Merveilles et dérives et dérives des aides à l'arrêt du tabac ? La revue Courrier International publie cet automne un remarquable Hors Série de cent pages intitulé : À votre santé - Merveilles et dérives de la médecine du XXIe siècle qui étaye nos propos [1]. Nous vous invitons à le demander à votre marchand de journaux.
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La sélection d'articles de journaux internationaux qui est faite donne du grain à moudre à ceux qui lisent unairneuf.org. Car " Merveilles et dérives ", qui est le titre de la première partie, couvre bien ce que nous dénonçons au jour le jour sur ce site sans avoir toujours les moyens de prendre le recul nécessaire à la justification de nos positions. Vous y trouverez nombre de confirmations de nos constats de praticien de l'arrêt du tabac. La médecine aussi peut être atteinte de pathologies.
Voici une sélection de titres et intertitres remarqués :
- La médecine, une bien mauvaise farce
- Loin d'être aussi scientifique qu'elle prétend, la médecine est à la merci de l'argent et du lobbying
- Les laboratoires sont dirigés par des hommes d'affaires
- Les études reliant comportements et santé se multiplient. Elles manquent pourtant de rigueur et sont parfois dangereuses
- Faute d'utiliser des méthodes statistiques correctes, une multitude de travaux de recherche sont biaisés
- L'industrie surestime l'efficacité de ses médicaments
- L'éthique sacrifiée sur l'autel de la course à l'efficacité
- " N'oublions jamais que nos pensées nous appartiennent "
- Des psychiatres sous influence
- On commence peu à peu à comprendre les mécanismes des émotions positives et leurs effets sur la santé
- Le grand retour de l'hypnose
- Quand émotion rime avec guérison
- La médecine traditionnelle, un remède au désenchantement
- La santé passe au web 2.0
Comparé à ces révélations, on peut s'étonner de la timidité prudente des journaux français. Les voix indépendantes sont étouffées en France. C'est tout ce qui fait la valeur de ce pot-pourri d'articles étrangers. Il y a en France plus de médecins journalistes que de vrais journalistes qui s'intéressent à la santé : on sait déjà qu'un médecin interrogé est à haut risque de conflit d'intérêt (rémunération par les industriels du médicament, voir par ex. [2]), alors si celui qui pose les questions est aussi un médecin, le risque d'avoir des articles partiaux est maximal. C'est ce que Le Monde évoquait il y a peu [3], ce que l'on constate dans le Magazine de la Santé sous la houlette médiatique de Michel Cymes et Hélène Carrère d'Encausse dont il est loisible de penser qu'ils ne sont pas des parangons d'indépendance [4], etc. Le phénomène est généralisé au point où il est considéré comme normal...
Peut-être est-ce dû au souci de la corporation médicale de conserver le contrôle de sa communication externe, ou au peu de considération qu'elle porte à un communiquant qui n'est pas docteur en médecine, donc lié par l'obligation de solidarité confraternelle ? Le web, les forums, les blogs, les réseaux sociaux, etc. vont permettre de contourner ce monopole : nous y revenons demain 13 octobre à l'occasion du Carnaval des blogs médicaux dont c'est le thème en 2008 justement.
Références
- Courrier International, hors série Médecine octobre 2008 ;
À votre santé - Merveilles et dérives de la médecine du XXIe siècle - Les leaders d'opinion médicaux trop liés à l'industrie pharmaceutique
- L'Office Français de prévention du Tabagisme OFT couvre la France de ridicule dans une conférence internationale
- La santé polluée : quid de l'indépendance des prescriptions de médicaments ?
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