Qu'est-ce que le web change concernant l'arrêt du tabac ? Le Carnaval des blogs médicaux nous incite à passer en revue le rôle du web comme outil pour arrêter de fumer. Les fumeurs ne savant pas contre quoi ils se battent et le web étant idéal pour diffuser largement de l'information, son rôle peut être important.
Mais attention cependant à être conscient que la gratuité des informations est un leurre : l'information se révèle parfois de la publicité maquillée sous des atours plus sûrement scientifriques que scientifiques... Nous abordons ce point dans une deuxième partie.
Le web 2.0 propose aussi un nouvel espace d'interactions : nous ne sommes qu'au début d'une ère où l'aide sera de plus en plus médiatisée. Il est à prévoir que ceci incitera au développement d'approches innovantes.
I - Un accès facile à l'information de base
L'internaute curieux n'a que l'embarras du choix pour s'informer.
Les sites de référence
Le principal site en français sur l'arrêt du tabac est Stop-tabac.ch.
Il convient de mentionner aussi les pages de l'encyclopédie Wikipedia :
- fr.wikipedia.org/wiki/Tabac
- fr.wikipedia.org/wiki/Tabagisme
- fr.wikipedia.org/wiki/Méthodes_d'arrêt_du_tabagisme
et d'autres wikis.
Les sites de santé et de bien-être
A la suite de tous les grands médias généralistes, les sites internet sur la santé se fendent d'un dossier Arrêt du tabac par exemple :
- Doctissimo
- Medisite
- Vulgaris-medical
- e-santé
- Santé-Médecine.net
- Restonsenforme, etc.
Il est donc facile d'accéder à l'information. Il existe aussi le site officiel de Tabac Info Service.
Les blogs dédiés
Une floraison de blogs dédiés au tabagisme est apparue lors de l'entrée en vigueur de la prohibition du tabagisme dans les lieux publics. La mode est passée. Restent actifs les tenants de la résistance comme NosLibertés www.noslibertes.org/ , les Dissidents de Génève, et les sites faisant la promotion d’un tabagisme respectueux (cigare, narguilé, e-cigarette).
II - Limites et dangers d'internet
- Les limites pour l'arrêt du tabac sont celles d'internet dans le monde de la santé. Les articles Wikipedia en français n'ont pas atteint la qualité de ceux en anglais, qui sont considérés comme des références acceptées.
- Le facilité de communication peut aboutir à la diffusion rapide de désinformation comme cela a été le cas avec la prétendue baisse des infarctus début 2008. Le 'buzz' peut autant induire en erreur qu'apporter des informations validées.
- Nous ne pouvons plus faire confiance aux études scientifiques pour les raisons que nous avons évoquées à de multiples reprises, et encore moins aux communiqués de presse hâtivement diffusés pour répondre à des demandes politiques de gestion sanitaire.
La publicité, recto et verso
Le développement de l'internet se fait grâce à la publicité. Il est clair que le véhicule publicitaire par annonces (type Adwords/Adsense) est amené à se développer considérablement dans les prochaines années. Si un fournisseur d'aide à l'arrêt du tabac veut apparaître dans les premières réponses suite à une requête sur Google , Yahoo ou MSN Search, il lui faudra prévoir un certain budget. Seuls les grandes firmes pharmaceutiques peuvent se le permettre. Les offres non médicamenteuses sont ainsi asphyxiées, marginalisées.
Lorsqu'il s'agit de contourner l'interdiction de la publicité pour les médicaments de prescription, la publicité pour des aides à l'arrêt peut prendre la forme de campagnes d'information. Actuellement Pfizer finance un gros programme visant à orienter les fumeurs vers les médecins, qui seuls peuvent prescrire évidemment. Il est délicat pour un médecin de refuser une demande de traitement prévendue et supposée efficace.
La promotion de solutions peut aussi être véhiculée par des associations pouvant apparaître comme 'scientifiques', comme de l'OFT (très sollicité par l'administration de la santé), l'association Tabac et Liberté, etc. : ces associations loi 1901 ne peuvent fonctionner qu'avec des aides financières externes, via des partenariats avec les firmes pharmaceutiques notamment.
Enfin les différents acteurs commerciaux dans le grand bazar
- des prestations et produits d'aide à l'arrêt : CD d'auto-hypnose, poudre de racine de kudzu, psychologues, sophrologues, assistance téléphonique, laser pour chasser la cigarette, etc.
- sans oublier les produits de réduction du risque (e-cigarette, Snus°, narguilé...),
tous sont naturellement amenés à faire leur propre promotion sur le net. Ce ne sont pas tous des charlatans ! Et leur offre est tellement créative !
Un éclairage pour y voir clair : UnAirNeuf.org
Le risque du fumeur n'est donc pas de manquer d'information mais de manquer de compétence à trier entre le bon grain et l'ivraie. C'est la vocation de unairneuf.org d'y apporter une solution.
Nous n'aurons pas l'impudence de laisser croire que nous sommes totalement indépendants de tout lien d'intérêt, mais au moins nous nous efforçons d'être transparent en :
- indiquant les sources,
- étant transparent justement,
- refusant toute contrainte publicitaire et en
- ne refoulant pas la subjectivité de notre position comme le font les tabacologues institutionnels.
L'objectivité même scientifique est un mythe dans cette affaire, traversée par des conceptions diverses, variées, variables et souvent très chargées émotionnellement. Il est à craindre qu’il n’existe pas une seule vérité : à chacun d’exercer son esprit critique, de choisir librement la voie qu'il lui semble la moins incertaine.
III - Le web 2.0 : des outils d'interaction
Les forums
Le développement des forums est ancien. Quelques uns des sites indiqués en comprennent. Il existe aussi des forums spécialisés , unairneuf.org recommande :
**** Atoute.org
**** Les Défumés heureux
Ces forums sont une source de soutien entre personnes partageant le projet d'en finir avec la cigarette. Les contributions sont parfois décousues, mais on y apprend beaucoup de choses sur le processus, les problèmes rencontrés, les astuces des uns et des autres, et les critiques des solutions 'efficaces' proposées par les différents fournisseurs...
Les réseaux sociaux
Le phénomène d'étayage est connu : il est plus probable de cesser de fumer en groupe que seul. La constitution de réseaux sociaux d'arrêt de la cigarette, dans la foulée de sites collaboratifs comme Facebook, MySpace, etc. est en cours. Le phénomène est récent et nous sommes preneur d'information sur ce nouveau champ d'expression participative dit web 2.0 qui devrait remplacer bon nombre des plateformes citées ci-avant.
L'aide à distance
Les technologies de communication permettent l'aide à distance, par l'envoi de SMS :
- www.nicoretteactivestop.fr
- http://fr.help-eu.com/
- et d'autres
Si cela peut en aider certain(e)s, pourquoi pas. Il existe aussi des projets de réalité virtuelle. Les jeux sont des gadgets pour prépubères.
Par contre nous n'avons pas encore identifié de chat room ni d'utilisateurs de Twitter (micro-blogging) pour l'accompagnement de l'arrêt. Si vous en connaissez, merci de bien vouloir nous le signaler en commentaires.
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