L'aide à l'arrêt du tabac - une prestation de service (Luc DUSSART, Préventique n° 27, avril 2006)
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L'aide à l'arrêt du tabac - une prestation de service (Luc DUSSART, Préventique n° 27, avril 2006)
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Sevrage tabagique : pas de varénicline selon la revue Prescrire
Le tabagisme est-il une maladie ?
Pas de HONcode pour unairneuf : indépendance
Internet en santé : affutez votre esprit critique
Sale temps pour les médicaments d'aide au sevrage tabagique
À tous les lecteurs d'unairneuf.org : contribuez !
Champix : avertir des risques indirects induits
Régression autorisée : Champix pas mieux que nicotine
La théocratie des talibantitabacs soutenue par les financements de Big Pharma
Quasi monopole de Pfizer sur les prescriptions d'aides au sevrage tabagique
Fumer tue, l'ignorance assassine
L'arrêt du tabac pour les pauvrəs [1]
Le web comme remède pour arrêter de fumer [2]
Merveilles et dérives de la médecine du XXIe siècle
Varénicline (Champix) : pharmaco-vigilance !
Le temps des économies est venu
SCANDALE : le testament de M. Allen Carr
Qu’apportent les nouvelles technologies pour l'arrêt du tabac ?
Malades fumeurs et fumeurs pas malades : la différence qui fait une différence
Scandal – The War Against Nicotine (Allen Carr - extrait final en français)
Varénicline : bilan après 6 mois en France
Le traitement devait les aider à arrêter le tabac… ils en sont mort
L'absence de preuve médicale ne prouve rien
Tabac : comprendre la dépendance pour agir
Les cigarettes électroniques n'ont pas d'effets thérapeutiques démontrés
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Notes
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Dans son numéro de novembre, Prescrire rapporte de nouvelles données sur les effets indésirables de la varénicline (Champix°), un médicament lourdement promu dans le sevrage tabagique [1].
Sevrage tabagique : pas de varénicline
Près de 1 000 observations d’effets indésirables graves ont été recensés aux États-Unis, soit plus que pour tout autre médicament pendant la même période (mai 2006 à décembre 2007) :
Au total, ces nombreux effets indésirables observés confirment la balance bénéfices-risques défavorable de la varénicline.
"Le médicament n’est qu’une petite partie de la lutte contre le tabac, et, lorsqu’une prescription médicamenteuse paraît souhaitable, les substituts nicotiniques ont la meilleure balance bénéfices-risques, malgré leur efficacité limitée."
Référence
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Voila qui ferait un sujet d'examen pour nos futurs bacheliers :
" Le tabagisme est-il une maladie ?
Quelles conclusions tirez-vous de votre analyse pour
conseiller un fumeur désirant s'en affranchir durablement ? "
Quelle serait votre réponse ?
Unairneuf.org a déjà abordé cette question à 30 reprises ! Pour les résumer, l'article D’une certaine cécité dans la lutte contre le tabagisme contient nos arguments les plus explicites. Bonne lecture !
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Les recommandations de la HAS pour l'usage des sites internet médicaux et de santé devraient vous éviter quelques déconvenues dans le domaine de l'arrêt du tabac où la désinformation circule depuis des décennies [1, 2].
L'ancienneté d'une propagande n'est pas un gage de vérité : les patchs de nicotine sont connus depuis 10 ans et leur utilité tardera encore à être relativisée, personne n'ayant d'intérêt à investir dans une étude sérieuse le démontrant de façon scientifique. Sans médicaments ni palliatifs, la médecine serait nue...
Dans le souci de réduire les informations non fondées scientifiquement, la fondation genevoise Health on the Net (HON) a mis en place une procédure de certification des sites web médicaux et de santé : HONcode [3].
Un site certifié HONcode s'interdit de critiquer les référentiels établis par consensus : le problème est que cette approche par consensus ne prévient pas de la corruption, qui est systématique et généralisée et devenue normale dans le monde médical. La certification ne garantit ni la véracité ni l'indépendance des informations présentes sur un site, le contrôle du contenu ne faisant pas partie des critères de sélection. HON précise même :
" Le HONcode n'est pas un système qui récompense la qualité des contenus des sites. Si un site n'est pas certifié, cela ne signifie pas que le site soit de mauvaise qualité. "
Notre mise en cause des recommandations médicales concernant les aides médicamenteuses et non médicamenteuses pour le sevrage tabagique, que nous ne cessons de dénoncer comme relevant de la pharmacollusion, nous nous permet pas d'adhérer à certaines exigences de cette certification, trop protectrice à notre sens des intérêts de puissances financières et non gouvernementales (OMS y compris) [4].
C'est la raison pour laquelle, tant que l'obligation de respect des normes médicales sera imposée en négligeant les autres sources de savoir scientifique - notamment celles des sciences humaines - unairneuf.org ne sollicitera pas, dans l'intérêt de ses lecteurs et de son indépendance, ce label de qualité, dont nous apprécions l'esprit par ailleurs.
Enfin, basé sur le principe que les fumeurs ne sont pas des "malades" ni le tabagisme une maladie, UnAirNeuf.org ne saurait être considéré comme un site médical ! Heureusement qu'il y a d'autres approches que la médecine pour aider les fumeurs en bonne santé souhaitant s'affranchir de leur dépendance...
Références
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La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié des recommandations pour l'usage d'internet comme source d'informations Santé [1]. Morceaux choisis :
Vous cherchez des informations pour votre santé ? Multipliez les sources, comparez les informations, n’écoutez pas seulement un avis.
Commencez par choisir un site web dans lequel figurent une personne, une institution, une organisation qui vous inspire confiance.
Posez-vous au moins 3 questions : Qui a écrit le contenu du site ? Quelles sont ses compétences? Quelles sont ses motivations ?
N’hésitez pas à contacter le site, si ces informations ne sont pas disponibles
Enfin, soyez vigilant :
En conclusion, utilisez votre bon sens :
Unairneuf.org vous invite à exercer votre esprit critique
sur tous les site médicaux ou de santé, sans exception...
Référence
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Sale temps pour les médicaments réputés aider au sevrage tabagique. Voici les trois articles relatifs à Champix collectés par Google ce matin. Rien de bien neuf, c'est la coïncidence dans le temps des trois avertissements qui est remarquable.
Champix de Pfizer, Zyban de GSK et Acomplia de Sanofi-Aventis ont des modes d'action différents, mais il semble qu'ils aient tous trois comme caractéristique de réduire les sensations de plaisir. Alors pour les gens fragiles, ça craint...
Bricoler dans le cerveau des fumeurs en bonne santé ne semble pas sans risques. Il y a peu de chance que ce soit moins risqué avec des malades fumeurs...
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Les contributions de fumeurs, d'anciens fumeurs, de médecins et de tabacologues sont bienvenues dans unairneuf.org.
N'hésitez pas à nous adresser vos propositions d'article si vous avez une information intéressante à communiquer de façon non anonyme, en indiquant le cas échéant vos liens d'intérêt et vos sources.
Tout article centré sur les remèdes au tabagisme est le bienvenu :
Les coordonnées pour nous écrire sont indiquées ici.
Dans l'attente de vous lire,
Unairneuf.org
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Un talibantitabac est une personne s'étant entichée d'asservir le monde entier à l'abstinence tabagique.
Pour parvenir à ses fins, le talibantitabac bénéficie d'aides financières généreuses provenant de fonds spéciaux et de fondations liées aux entreprises du médicament. Il échange surtout sur internet, via des réseaux comme Globalink et Tobacco Control et coordonne les diffusions d'informations conformes à son objectif aux medias et aux responsables politiques sans se soucier de leur validité scientifique. Les talibantitabacs agissent généralement sous couvert d'honorables alibis hygiénistes et de santé publique.
Il est supposé que l'état-major des talibantitabacs est abrité à proximité de Genève, siège de l' Organisation Mondiale de la Santé, dans des grottes d'affinage de gruyère (aérées).
Le but du talibantitabac n'est pas d'aider le fumeur dépendant, ce dont il est bien incapable, mais de l'éra-diquer comme un nuisible. Pour cela tous les motifs sont bons, - " Making smoking history " - justifiant tous les moyens même ceux irrespectueux de la démocratie et des droits de l'homme.
Tobacco talibans have no regard for personal liberty...
beyond their own.
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Le nombre d'incidents et de décès signalés en pharmacovigilance aux USA au premier trimestre 2008 bat un nouveau record, indique l'Institute for Safe Medication Practices (ISMP) le 23 octobre dernier [1, 2]. La Food and Drug Administration (FDA, USA) a reçu près de 21 000 signalements d'incidents graves, y compris plus de 4 800 décès suspects, selon l'analyse des données nationales par l'ISMP. La FDA considère graves les incidents qui causent une hospitalisation, nécessitent une intervention médicale, ou mettent la vie en danger.
Le système de surveillance de l'ISMP dépend des rapports volontaires des médecins et ne peut capter qu'une fraction minime de l'ensemble des problèmes vécus sur le terrain. Les études passées de l'ISMP montrent que le nombre de rapports d'incidents graves concernant les médicaments a nettement augmenté depuis la fin des années 1990.
Deux médicaments à eux seuls ont représenté une part importante des signalements au premier trimestre 2008. Le premier est l'héparine, un diluant du sang : la plupart des problèmes de ce médicament sont dûs à de l'héparine frelatée importée de Chine.
Le second est la varenicline (marque Champix), le nouveau traitement d'aide au sevrage tabagique de Pfizer. En trois mois, l'Agence a reçu 1001 signalements d'incidents graves liés à Champix, plus à lui tout seul que le cumul des signalements des 10 traitements les plus prescrits aux USA (= 837, cf. fig suivante).
De tous les médicaments Champix est celui qui a généré à ce jour le plus grand nombre de signalements à la FDA. En début d'année la FDA avait averti que Champix (DCI = varenicline, Chantix aux USA) pouvait être lié à :
des problèmes psychiatriques,
Les fonctionnaires de la FDA ne savent actuellement pas établir si les signalements augmentent parce que les problèmes sont plus fréquents ou bien en raison d'une plus grande attention aux effets secondaires du traitement.
"Le cas de l'héparine frelatée illustre comment un problème médicamenteux, une fois détecté et compris, a été rapidement et efficacement résolu par les laboratoires pharmaceutiques et la FDA, selon le rapport. Ce n'est pas le cas avec Champix par contre" conclut l'ISMP.
L'Institut demande à la FDA de mettre clairement en garde les patients sous Champix qu' ils peuvent subir des pertes de conscience (blackouts) peuvant créer des accidents, ajoute le rapport. Les avertissements actuels conseillent de ne pas conduire ni de manoeuvrer un équipement lourd : ceci est banal, pour de nombreux médicaments. Mais il n'est pas anodin que la Sécurité aérienne ait interdit l'usage de Champix aux pilotes d'avion [3].
Le rapport fait état de 15 cas de patients sous Champix impliqués dans des accidents de la circulation et pour des troubles répertoriés (attaque de panique, jugement faussé, trouble de la vision), et 52 cas supplémentaires de perte de conscience. La FDA a répondu envisager de réviser les avertissements...
L'argument de Pfizer selon lequel la communication peut accroitre le nombre de signalements est accepté par l'ISMP, mais le rapport conclut qu'il y a assez de preuves pour justifier une action plus forte de la FDA, notamment l'obligation d'avertir des risques induits.
Bien sûr Pfizer met en balance ces inconvénients et les avantages, qui l'emportent selon elle sur les risques du traitement, du moins dans les essais cliniques qu'elle a (tous) financés. Son produit n'est cependant pas statistiquement plus efficace que les dérivés nicotiniques dont le profil de risque et la médiocre efficacité sont maintenant bien connus [4].
Michael Siegel nous rappelle qu'il est inacceptable que le président ainsi qu'une bonne partie des membres du groupe de travail établissant les recommandations médicales de pratique soit corrompu par de puissants liens d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique [5].
Rappelons enfin que la FDA et son homologue français AFSSAPS sont majoritairement financés par l'industrie : ceci explique peut-être une regrettable inertie quand apparaissent des problèmes avec un médicament comme ceux évoqués actuellement avec Champix. Arrivera t-il à ce produit le même sort qu'à l'Acomplia (DCI = rimonabant), médicament dont l'autorisation de prescription vient d'être suspendue en Europe ? Nous y reviendrons, car Acomplia était initialement envisagé pour l'arrêt du tabac [6].
Références
ISMP Quarter Watch: 2008 Quarter 1 Rapport sur la sécurité des médicaments
Agence Associated Press, 22/10/2008 : Reports of Serious Drug Reactions Hit Record
unairneuf.org Champix : risque élevé pour un bénéfice faible
Aubin et al. ; Thorax 2008; Varenicline versus transdermal nicotine patch for smoking cessation
Michael Siegel , The Rest of the Story: Tobacco News Analysis and Commentary
New Report Warns of Serious Risk Profile of Chantix; Recommendation of Chantix by Anti-Smoking Researchers with Conflicts of Interest is Unacceptable
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Il est à craindre que les pressions croissantes pour mettre fin au tabagisme entrainent des consommations ahurissantes et de plus en plus liées à la pègre. Il faut savoir ce que l'on veut...
Le lieutenant-colonel Chávez, président du Venezuela était il y a peu à l'Élysée pour une visite dont rien n'a filtré. Il aurait pu remettre au président Sarkozy une boite de cette pâte élaborée artisanalement à partir de feuilles de tabac et consommée dans son pays : le chimó.
Le produit s'est disséminé jusque dans les discothèques latino de New-York, ville où règne la prohibition la plus implacable contre toute volute de fumée grâce à son maire anti-tabac notoire : Michael Bloomberg.
Il n'est pas certain que les fumeurs y gagnent. Il parait que cette pâte est infecte : bonjour l'hygiène bucale. Qui peut en parler ? Merci de vos commentaires.
Source : Blog venezuELATINA - Cette pâte noire nommée chimó
dans Pour rire, Réduction du risque | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Comment une spécialité pharmaceutique ancienne, peu onéreuse et sans risque notoire peut être abandonnée pour une autre, 'innovante', chère mais pas plus efficace pour l'arrêt du tabac ? Cela semble incroyable : Champix ne donne en effet pas de meilleurs résultats dans les essais cliniques de sevrage tabagique comparé aux palliatifs de nicotine, avec un accroissement notoire des risques [1, 2, 3]. Il est loisible de considérer qu'il s'agit d'une régression thérapeutique donc, qui n'aurait pas dû être acceptée au remboursement et encore moins au subventionnement.
Voici une interview extraordinaire de Catherine Lemorton diffusée par Rue89 [4] et commentée par nos amis de Pharmacritique [5]. Madame Lemorton [6] est une élue nationale, députée PS, membre de la commission parlementaire sur le médicament et pharmacienne. Elle a été rapporteure des travaux de la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (MECSS) sur la prescription, la consommation et la fiscalité des médicaments, approuvé à l'Assemblée nationale au cours de sa séance du mercredi 30 avril 2008 [7, 8]. Elle rend compte des pressions qu'elle a subi pendant sa mission parlementaire :
Pour qu'un médicament soit autorisé sur le marché, le laboratoire doit obtenir une autorisation de l'agence du médicament AFSSAPS. Il n’est pas exigé que celui-ci présente un progrès thérapeutique : à partir du moment où la balance bénéfice/risque paraît acceptable par rapport à un placebo, la nouveauté est autorisée. Souvent celle-ci n’apporte pas de progrès. Ensuite il faut faire la promotion du médicament et l’on déploie pour cela beaucoup d’énergie. D’où l'armée des visiteurs médicaux, les congrès et réunions sponsorisées, la mobilisation des leaders d’opinion, des medias, le lobbying auprès des responsables politiques, etc. Et cela fonctionne...
Références
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Avec l'aimable autorisation d'Elsevier Masson SAS, éditeur, l'article
"Le rapport européen Lifting the SmokeScreen : étude épidémiologique ou manipulation ?" du professeur Molimard, publié dans la Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, est maintenant en libre accès [1].
Suivons l'inspiration de Robert Molimard qui à 80 ans révolus a atteint l'âge de sagesse :
« Toute industrie n’a pour morale que le profit. Les dérives de l’industrie du tabac sont à juste titre dénoncées et condamnées depuis des décennies. Curieusement, l’industrie pharmaceutique, à la dénomination désormais plus flatteuse de "Entreprises du Médicament", bénéficie d’une aura d’angélisme et de chevalier blanc de la santé. Mais clairement ses lobbies infiltrent les organismes de décision. Peut-être serait-il temps d’en contrôler les comportements ? »
Un article à lire et à faire passer à tous ceux qui sont préoccupés par la manipulation religieuse et les restrictions à penser et agir librement dans un monde libre.
Référence
1 - Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56 (2008) 286–290 ; En téléchargement ici (pdf, 196 ko).
Crédit à : Formindep (et merci à Elsevier)
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Au total, le business des produits pharmaceutiques pour le tabagisme représente environ un bon milliard de dollars aux États-Unis seulement. La répartition du chiffre d'affaires des produits pharmaceutiques prescrits pour le tabagisme aux USA en 2007 a été publiée dans Business Week le 7 juillet dernier dans un article ayant fait quelque bruit.
Ces chiffres correspondent aux prescriptions médicales, le CA des gommes de nicotine de marque Nicorette étant celui des ventes devant le comptoir, et non compris celles réalisées par Wall Mart (1er groupe de distribution mondial, ne communiquant pas ses résultats détaillés).
Ainsi le chiffre de $4 million pour Nicoderm (GSK), ne tient pas compte des $72 million de ventes devant le comptoir (hors prescription).
Source : IMS Health Information Resources ; une dizaine d'autres présentations commerciales ne sont pas incluses dans ce tableau.
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Une amie blogueuse ayant interrompu son traitement Champix en urgence à cause d'effets secondaires sérieux (et signalés en pharmacovigilance !) [1] tente aujourd'hui de nous rassurer : non elle ne sent pas l'urgence d'arrêter de fumer.
Je ne m'inquiète pas pour le tabac, je veux dire pour les risques sur ma santé qu'il entraine, je les sais réels mais ça ne m'a jamais empêchée de fumer, ça ne me fait pas même peur pour te dire la vérité. Ce n'est pas pour cela que j'arrêterai de fumer.
Ce qui m'ennuie, ce qui me révolte, c'est d'être dépendante, pas de risquer ma santé, de colorer mes dents en jaune, de puer, d'avoir le souffle plus court ou les yeux qui piquent ou une peau moins belle, tout ça je le sais mais dans le fond je m'en fiche. C'est même pas ça. Je ne m'en fiche pas mais ça ne m'atteint pas. Ça s'entend très bien avec ma raison qui dit oui c'est vrai mais si c'était ma raison qui contrôlait ma dépendance au tabac ça ferait longtemps que je ne fumerais plus !
Rationnellement elle s'en fiche, et elle n'a pas tort : le tabagisme commence ses dégâts environ après 20 ans de pratique. Avant ce délai, on peut vivre en fumant sans trop se prendre la tête. Les mouvements s'adaptent spontanément à l'effort : les vieux fumeurs marchent plus lentement par exemple ou cessent tout exercice physique facteur d'essoufflement ; ils préfèrent les restaurants à terrasse ouverte, etc.
Mais en poussant le raisonnement, elle prendrait conscience que tout ce laïus est plutôt une rationalisation : une explication plausible mais bidon, comme ces scientifiques qui jurent qu'ils sont objectifs.
Que dit son inconscient, l'inconscient qui veille sur elle jour et nuit, en veille et en rêve ? Eh bien son film est tout autre : ma vieille, tu es en train de ruiner ta santé et ton beau visage, tu culpabilises d'avoir perdu le contrôle de ton comportement, tu es à la dérive, etc.
Si la médecine n'a pas encore été capable d'établir que ceci est un facteur suffisant pour user les personnalités les plus saines et structurées et aboutir à des humeurs dépressives voire à des épisodes sévères à la longue, c'est qu'il faut lui rappeler que l'homme et la femme sont des êtres avec un inconscient. Apparemment elle n'est pas capable de le prendre en compte scientifiquement.
Cette "Evidence Based Medicine" refusant de prendre l'inconscient en compte est dangereuse pour les fumeurs. Ce n'est pas en fourguant des anti-dépresseurs comme le médecin prescripteur du Champix l'a fait pour amortir les risques psychiatriques de notre super-blogueuse, en toute inconscience et contrairement aux avertissements de l'AFSSAPS, que l'on sortira les fumeurs du trou dans lequel fumer les a plongé.
Extrayons la tabacologie de la tutelle exclusive d'une discipline médicale dangereuse et faisons lui suivre une cure de psychologie.
Référence
1 - El Bolg : Journal sous Champouix
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L'offre de nicotine pharmaceutique au Royaume-Uni s'élargit avec une présentation en suppositoires. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n'a pas encore validé le produit pour l'arrêt du tabac par manque de volontaires pour les essais cliniques. Mais compte tenu de son effet indirect dans l'harmonisation des relations sociales et la prévention de la surpopulation, elle en tolère l'usage dans l'interim.
Attention toutefois aux effets secondaires, cf. cette video (en anglais facile) :
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Plus on est pauvre, plus la probabilité d'être fumeur augmente. C'est vrai pour les étudiants comme pour les ouvriers immigrés des chantiers du bâtiment ou des travaux publics. La prévalence du tabagisme atteint un sommet dans les populations de marginaux et sans domicile fixe (SDF).
L'arrêt du tabac pose d'autant plus de problème que l'on est pauvre. Et pourtant fumer coûte cher, très cher. Chaque cigarette fumée, c'est 20 centimes d'euro de taxe encaissés par Bercy.
Malheureusement le montant élevé de taxes :Une fois que l'on est accroché par la dépendance, quel qu'en soit le prix, on fume, quitte à se passer de nourriture ou d'autres biens essentiels.
Augmenter les prix accroit les revenus des buralistes (qui compensent ainsi la baisse relative en volume des ventes) et augmente les accises (taxes) pour le budget de l'État. Du moins en théorie, car la contrebande vient rapidement compenser ces tentatives de pression. Des simulations économiques intégrant ce facteur ont montré qu'il n'était pas judicieux d'augmenter le prix des cigarettes si l'objectif est de maintenir les rentrées fiscales. Il semble donc que l'on soit arrivé en France à un plafond : les cigarettes n'augmenteront plus significativement et ce n'est pas seulement pour satisfaire le lobby des café-tabacs mais surtout pour ne pas faire le lit des marchés parallèles.
Au prix moyen de 5,30 € le paquet de 20, à raison de 14 cigarettes par jour - ce qui n'est pas loin de la moyenne française des fumeurs réguliers - un smicard travaille plus d'un mois par an juste pour son budget tabac. Et des français au SMIC ou en dessous, il y en a des millions. La politique d'augmentation des prix des cigarettes n'a fait qu'empirer cette situation. La conclusion des fumeurs pauvres et très pauvres est : " Il faut que j'arrête !". Voeu pieux le plus souvent.
La question que nous aimerions aborder en ce jour mondial de Blog Action Day est : que peut-on faire ? Pas grand chose malheureusement à notre niveau de prestataire privé ne pouvant intervenir qu'auprès de publics solvables et relativement aisés. Cela ne nous empêche pas de réfléchir à ce qui pourrait être fait.
Cela est inutile, une opération pilote menée par quelques caisses d'assurance maladie (Languedoc, Alsace, ...) l'a montré [1].
Les lecteurs réguliers de UnAirNeuf.org savent que ces produits ne sont pas des aides à l'arrêt contrairement aux allégations de la pharmacine [2]. On en a encore une fois de plus l'illustration sur le terrain.
En France le service Tabac Info Service, malgré un encart sur chaque paquet de cigarette ou presque, n'a jamais réussi à trouver son public : 1500 appels par mois en moyenne, à comparer aux 13 millions de fumeurs concernés, moins que le nombre de visites sur le site UnAirNeuf.org.... Une étude a montré que ces services sont relativement peu utilisés par les classes sociales défavorisées : deux tiers des appelants ont le niveau Bac. Ce n'est pas non plus une solution ayant fait ses preuves.
Comme pour Tabac Info Service, les 500 centres médicaux - et gratuits - de tabacologie français reçoivent peu de candidats à l'arrêt : quelques dizaines de milliers par an, de l'ordre de 50 000 au total. Soit environ deux candidats nouveaux par semaine et par centre. A comparer aux millions de fumeurs pauvres, cela ne fait pas l'affaire, même si, comme cela avait été décidé par le ministre Bertrand lors de l'annonce du décret d'interdiction, ce chiffre était doublé dans les faits : il n'y aurait pas assez de demande pour le justifier !
Il y aurait lieu aussi d'analyser leur rapport Utilité/Coût, car dans ces structures le coût pris en charge par la collectivité est entre 1000 et 2000 € par arrêt. Il devrait être possible de proposer des services moins onéreux pour la collectivité.
Une récente étude canadienne a tenté d'établir les facteurs sociaux et psychologiques liés au fait de fumer ou de cesser de fumer chez les femmes défavorisées [3]. Les participantes étaient surtout pauvres, sans emploi, isolées géographiquement et composaient des familles monoparentales. Les facteurs liés au fait de fumer (les raisons évoquées) comprennent la réaction face aux tensions, la solitude, l'incapacité à gérer les difficultés, une efficacité personnelle moindre, les pressions sociales et la dépendance physique.
De la même façon, une étude californienne a montré que les femmes pauvres, peu soutenues par leur environnement familial, avaient trop à faire pour juste survivre : leur probabilité de succès dans l'arrêt du tabac était encore plus faible que faible...
Réduire le tabagisme réduira la pauvreté par suppression de l'onéreux budget Tabac pour les consommateurs. L'inverse est vrai également : une bonne façon de réduire le tabagisme est de réduire la pauvreté : il ne semble pas que ce soit la politique du gouvernement français actuel, privilégiant la protection des intérêts des classes aisées (par ex. paquet fiscal).
Nous somme donc dans une impasse : l'approche médicale officielle ne donne pas de résultat probant (est-elle évaluée d'ailleurs ?). Aucune solution publique ne relève le défi du tabagisme des classes ouvrières et défavorisées. Le gouvernement fait mine d'ignorer la question.
Il semble cependant que les approches ayant montré leur relative efficacité pour l'alcool et les drogues puissent être reprises. Si nous avions à faire une recommandation, ce serait la mise en place de structures associatives légères, où les fumeurs peuvent se regrouper, trouver un soutien dans la durée, un peu comme le font les forums de fumeurs sur internet (voir notre billet Le web comme remède pour arrêter de fumer). L'effet réseau (de groupe) produit un puissant étayage.
Ces structures animées en partie par les bénéficiaires peuvent rester d'un coût modeste (comparable à celui des Alcooliques Anonymes ou du Plan de 5 jours), rompant ainsi avec la tradition disymétrique de la médecine : "Moi je sais, Toi tu fais." Il y aurait avantage à faciliter la prise en charge des fumeurs par les fumeurs eux-même, ce qui n'est pas dans la tradition médicale qui s'appuie sur les traitements pharmacologiques que l'on fait semblant de croire magiques et qui ne le sont pas. L'aide à l'arrêt du tabac peut être envisagé comme une prestation de service, au service du fumeur et non lui dictant sa conduite. Le cas échéant, la riche médecine ne peut plus revendiquer le monopole de la vérité : le client responsabilisé est celui qui produit la prestation, il est indispensable de l'écouter et de prendre en compte ses avis et envies. Est-ce trop demander ?
Nous ne savons pas si cela fait partie des projets envisagés par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) : cela ressort de sa responsabilité cependant, à défaut de structure de pilotage alternative en France actuellement. Nous suggérons de traiter, comme cela avait été fait dans le passé à l'initiative de Nicole Maestracci [4], le tabac comme une drogue dure.
Tabagisme et pauvreté sont également durs à vivre : un traitement social et psychologique est à préférer à l'approche médicalo-centrée en vigueur.
Références
[Édition 16/10/08] Plus de 12000 blogs ont participé au Blog Action Day 2008 sur le thème de la Pauvreté.
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Le programme du congrès de tabacologie a été mis à jour le 25 septembre dernier.
Examinons si les précisions et modifications sont susceptibles de modifier nos recommandations datant du 15 septembre dans notre billet
La tabacologie sous influence de la pharmacie : un congrès tronqué.
Cette tabacologie-là est borgne, sans perspective :
Plaisir solitaire sans intérêt pour les fumeurs.
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Qu'est-ce que le web change concernant l'arrêt du tabac ? Le Carnaval des blogs médicaux nous incite à passer en revue le rôle du web comme outil pour arrêter de fumer. Les fumeurs ne savant pas contre quoi ils se battent et le web étant idéal pour diffuser largement de l'information, son rôle peut être important.
Mais attention cependant à être conscient que la gratuité des informations est un leurre : l'information se révèle parfois de la publicité maquillée sous des atours plus sûrement scientifriques que scientifiques... Nous abordons ce point dans une deuxième partie.
Le web 2.0 propose aussi un nouvel espace d'interactions : nous ne sommes qu'au début d'une ère où l'aide sera de plus en plus médiatisée. Il est à prévoir que ceci incitera au développement d'approches innovantes.
L'internaute curieux n'a que l'embarras du choix pour s'informer.
Le principal site en français sur l'arrêt du tabac est Stop-tabac.ch.
Il convient de mentionner aussi les pages de l'encyclopédie Wikipedia :
et d'autres wikis.
A la suite de tous les grands médias généralistes, les sites internet sur la santé se fendent d'un dossier Arrêt du tabac par exemple :
Il est donc facile d'accéder à l'information. Il existe aussi le site officiel de Tabac Info Service.
Une floraison de blogs dédiés au tabagisme est apparue lors de l'entrée en vigueur de la prohibition du tabagisme dans les lieux publics. La mode est passée. Restent actifs les tenants de la résistance comme NosLibertés www.noslibertes.org/ , les Dissidents de Génève, et les sites faisant la promotion d’un tabagisme respectueux (cigare, narguilé, e-cigarette).
Le développement de l'internet se fait grâce à la publicité. Il est clair que le véhicule publicitaire par annonces (type Adwords/Adsense) est amené à se développer considérablement dans les prochaines années. Si un fournisseur d'aide à l'arrêt du tabac veut apparaître dans les premières réponses suite à une requête sur Google , Yahoo ou MSN Search, il lui faudra prévoir un certain budget. Seuls les grandes firmes pharmaceutiques peuvent se le permettre. Les offres non médicamenteuses sont ainsi asphyxiées, marginalisées.
Lorsqu'il s'agit de contourner l'interdiction de la publicité pour les médicaments de prescription, la publicité pour des aides à l'arrêt peut prendre la forme de campagnes d'information. Actuellement Pfizer finance un gros programme visant à orienter les fumeurs vers les médecins, qui seuls peuvent prescrire évidemment. Il est délicat pour un médecin de refuser une demande de traitement prévendue et supposée efficace.
La promotion de solutions peut aussi être véhiculée par des associations pouvant apparaître comme 'scientifiques', comme de l'OFT (très sollicité par l'administration de la santé), l'association Tabac et Liberté, etc. : ces associations loi 1901 ne peuvent fonctionner qu'avec des aides financières externes, via des partenariats avec les firmes pharmaceutiques notamment.
Enfin les différents acteurs commerciaux dans le grand bazar
tous sont naturellement amenés à faire leur propre promotion sur le net. Ce ne sont pas tous des charlatans ! Et leur offre est tellement créative !
Le risque du fumeur n'est donc pas de manquer d'information mais de manquer de compétence à trier entre le bon grain et l'ivraie. C'est la vocation de unairneuf.org d'y apporter une solution.
Nous n'aurons pas l'impudence de laisser croire que nous sommes totalement indépendants de tout lien d'intérêt, mais au moins nous nous efforçons d'être transparent en :
L'objectivité même scientifique est un mythe dans cette affaire, traversée par des conceptions diverses, variées, variables et souvent très chargées émotionnellement. Il est à craindre qu’il n’existe pas une seule vérité : à chacun d’exercer son esprit critique, de choisir librement la voie qu'il lui semble la moins incertaine.
Le développement des forums est ancien. Quelques uns des sites indiqués en comprennent. Il existe aussi des forums spécialisés , unairneuf.org recommande :
**** Atoute.org
**** Les Défumés heureux
Ces forums sont une source de soutien entre personnes partageant le projet d'en finir avec la cigarette. Les contributions sont parfois décousues, mais on y apprend beaucoup de choses sur le processus, les problèmes rencontrés, les astuces des uns et des autres, et les critiques des solutions 'efficaces' proposées par les différents fournisseurs...
Le phénomène d'étayage est connu : il est plus probable de cesser de fumer en groupe que seul. La constitution de réseaux sociaux d'arrêt de la cigarette, dans la foulée de sites collaboratifs comme Facebook, MySpace, etc. est en cours. Le phénomène est récent et nous sommes preneur d'information sur ce nouveau champ d'expression participative dit web 2.0 qui devrait remplacer bon nombre des plateformes citées ci-avant.
Les technologies de communication permettent l'aide à distance, par l'envoi de SMS :
Si cela peut en aider certain(e)s, pourquoi pas. Il existe aussi des projets de réalité virtuelle. Les jeux sont des gadgets pour prépubères.
Par contre nous n'avons pas encore identifié de chat room ni d'utilisateurs de Twitter (micro-blogging) pour l'accompagnement de l'arrêt. Si vous en connaissez, merci de bien vouloir nous le signaler en commentaires.
dans Méthodes d'arrêt, UnAirNeuf.org, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Merveilles et dérives et dérives des aides à l'arrêt du tabac ? La revue Courrier International publie cet automne un remarquable Hors Série de cent pages intitulé : À votre santé - Merveilles et dérives de la médecine du XXIe siècle qui étaye nos propos [1]. Nous vous invitons à le demander à votre marchand de journaux.
Lire la suite "Merveilles et dérives de la médecine du XXIe siècle" »
dans A lire, Patascience, Santé | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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