Une étude publiée par S. Chapman, l'un des 'généraux' de la tabacologie mondiale, vient bousculer les promesses des vendeurs de médicaments [1]. Cette prise de position marque un tournant dans la tactique : en effet se mettre sous la dépendance des financements des fabricants de médicaments n'a pas donné les résultats escomptés...
Extraits choisis :
La communication institutionnelle devrait être encouragée à réduire l'excès dramatique d'emphase sur les aides à l'arrêt du tabac dans l'esprit du public, de sorte qu'un certain équilibre soit instauré entre les approches assistées ou franches (sans aide) pour cesser de fumer.
La recherche montre que les deux tiers à trois quarts des ex-fumeurs ont arrêté sans aide. La médicalisation croissante du sevrage tabagique pousse à l'inverse à une médiation spécialisée, pharmacologique ou professionnelle.
La plupart des articles publiés sur les interventions de sevrage tabagique sont des études ou des revues de la cessation assistée ; très peu décrivent l'impact de campagnes de prévention du tabagisme sans assistance à l'échelon individuel.
De nombreuses études sur le sevrage tabagique - quasiment toutes - ont été financées par les industriels du médicament fabriquant des produits d'aide à l'arrêt.
Les autorités sanitaires devraient insister sur le message positif que la méthode la plus efficace utilisée par la plupart des anciens fumeurs est l'arrêt franc.
La conclusion de cet article scientifique est :
"Nicotine replacement therapies, other prescribed pharmaceuticals and professional counselling or support, help many smokers but are certainly not necessary for quitting"
Référence
- The Global Research Neglect of Unassisted Smoking Cessation: Causes and Consequences
Chapman S, MacKenzie R, PLoS Medicine, February 2010, 7 (2):e1000216; doi: 10.1371/journal.pmed.1000216 (libre accès)
Simon Chapman est l'un des principaux généraux de la guerre anti-fumeurs mondiale. Voir son CV en ligne (pdf, 52 pages !!!).
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