Le sevrage du tabagisme ne fait mal nul part. Physiquement, le manque ne fait même pas mal. Au pire la sensation de manque ressemble à un petit gratouillis au niveau du foie.
Il y a des effets secondaires au sevrage, variables suivant les personnes et parfois gênants mais il faut bien que les nouveaux équilibres, perturbés par des décennies d'empoisonnement à petit feu, se fassent. Cela peut prendre quelques semaines. Prendre un palliatif de nicotine amortit le choc, mais ne mène généralement pas au succès escompté.
Combien y a-t-il d'envies à passer avant de savoir que l'on est redevenu comme un non fumeur, sans ces sensations régulières et quotidienne de manque ? Très peu. Nous les avons estimées au total à cinquante (50) à partir de cette étude de 1998 :
Source : Coping in real time: Using ecological momentary assessment techniques to assess coping with the urge to smoke; Res Nurs Health 21:487-497, 1998
Deux envies de fumer au bout de huit jours sans cigarette : c'est bien ce que nous confirment ceux qui réussissent dans leur tentative. Evitez de faire partie de ceux qui 'fixent' leurs pensées et en deviennent obsédés : la récidive est probableSe libérer des envies est une affaire de jours, pas de mois !
La question est donc : comment ne pas être obsédé par ces 50 envies ? Cela peut s'apprendre en quelques minutes. Alors tout devient facile, enfin "relativement'', plus réalisable !
[Edition 20/05/08] : A noter qu'une étude a montré que l'appréciation du temps par les personnes dépendantes peut être faussée en cas de manque de nicotine*. Selon nos constatations de terrain, la durée d'une envie de fumer ne dépasse pas objectivement 60 secondes. Il est en effet exceptionnel d'être capable de se concentrer sur une unique pensée au-delà de cette courte durée. Au total, la durée des envies durant tout un sevrage devrait plafonner à 30 minutes...
* Smoking abstinence impairs time estimation accuracy in cigarette smokers; Psychopharmacol Bull. 2003 Winter;37(1):90-5.
OK, après avoir tout expérimenté, il me parait évident que c'est un échec. 50 envies de fumer, ce n'est pas beaucoup, le problème, c'est la façon relativement facile de les surmonter, sans croire que l'on va mourir.
Cette façon m'intéresse, qu'elle est-elle? Si c'est boire un verre d'eau et penser à autre chose, c'est sans doute approprié, mais je n'y parviens pas, tout simplement!
Merci...
Rédigé par : entredeux | 25/05/2008 à 12:29
entredeux >
La colonne de gauche indique quelques prestataires indépendants et la colonne de droite des ouvrages dont la lecture peut être utile (notamment les deux de Molimard). Le meilleur bouquin à mon avis reste celui d'Allen Carr, même si les médecins sont incapables de voir et comprendre pourquoi il est si efficace. Truc : le lire rapidement, sur un week-end par ex. pas une page par jour...
Si on n'y arrive pas tout seul, il faut se faire aider ! Pas de honte à ça.
Pour ma part j'interviens en entreprise (en groupe) mais pas - encore - pour des particuliers.
J'ai mes techniques, notamment pour la gestion mentale des envies de fumer : cela peut s'apprendre assez facilement et l'on peut cesser très sereinement de fumer si l'on sait comment faire. Mais je ne suis pas sûr que d'écrire et décrire cela soit utile : je le garde pour le face à face avec mes clients. Car le cerveau - drogué - fabrique 1001 astuces pour faire replonger le fumeur effectivement. Ceci peut se décrire. Mais en pratique, pour faire le geste ad hoc, savoir faire face, il faut des conseils précis en face à face ou par téléphone. On travaille avec l'inconscient.
Et contrairement aux molécules de l'industrie, les idées ne sont pas brevetable (faut me comprendre aussi), étant entendu qu'un arrêt c'est 6 heures de travail environ.
Rédigé par : Randall | 25/05/2008 à 13:04
J'ai lu le bouquin d'Allen Carr, vous pensez bien, je vous disais que j'ai tout essayé... Allez, travailler avec l'inconscient, ça me connaît, mais il semble qu'Allen Carr n'ait pas su lui parler efficacement.
Mon cerveau drogué est redoutable, beaucoup plus futé que l'autre, le pas drogué. Ce qui sous entend qu'il resterait une partie de moi qui n'est pas droguée, il faut que je m'entretienne avec elle pour savoir qu'elle astuces mettre en place pour contrer le cerveau très très malin pour me convaincre que j'ai absolument besoin de cigarette pour vivre... Oui, faut voir! merci de votre réponse partielle!
Rédigé par : entredeux | 25/05/2008 à 13:24