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Lettre ouverte au Président de la République contre la corruption banalisée dans le monde de la santé

Monsieur le Président, je vous écris car vous allez bientôt nous parler de santé. La santé est mon métier, je suis médecin généraliste.

Tout le monde vous assaille en espérant être épargné par les inévitables efforts financiers que vous allez sans doute annoncer à la fin du mois. Ce n’est pas mon propos, je gagne correctement ma vie. En tant que libéral, je peux m’adapter à l’augmentation de mes charges en travaillant plus pour gagner autant.

Si je vous écris Monsieur le Président, c’est pour vous demander une chose simple, qui pourrait à la fois alléger les comptes de l’assurance maladie et faciliter l’exercice de mon métier.

Je voudrais s’il vous plaît Monsieur le Président, que vous mettiez fin à la corruption banalisée du corps médical français. Le mot peut paraître fort, agressif, mais je n’en ai pas trouvé d’autre pour décrire notre situation. Permettre à l’industrie pharmaceutique de doubler ou tripler le salaire de nombreux confrères hospitaliers n’est pas acceptable dans une France moderne et juste. Pas plus que ne sont acceptables ces voyages organisés que l’on nomme pudiquement congrès ou symposium, et où les médecins sont invités gracieusement à écouter des orateurs rémunérés par leur voyagiste.

Cela coûte très cher à l’assurance maladie et au contribuable ; cet argent vient de quelque part et surtout ces pratiques induisent des dépenses considérables en prescriptions inutiles ou d’un surcoût sans aucun intérêt pour la santé des patients. Vous le savez. Tout le monde le sait. Mais tout le monde essaye de se persuader que c’est normal, qu’il faut bien "se former" ; le président du conseil de l’ordre des médecins lui-même, dans une interview récente, expliquait que les visiteurs médicaux des laboratoires jouaient un rôle utile dans l’information des médecins.

Dès sa formation à l’hôpital, le médecin est l’objet de toutes les attentions par les industriels qui assurent la logistique des réunions de service ou améliorent l’ordinaire des salles de garde.

Après son parcours universitaire, le médecin continue a être formé cette fois-ci quasi exclusivement par l’industrie pharmaceutique, avec la bénédiction des autorités de tutelle. Tous les garde-fous mis en place ne sont que poudre aux yeux au pays de Tartuffe.

Ma profession génère par ses seules prescriptions 30 milliards d’euros de dépenses, et elle est entièrement sous la coupe des principaux bénéficiaires de ces budgets. Monsieur le Président, dans tout autre domaine d’activité, une telle "interaction" ferait la une des journaux et remplirait les prétoires. En médecine, il n’en est rien car les acteurs de cette forfaiture ont trouvé une superbe parade sémantique : il suffit d’appeler "formation" toute action publicitaire destinée aux médecins, et dès que l’on parle de formation, tout devient possible.

Je vous parlais de l’exercice de mon métier. Si vous saviez Monsieur le Président, comme il est difficile de travailler correctement tant l’information médicale et thérapeutique est faussée. Lorsque je parle à un de mes patients de l’intérêt modeste d’un dépistage ou d’un nouveau médicament coûteux, je suis contredit régulièrement dans les médias par des "leaders d’opinion" qui viennent en vanter les bienfaits. Ces médecins prestigieux ou médiatiques se gardent bien de déclarer à cette occasion leurs conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique, comme la loi les y oblige pourtant depuis 6 mois. Faire appliquer la loi, assurer la transparence de l’information... Tout cela ne coûterait pas cher, permettrait des économies, et redonnerait du courage à ceux dont l’exercice est guidé par la recherche de la qualité des soins et non celle du profit.

S’il vous plaît Monsieur le Président, faites taire ceux qui vous accusent de liens trop étroits avec les industriels du médicament. Ces derniers font un noble métier mais le mélange des genres est une erreur pour tous. Ils n’ont pas à intervenir dans la formation des médecins ni dans l’information du public. Qu’ils consacrent leur énergie et leurs budgets à la découverte de nouvelles molécules et que les soins soient assurés par des médecins formés loin de toute influence inopportune. C’est à ce prix que notre pays continuera à pouvoir financer un système de santé efficace, solidaire, et économique.

Dr XX

Liste des signataires et formulaire de soutien

Encore une raison de se passer de substituts nicotiniques

Dr F. Hasan, médecin au North Shore Medical Center (MA, USA), a comparé l’efficacité des traitements dits de substitution nicotinique avec l’hypnose auprès de malades hospitalisés pour des problèmes cardiopulmonaires et candidats à l’arrêt de leur tabagisme.

La puissance de la statistique est faible, puisqu’elle porte sur seulement 67 patients, particulièrement malades. L’abstinence a été notée à 6 mois, ce qui n’est pas jugé habituellement suffisant, et le choix du traitement - gratuit - avait été laissé à l’initiative du patient. Mais elle confirme bien les propos de UnAirNeuf.org.

Ces patients ont été répartis en quatre groupes de taille comparable :

1. Arrêt sans aide particulière hormis une information générale sur le tabagisme

2. Arrêt avec nicotine

3. Arrêt avec une séance d’hypnose

4. Arrêt associant hypnose et nicotine

Voici la situation relevée à 6 mois de l’hospitalisation :

                   

Prise en   charge	Abstinence %
Arrêt sans aide particulière (groupe contrôle)	25
Arrêt avec nicotine	15,8
Arrêt avec une séance d’hypnose	50
Association hypnose et nicotine	50

Conclusions :

Comme nous le disons, les prétendues « aides nicotiniques au sevrage tabagique » n’en sont pas, puisqu’elles font moins bien que l’absence d’aide ;

Ces adjuvants chimiques n’améliorent pas non plus l’efficacité de l’hypnothérapie ;

L’hypnothérapie autorise un taux de succès remarquable, largement supérieur à ce que les prises en charge actuellement recommandées en France aux professionnele de santé permettent.

Références

1°) Hypnotherapy as an Aid to Smoking Cessation of Hospitalized Patients: Preliminary Results ; Faysal M. Hasan, MD, Communication présentée le 24/10/07 à la conférence internationale de pneumologie CHEST 2007 à Chicago; brève dans Le Monde daté du 24/10/07 (p.8).

2°) ScienceDaily

Hypnotherapy For Smoking Cessation Sees Strong Results

Hospitalized patients who smoke may be more likely to quit smoking through the use of hypnotherapy than patients using other smoking cessation methods. A new study shows that smoking patients who participated in one hypnotherapy session were more likely to be nonsmokers at 6 months compared with patients using nicotine replacement therapy (NRT) alone or patients who quit "cold turkey". The study also shows that patients admitted to the hospital with a cardiac diagnosis are three times more likely to quit smoking at 6 months than patients admitted with a pulmonary diagnosis.

"Our results showed that hypnotherapy resulted in higher quit rates compared with NRT alone," said Faysal Hasan, MD, FCCP, North Shore Medical Center, Salem, MA. "Hypnotherapy appears to be quite effective and a good modality to incorporate into a smoking cessation program after hospital discharge."

Dr. Hasan and colleagues from North Shore Medical Center and Massachusetts General Hospital compared the quit rates of 67 smoking patients hospitalized with a cardiopulmonary diagnosis. All patients were approached about smoking cessation and all included in the study were patients who expressed a desire to quit smoking.

At discharge, patients were divided into four groups based on their preferred method of smoking cessation treatment: hypnotherapy (n=14), NRT (n=19), NRT and hypnotherapy (n=18), and a group of controls who preferred to quit "cold turkey" (n=16). All patients received self-help brochures. The control group received brief counseling, but other groups received intensive counseling, free supply of NRT and/or a free hypnotherapy session within 7 days of discharge, as well as follow up telephone calls at 1, 2, 4, 8, 12, and 26 weeks after discharge. Patients receiving hypnotherapy also were taught to do self-hypnosis and were given tapes to play at the end of the session.

At 26 weeks after discharge, 50 percent of patients treated with hypnotherapy alone were nonsmokers, compared with 50 percent in the NRT/hypnotherapy group, 25 percent in the control group, and 15.78 percent in the NRT group. Patients admitted with a cardiac diagnosis were more likely to quit smoking at 26 weeks (45.5 percent) than patients admitted with a pulmonary diagnosis (15.63 percent).

"Patients admitted with coronary symptoms may have experienced 'fear and doom' and decided to alter a major health risk to their disease when approached about smoking cessation," said Dr. Hasan. "In contrast, pulmonary patients admitted for another exacerbation may not have felt the same threat. They likely felt they can live for another day and continue the smoking habit."

The researchers note that hospitalization is an important opportunity to intervene among patients who smoke. "Doctors and other health personnel should use this occasion to firmly recommend smoking cessation and emphasize the impact of smoking on their disease process and hospital admission," said Dr. Hasan. "Pulmonologists, in particular, should make a stronger case and more passionate message to their patients, and efforts should be coordinated with counseling."

"As physicians, we are constantly reviewing new approaches for smoking cessation and revisiting existing approaches to confirm their effectiveness," said Alvin V. Thomas, MD, FCCP, President of the American College of Chest Physicians. "The results of this study and many others confirm that using a multimodality approach to smoking cessation is optimal for success."

This study is presented at Chest 2007, the 73rd annual international scientific assembly of the American College of Chest Physicians (Chicago, USA). 

Source : Science daily, oct. 24, 2007

Protection du tabagisme passif selon le CNCT et le Synhorcat

Je viens de me voir refuser l'accès à la conférence de presse organisée par le Synhorcat et le CNCT pour le lancement du Kit d'Information "Protection de tous du tabagisme passif" destiné aux hôtels cafés restaurants bars discothèque casinos et bars-tabac; au motif que la salle serait trop petite selon le délégué du CNCT. Je n'en crois pas un mot.

Les medias traditionnels - différents exemples nous l'ont montré cet été en France - sont contraints par certains conflits d'intérêts et perdent en crédibilité. Voici une video sur l'impact d'internet dans une société de l'information qui vient d'être diffusée par Dr Dominique Dupagne sur le forum Atoute.org. La censure n'est plus possible dans les pays démocratiques, grâce notamment aux blogs et aux forums... Ceux qui cherchent une information non biaisée peuvent la trouver. Notamment sur unairneuf.org, Atoute.org et les autres sites que nous citons en colonne de gauche. Soyez curieux !

Révolution de l'information web 2.0 wesch
envoyé par dailyglub

Perle médicale # 6

Les médicaments prometteurs n'engagent que ceux qui les avalent.

(crédit : BL)

Bannir la cigarette n'a pas incité les fumeurs à arrêter

Bannir la cigarette n'a pas incité les fumeurs à arrêter écrit  Le Figaro ce matin. Extraits :

Si le décret est bien appliqué [depuis le 1er février], ses bénéfices sur la santé sont nuls.

En France, le nombre d'infarctus et d'accidents vasculaires cérébraux chez les moins de 65 ans est resté stable, contrairement à l'Irlande, l'Italie ou l'Écosse qui avaient connu des baisses spectaculaires après le durcissement de leur réglementation.

Même stagnation des tentatives de sevrage - ventes de substituts nicotiniques et appels à Tabac info service - et de la consommation de tabac.

« Le fait de bannir la cigarette de l'entreprise n'a pas incité les fumeurs à arrêter comme nous l'avions prévu », est obligé de constater le Pr Dautzenberg.

Dont acte !

Science totalitaire

Attention : les activistes de la lutte anti-tabac sont dangereux pour la santé de la science

Carl V Phillips, chercheur à la University of Alberta School of Public Health, Edmonton, Canada publie le 22 octobre 2007 un récit hallucinant sur les dérives de la science aux ordres de la dictature des ayatollahs de l'anti-tabac :

Warning: Anti-tobacco activism may be hazardous to epidemiologic science

Epidemiologic Perspectives & Innovations 2007, 4:13, publié le 22 Octobre 2007

Académie de Médecine : un rapport contesté de toutes parts

Selon le journal 20 Minutes du 13 septembre Tabac et alcool restent les principales causes de cancer en France.

Un rapport publié par l'Académie de Médecine indique en effet que les principales causes du cancer résident dans notre mode de vie bien plus que dans la pollution.

Faux, répond le professeur Dominique Belpomme de l'Association pour la recherche thérapeutique et anti-cancéreuse dans le Journal du Dimanche. Dominique Belpomme, qui est à l'origine de "L'Appel de Paris" sur les dangers de la pollution considère ce rapport comme partiel voire partial :

“Je déplore le fait que ce rapport se base uniquement sur des analyses épidémiologiques. Il ne s'agit donc pas d'un rapport sur les causes des cancers comme indiqué, mais sur les facteurs de risque, autrement dit les facteurs favorisant l'émergence des cancers. On prend une série de malades, on analyse et on compare à des témoins. Ce rapport aurait du faire état des études toxicologiques et biomoléculaires internationalement reconnues pour interpréter les résultats épidémiologiques obtenues. Cela n'a malheureusement pas été le cas, ce rapport est donc partiel, voire même partial.”

Cette distinction entre cause et facteur de risque est importante à relever. Il serait aussi intéressant que la médecine s’intéresse à ce qui fait qu’un fumeur rechute (la cause de son problème) plus qu’aux conséquences sanitaire de son incapacité à cesser le tabagisme. Car en effet qu’est-ce qui fait qu’un ancien fumeur rechute ? La médecine est bien en peine de nous l’expliquer ‘scientifiquement’. Sa science est donc inutile pour ce qui nous concerne.

Les dangers du tabagisme passif sont exagérés

Michael SIEGEL, professeur de Santé Publique à l’Universtité de Boston (Massachusetts) publie le 10 octobre une critique sévère des activistes anti-tabac utilisant des arguments scientifiquement erronés dans leur combat contre le tabagisme. Je me souviens notamment des propos incroyables du Pr Dubois sur le plateau de France 5 le 1er mai dernier.

A qui tout cela profite t-il ?

Is the tobacco control movement misrepresenting the acute cardiovascular health effects of secondhand smoke exposure ? An analysis of the scientific evidence and commentary on the implications for tobacco control and public health practice.

Epidemiologic Perspectives & Innovations 2007, 4:12

DDB Paris remporte le contrat de l'INPES pour trois ans

La compétition des agences de publicité pour la prévention du tabagisme sous l'égide de l'INPES a été remportée par DDB Paris, filiale de DDB, leader mondial de la communication. Souhaitons-leur bonne chance et aussi de savoir s'extraire de la logorrhée médicacalisante dont on sait qu'elle est aussi inefficace à motiver les jeunes que les fumeurs invétérés.

Voila par exemple une campagne au ton un peu décalé, mieux à même de toucher nos ados rebelles :

Perle médicale # 5

La placebothérapie fait partie de notre pratique, et elle semble plus efficace quand le médecin y croit.

Cela me rappelle un de mes patron qui nous disait face à un nouveau médicament :

"Dépêchez vous de l'utiliser tant qu'il fait un peu d'effet".

(Lu sur un forum, crédit : Dr BB)

Tableau d'horreur

Le Parisien daté du 02 octobre 2007 nous révèle dans sa rubrique "Fait du jour" des chiffres qui devraient mener notre populaire Roselyne Bachelot à reconsidérer les subventions que ses services allouent à l'omniscient Office Français de Prévention du Tabagisme (OFT) qui fait la pluie et le beau temps dans la promotion des « pesticides nicotiniques » comme le Dr Khalatbari nomme ces gri-gris censés aider les fumeurs à moins ou ne plus fumer :

• « 14,2 millions de Français de 18 à 75 ans fument.
• 31,8 % des Français de 15 à 75 ans fumaient en 2006 contre 31,2 % en 2004 et 30,4 % en 2003.
• Le tabagisme a repris chez les 18-25 ans, passant à 48,5 % contre 40,3 % en 2003. »

 Çà c'est de la prévention ou je ne m'y connais pas ! Çà c'est un beau succès. Plus on ouvre les vannes de la communication médiatique à l'OFT et à ses acolytes, plus les français fument.

Ces résultats ne m'étonnent pas. L'OFT est une association régie par la loi 1901, regroupant des bénévoles qui ne font que ce qu'il leur passe par la tête. Il ne s'agit pas d'une agence officielle et encore moins d’une délégation ministérielle, qui serait susceptible d’être examinée par notre rigoureuse Cour des Comptes.

Je vois à cette situation au moins deux explications :

1. On sait que les responsables de l'OFT sont incompétents, et cela arrange bien les politiques qui sont soucieux de préserver les quelques dix milliards de taxes générées par les ventes de tabac...
2. Cela arrange bien les fournisseurs de palliatifs nicotiniques dont la rente de situation reste inentamée par les ventes (en augmentation !) de ces produits, qui sont totalement inefficaces apparemment si ces chiffres du Parisien sont avérés.

Ces deux explications peuvent se combiner : les laboratoires aident les tabacologues qui conseillent les politiques. Fumez braves gens, l'administration de la Santé veillera sur vous jusqu'à votre dernier souffle. Zéro pointé, tableau d’horreur : Madame Bachelot, faites quelque chose svp, mettez un terme à cette crassitude.