(Un autre témoignage d'utilisateur francophone de champix)
Image (C) LIFE Magazine 1954
Quand vous en arrivez au champix, médicament douteux importé des USA sur le marché européen, via l’Allemagne, c’est que vous êtes vraiment au bout du rouleau. Vous avez déjà tout essayé : le bagne de Cayenne, les tampax à la nicotine, les chewing-gums aux amphétamines, etc.
Puis, en ado attardé, pas vraiment décidé à renoncer, vous vous inquiétez devant la cinquantaine, la peau du ventre qui ramollit, les toux matinales, la vieille gueule fripée. Pour peu que vous ayez un peu chalumé la veille, c’est la totale. Et puis c’est écrit sur les paquets de clopes : le tabac empêche de bander. Vous imaginez le tableau ? Un crachoteux mou du cerveau. Pour peu que vous viviez avec une non-fumeuse, elle ne vous roulera plus de pelles. Et si elle fume, elle ressemble déjà à l’agent comptable du Crous de Bordeaux (celle du crous de Budos).
Vous vous décidez donc à utiliser ce médicament à base de vaseline (pardon varénicline), une molécule qui agit sur le cerveau… Le cerveau des fumeurs, il est déjà pas bien vaillant : Alzheimer mâtiné de Parkinson avant la première clope du matin. Comme on a le droit de fumer huit jours depuis la prise du médicament jusqu’à l’arrêt, vous vous en fourrez plein de trous de nez pendant huit jours. Genre j’allume vingt clopes à la fois dissimulé derrière le fil à linge de la voisine.
Au bout de quelques jours grosse fatigue et nausées : vous ne pouvez décemment être enceinte ou ménopausé. C’est donc le médicament. Au bout du compte à rebours vous arrêtez pour de vrai : plus de clopes dans les chiottes du train, du restaurant, le confessionnal de l’église. Quinze jours après l’arrêt du tabac les cauchemars viennent hanter vos nuits : toutes vos nuits. Vous arrêtez le médicament et les cauchemars continuent.
Je vous jure que j’ai vraiment arrêté de fumer. J’ai eu tellement peur d’avoir à reprendre du Champix que j’ai renoncé au tabac.
Tout sauf le Champix ! Plutôt l’abstinence que le Champix !
Source :
Francois Villon et Paul Mercusot, Les effets indésirables du Champix
(le billet du blog Sale gosse ! (fichée edvige) contient un clip video belge d'une minute à ne pas rater)
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