Les rechutes les plus fréquentes sont en général liées à [1] :
Cause | % |
La perte de motivation ou souvenir du plaisir | 16 |
Un évènement douloureux | 16 |
Un environnement convivial | 16 |
Les états dépressifs | 16 |
La prise de poids | 15 |
Un stress | 13 |
La persistance ou reprise de la dépendance physique | 8 |
La perte de motivation est une cause que l'on retrouve surtout chez des sujets où l'arrêt n'était pas une décision libre mais imposée par l'extérieur, sa famille ou son médecin.
Les états dépressifs doivent être différenciés de l'humeur dépressive passagère qui fait partie des symptômes de sevrage, tout changement dans la vie en apportant. Le trouble psychologique peut être ancien mais latent ou méconnu.
La prise de poids, lorsqu'elle n'est pas acceptée ou lorsqu'elle devient trop importante, elle est une cause fréquente de rechutes. La reprise de la cigarette est alors un acte délibéré, alors même qu'il n'y a aucune envie réelle de fumer.
Les situations de stress, avec des difficultés professionnelles ou familiales, des contrariétés ou des soucis peuvent conduire l'ancien fumeur à rechuter.
La persistance ou reprise de la dépendance physique n'intervient qu'en dernière position et de façon très minoritaire : moins de un cas sur dix.
Et la dépendance physique peut réapparaître des mois, voire des années plus tard, à la suite d'un contact même bref et transitoire avec la nicotine : une unique bouffée avalée volontairement peut suffire à réactiver l'envie irrépressible de reprendre le tabagisme (la fumée ambiante n’y suffit pas heureusement).
Et ceci est vrai que l’on ait utilisé ou non des palliatifs de confort durant les semaines de sevrage : ceci explique leur inutilité relative si l'on raisonne à long terme. Le traitement ne guérit pas de la dépendance [2].
La rechute survient le plus souvent à la suite d'un évènement émotionnellement vif, un passage à vide, une fête arrosée ou un moment agréable (après l'amour par ex.) : on oublie son passé de fumeur et les désagréments que cela impliquait pour éprouver dans l'instant un soulagement des tensions. L'empreinte des stimulations du tabagisme dans le cerveau reste gravée en mémoire des décennies après l'arrêt.
Références
- d'après Nicopatch.com (Laboratoires Pierre Fabre) Pourquoi ai-je craqué ? citant Gilbert Lagrue, Arrêter de fumer ? Paris, Editions Odile Jacob, 2000.
- Il est reconnu que les médicaments n'ont pas d'effet quant à la prévention de la rechute, cf. Expertise collective Tabac - Comprendre la dépendance pour agir, Les Editions INSERM, 2004
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