La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT) a présenté mercredi 9 juillet son plan d'action 2008-2011 (1). Sa priorité : des campagnes de prévention de l'usage des produits psychoactifs à destination des jeunes et des parents.
"Nous savons aujourd'hui que nous n'en aurons jamais fini avec les drogues"
a souligné Étienne Apaire, président de la mission. Ni avec le tabagisme, globalement écarté des préoccupations génériques de la MILDT contrairement au passé, pourrions-nous ajouter.
Une série d'enquêtes réalisées en 2000 et 2007 par
l’Observatoire régional de santé de Bretagne auprès de 2.000 jeunes scolarisés
dans 51 établissements, de la quatrième à la Terminale montre une évolution
concomitante notable de deux indicateurs (2) :
- Consommation quotidienne de tabac : 19 % (-8 %)
- Interdit parental du tabac : 33 % (+7 %)
Aussi Maria Vadillo, vice-présidente de la Région Bretagne déléguée à la Santé, chargée des solidarités, peut justement se féliciter de constater que le rôle des adultes se trouve conforté :
"Quand les parents mettent plus d’interdits, notamment sur le cannabis et le tabac, il y a un effet sur les consommations", remarque-t-elle.
Il me semble en effet que le modelage social, l'exemple que
le monde adulte donne à sa jeunesse, joue un rôle majeur sur l'entrée dans les
consommations. Finalement, pour toucher les jeunes, l'action indirecte serait
peut-être ce qui paye le plus. Des parents ou des éducateurs fumeurs ne sont pas légitimes à interdire le tabagisme cependant : améliorer qualitativement l'offre d'aides à
l'arrêt pour réduire la proportion d'adultes fumeurs est un des leviers efficaces pour réduire la proportion de futurs accros à l'herbe à Nicot.
On va dire que je prêche pour ma paroisse ? Oui, et avec des arguments étayés...
Références
1 - MILDT Plan
gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011 (pdf,
1,2 MØ)
2 - Résultats de
l’enquête Santé des jeunes. Des comportements qui évoluent (pdf 177 KØ)
3 - Libération
10/07/08 MILDT : Le
gouvernement s'attaque à la drogue à l'école
Bonsoir,
Le probleme c’est que tout cela est super sympa dans le blabla. Nous sommes confrontés à un de nos fils qui nous a jeté un mois après ses 18 ans et qui est accro au canabis sous toutes ses formes. Toute la bande de copains et copines consomme à la vue et la barbe de la police et de la gendarmerie du village. Certains parents fournissent eux-mêmes leur ados comme cela ils ont la paix.
Nous avons écrit a Mr Apaire en vain deux fois et donc rien ne changera. Nous avons été menacés par les revendeurs du coin et nous voilà seuls à nous battre pour un môme qui part a la dérive et maintenant à nous protèger. Vive les plans de toutes sortes !
Rédigé par : gemontoya | 02/08/2008 à 01:28
Bonsoir Gemontoya,
J'ai été confronté au même problème avec mon fils cadet, qui dès l'âge de 15 ans est tombé dans un nid de délinquants qui passaient leurs soirées à fumer, manger des gâteaux et autres spécialités à base de cannabis. Des conflits énormes sont survenus entre nous, je me battais pour le remettre sur le "droit chemin" et lui nageait a contre courant, emporté par ses fréquentations et sa faiblesse.
Notre seule solution pour le sauver de ce désastre a été de déménager suffisamment loin pour l'éloigner de ses fréquentations. Cette décision a été extrêmement difficile à prendre, mais sa survie en dépendait.
Maintenant, avec quelques années de recul, nous pouvons nous féliciter de cette décision, il est sorti de ce style de vie, a rencontré un femme extraordinaire qui vient de lui donner un fils. Il est finalement calé dans la vie, mais que de difficultés pour en arriver là !!
Courage dans cette épreuve.
Je serais tres intérssé de savoir ce que vous devenez avec votre enfant.
Michel
Rédigé par : Michel | 01/09/2008 à 21:33