Il est bien connu qu'une future maman cesse souvent de fumer dès la sortie du cabinet de son gynécologue lui ayant confirmé l'heureux évènement à venir. D'autres fumeurs racontent avoir cessé instantanément de fumer sans aucun problème après s'être fait peur au volant en allumant une cigarette. Cela est caractéristique de l'arrêt franc.
La vie réserve des moments de 'rupture', des bifurcations définitives et l'arrêt du tabac entre dans 90% des cas dans cette catégorie. Comme l'un est pris par la révélation de Dieu, un autre cesse la cigarette, comme ça, sans aide, sans réduction progressive, soudainement, quand le moment est venu.
Le problème est que la science a bien du mal à appréhender ces phénomènes psychologiques. On parle de 'insight' à la faculté et dans les cabinets de thérapeutes. La question est alors :
"Comment créer la révélation que continuer à fumer n'a plus aucun sens ?". Elle facilite drôlement l'arrêt du tabac !
Les médecins vous affirment que cette révélation viendra avec le temps, qu'en aidant le passage délicat du sevrage, le fumeur apprendra progressivement à vivre sans cigarette. Ils esquivent ce faisant une difficulté, celle de susciter l'insight, qui serait éventuellement passible de manipulations subjectives qu'ils s'acharnent à exclure pour rester 'scientifiques'. La médicine refuse de prendre en considération les phénomènes psychologiques opérants, qui ne sont de toute façon pas de son ressort en tant que discipline.
En outre la médecine actuelle est toujours basée sur les principes de la physique du XIXe siècle, avant l'apparition de la mécanique quantique qui a fait voler celle-ci en éclats. Dans la mécanique classique, une petite cause entraîne un petit effet et une cause plus grande entraîne un plus grand effet. On dit que les lois de cette physique sont linéaires. La science expérimentale préfère les phénomènes linéaires, les autres étant le plus généralement suivis de destruction du système observé, ce qui est handicapant pour bâtir des résultats reproductibles. En médecine on dit ainsi qu'un traitement est 'dose-dépendant'.
La réalité est autre et ce n'est pas faire du tort à la médecine que de lui conseiller de laisser tomber des hypothèses qui ne correspondent pas à la réalité. Et si elle n'en est pas capable, qu'elle ne s'occupe plus de mettre en coupe réglée les phénomènes non linéaires en les 'linéarisant' pour les besoins de leur bonne cause. C'est barbare et peut mener à de sombres décisions.
La solution : démédicaliser les aides à l'arrêt du tabac.
Les fumeurs ne sont pas des malades La révélation (la mise en mouvement) de leur affranchissement de la dépendance ne résulte pas - comme on peut le lire sous la plume de tabacocologues émérites - d'un menaçant 'Fumer tue' ou d'autres slogans culpabilisants et moralisateurs. Cette logorrhée n'a aucune efficacité sur les fumeurs dépendants et incite plutôt les jeunes se mettre à fumer par esprit d'opposition à leurs anciens [1].
C'est autrement, avec des procédés un peu plus pertinents psychologiquement que l'on a avantage à procéder. L'hypnose le permet, d'autres formules d'apprentissage psychocognitif renforcent l'immunité contre la récidive : ce sont ces options que nous vous encourageons à investiguer. Comme nous aimons à le répéter [2], On ne combat pas un désir avec une interdiction.
L'arrêt du tabac peut ne tenir qu'à un battement d'aile de papillon
C'est le météorologue Edward Lorenz qui a découvert, en allant boire un café, ce qui a ensuite été appelé l'effet papillon : "a flap of a butterfly’s wings in Brazil set off a tornado in Texas". Une toute petite cause peut entraîner de grands effets :
L'arrêt du tabac peut ne tenir qu'à un battement d'aile de papillon. Les papillons d'ailleurs n'aiment pas les insecticides comme l'est puissamment la nicotine. Pour s'affranchir du tabagisme,
Nul besoin d'armes médicamenteuses de destruction massive !
Références
- M. TUBIANA, La prévention du tabagisme chez les jeunes,
Concours médical (Paris), janvier 1994 - Déplaisir et désir durable dans l'arrêt du tabac
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