Pointes Dumour - Crédit La tomate folle
Les substituts nicotiniques
Il existe, pour pallier l'absence de la cigarette, divers substituts, comme les chewing-gums, les bonbons, les cigarettes sans tabac et certains comprimés... N'en prenez aucun ! Ils rendent votre tâche plus difficile.
Si vous ressentez l'envie d'une cigarette, ces palliatifs ne feront que prolonger le mal et le rendre plus insupportable. Avoir recours à un substitut, c'est admettre que vous avez besoin de fumer ou de combler un vide. En cédant à ce chantage, vous ne ferez que prolonger les symptômes de manque et votre torture. Ces substituts ne vous soulageront en aucun cas.
C'est de nicotine que vous avez besoin, et de rien d'autre. Le résultat sera que vous continuerez à penser à la cigarette. Rappelez-vous ceci :
- Il n'existe aucun substitut à la nicotine.
- Vous n'avez pas besoin de nicotine. Ce n'est pas une nourriture, mais un poison. Quand vous ressentez une pointe dans l'estomac qui vous dit que vous avez besoin d'une cigarette, rappelez-vous que ces angoisses sont l'apanage des seuls fumeurs. Considérez ces manifestations comme un nouveau tour diabolique de cette drogue. Elles annoncent la mort prochaine du monstre.
- Souvenez-vous que ce sont les cigarettes qui créent le manque et qu'elles ne comblent rien. Plus vite vous apprendrez à votre cerveau qu'il n'y a aucune raison de fumer ni de remplacer la cigarette, plus vite vous serez libre.
Certains substituts contiennent effectivement de la nicotine. Ceux-ci sont à éviter tout particulièrement. Les partisans de l'utilisation de ce genre de substances expliquent que cela vous fait perdre l'habitude de la cigarette sans souffrir des symptômes de manque. Ce principe même rend, en pratique, les choses bien plus difficiles.
Le mécanisme de la cigarette repose sur le soulagement des symptômes de manque. La nicotine ne vous apporte rien. Elle ne fait que combler le manque qu'elle crée. Les sensations physiques associées à ce manque sont si infimes qu'on peut très facilement se passer de les satisfaire. Le problème essentiel, avec la cigarette, est, comme je l'ai souvent répété, la dépendance mentale, que je considère comme un vrai conditionnement. Ces chewing-gums ou autres substituts à la nicotine ne font que prolonger la dépendance chimique, et donc aussi la dépendance psychologique.
Beaucoup
d'ex-fumeurs deviennent accros à ces chewing-gums. Souvent, ils
continuent à fumer en même temps. Ne croyez surtout pas que vous ne
deviendriez pas dépendant de ces chewing-gums simplement parce qu'ils
sont infects ; rappelez-vous plutôt comment cela s'est passé avec la
cigarette, avant même de commencer à en prendre un.
Tous les autres substituts ont exactement le même effet.
Intéressons-nous maintenant à cette idée qui consiste à se dire : " Je ne peux plus fumer, je vais donc prendre un bonbon pour faire passer l'envie ". Il n'est plus question ici d'un substitut contenant de la nicotine, mais des autres palliatifs, ceux qui ont l'air anodin. La distinction entre la sensation de vide créée par le manque de nicotine et la faim est extrêmement délicate. Cependant, les remèdes à l'une ne peuvent satisfaire l'autre. Ce n'est pas en vous empiffrant de sucreries que vous allez oublier la cigarette.
Le principal danger des substituts est qu'ils prolongent la dépendance psychologique qui est le vrai problème. Avez-vous besoin d'un substitut pour la grippe, lorsqu'elle est terminée ? En considérant que vous avez besoin de quelque chose pour remplacer la cigarette, vous admettez implicitement que vous faites un sacrifice. La déprime propre à la méthode classique est due au fait que le fumeur croit faire ce sacrifice. Vous ne ferez, avec ce substitut, que remplacer un problème par un autre. En vous bourrant de sucreries, vous grossirez et deviendrez malheureux, c'est tout : en très peu de temps, vous en reviendrez à la cigarette. Rappelez-vous, vous n'avez pas besoin de substituts.
Ces angoisses sont le fait d'une envie irrationnelle du poison. Elles disparaîtront rapidement. Que cela vous serve de soutien pour les jours à venir. Savourez votre libération : votre corps s'affranchit enfin de ce poison, et votre esprit de cet esclavage et de cette dépendance. Ne vous inquiétez pas si, votre appétit étant revenu, vous mangez un peu plus que de coutume, et prenez un ou deux kilos au cours des prochains jours. Lorsque vous connaîtrez le moment de révélation que je décris plus tard, vous aurez suffisamment confiance en vous pour résoudre ce problème, si c'en est un. Évitez, en revanche, de grignoter entre les repas. Sinon, vous aurez simplement remplacé le problème de la cigarette par celui du poids, au risque de ne pas réaliser le bienfait d'avoir triomphé de la cigarette.
= O =
Référence
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