Les partisans de l'usage de nicotine pharmaceutique font l'hypothèse que la principale difficulté dans l'arrêt du tabac est de faire face aux envies. Cela peut aisément être infirmé : être en manque de nicotine ne crée aucune douleur localisable.
La vraie question est de s'immuniser durablement contre la rechute. Voici un modèle expliquant pourquoi les aides médicamenteuses sont le plus souvent contre-productives :
- Pendant les trois premières semaines environ une cinquantaine d'envies de fumer seulement surviennent. Elles sont aisément supportables avec un geste mental ad hoc.
- Au delà la rechute peut être induite par le souvenir du plaisir éprouvé, souvenir qui ne s'effacera jamais complètement dans la tête.
- C'est en apprenant à faire face pendant les premières semaines que l'on acquiert - par apprentissage - la capacité à écarter les tentations.
Cet apprentissage n'est pas aidé par les aides médicamenteuses, au contraire, puisqu'elles laissent faussement croire que l'on peut en faire l'économie.