de mépris. Mettre en doute l’efficacité des médicaments dans l’affranchissement de la dépendance tabagique est comme une hérésie. On n’a même pas le droit de parole : immédiatement voué aux gémonies. Condamné sans procès.
Inquisition
Cette attitude méprisante me fait penser à l’Inquisition catholique, qui ne se gênait pas pour faire définitivement taire toute pensée alternative.
Elle me fait penser enfin aux propos plus récents d'Elisée Reclus, libre penseur auteur d’un des plus grands ouvrages jamais écrits intitulé « L’homme et la terre ».
Au tournant du vingtième siècle il publie une condamnation de la domination sans partage de la religion, sans doute prélude à la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Le goupillon catholique faisait la loi à l’époque (comme la charia dans certains états musulmans aujourd’hui). Aujourd’hui c’est la pharmacine, ce complexe de médecine et de pharmacie qui non seulement domine la vie des gens mais dénigre, interdit ou censure toute expression contestant son dogme. La science et les faits sont de lointains souvenirs…
Dans le texte suivant de Reclus, je vous invite à remplacer 'Eglise' par pharmacine, 'papes' par professeurs de médecine et 'Inquisistion' par censure. Tremblez et taisez-vous, penseurs libres :
« Ce que nous avons à craindre de l'Eglise ou des églises est clairement enseigné par l'histoire. A cet égard, toute méprise, toute confusion sont impossibles. Nous sommes haïs, exécrés, maudits : on nous voue non seulement aux supplices de l'enfer, - ce qui n'a pas de sens pour nous - mais on nous signale à la vindicte des lois temporelles, à la vengeance spéciale des rois, des geôliers et des bourreaux, même à l'ingéniosité des tortureurs que la Sainte Inquisition, toujours vivante, entretient dans les cachots.
« Le langage officiel des papes, fulminé dans leurs bulles récentes, dirige expressément la campagne contre les "novateurs insensés et diaboliques, les orgueilleux disciples d'une science prétendue, les gens en délire qui vantent la liberté de conscience, les corrupteurs de toutes choses sacrées, les odieux corrupteurs de la jeunesse, les ouvriers de crime et d'iniquité". […]
« C'est bien ! Il est juste, il est légitime que des gens se disant et se croyant même sacrés pour exercer la domination absolue sur le genre humain, s'imaginent qu'ils sont les possesseurs des clefs du ciel et de l'enfer, concentrent toute la force de leur haine contre les réprouvés qui contestent leurs droits au pouvoir et condamnent toutes les manifestations de ce pouvoir : "Exterminez ! Exterminez ! " telle est la devise de l'Église, comme aux temps de Saint Dominique et d'Innocent III. »
Elisée RECLUS, L'anarchie et l'église, publié dans Les Temps Nouveaux n° 18, 1901.