
Marion W. avait témoigné de ses deux tentatives Comment j'ai arrêté de fumer sur le site Elleadore.com. Nous vous en proposons une analyse critique, car il est intéressant à plusieurs titres.
1°) Marion a d'abord cru dans les vertus de l'auto-hypnose, en écoutant un DVD d'autohypnose. L'effet est net sur sa consommation mais deux semaines après elle est revenue à 15 cigarettes par jour. Échec donc.
2°) Deuxième tentative avec le bouquin d'Allen Carr : échec rapide encore.
« Pour ça tienne plus de deux semaines, il aurait peut-être fallu que mes potes arrêtent de me demander quel était l'intérêt de mon action, que mes copines cessent d'être persuadées que je suis enceinte et que je trouve au fond de moi un réel désir d'arrêter. »
Marion est donc toujours fumeuse à ce jour : que celui et celle qui n'a jamais rechuté lui jette la première pierre !
Pas de gri-gris
La première morale de l'histoire est que l'arrêt proprement dit n'était pas le problème. Dans les deux cas, se passer des cigarettes s'est révélé aisé.
Ceux qui nous "bourrent le mou" en disant que cesser est physiquement "difficile" cherchent en général à nous vendre leur solution, à base de plantes, de gri-gris ou de nicotine : tout cela est inutile. Le manque physique peut être bénin, quels que soient les antécédents en tabagisme.
Nourrir le conscient d'abord et l'inconscient ensuite
Le deuxième enseignement, corollaire du premier, est que Marion pensait que la méthode ferait tout le travail à sa place. Si l'essentiel est ce qui se passe dans son for intérieur, cela n'est pas suffisant.
Il est aussi vélléitaire de vouloir cesser la cigarette sur un coup de tête que de rendre amoureux quelqu'un(e) qui ne l'est pas. Un jour prochain Marion sera prête à faire le grand saut dans une nouvelle vie de non-fumeuse, et ce ne seront alors pas ses amis fumeurs qui la feront reprendre. Ils servent de bouc-émissaire, ce qui est facile et évite de se mettre en question. Ce qui est problématique, c'est de ne pas reprendre. Ne pas reprendre, cela s'apprend, en se renseignant sur les pièges de la dépendance psychologique et comportementale, en s'entraînant à faire face aux inévitables envies de fumer qui surviendront toute la vie une fois que l'on a été dépendant.
Comme elle le reconnait : « La vérité, c'est que j'ai repris, mais avec peut-être un plus de lucidité. Jusqu'à ce que je décide vraiment de m'y mettre sérieusement. » L'arrêt du tabac est comme un exercice un peu scolaire : si l'on n'a pas appris la leçon, c'est difficile ; si on a appris, alors cela devient aisé.
En finir avec la cigarette : facile !
Le troisième aspect intéressant est le titre du billet « Comment j'ai arrêté de fumer ». Les quelques jours d'abstinence de Marion l'ont temporairement transformée en "wonder woman".
« La vérité, chères adorables, c'est que c'était fastoche ».
Et c'est la raison du succès d'Allen Carr, livre inégalé en termes de résultats pour une raison simple : comme il le prétend, cesser de fumer est facile... aux esprits préparés !
Un bien beau témoignage à méditer donc. Et vous, qu'en pensez-vous ?
[Mise à jour 26.03.2012]
Marion nous écrit : "J'ai finalement arrêté (j’espère définitivement) de fumer, grâce à 4 séances d’acupuncture, qui ont provoqué chez moi le dégoût de l’odeur et du goût de la cigarette. J’ai fumé ma dernière cigarette il y a un peu plus de 5 mois."