La médecine basée sur les preuves
La médecine basée sur les preuves (Evidence Based Medicine EBM) a permis à la médecine de passer de l'avis d'expert (ou qualifié tel) à des pratiques basées sur des expériences contrôlées, avec un échantillon témoin.
À l'heure actuelle, des recommandations basées sur la seule observation ou sur l'expérience clinique sont considérées comme risquées.
C'est avec ce raisonnement qu'il est demandé aux remèdes se voulant reconnus aide au sevrage du tabagisme qu'ils apportent la preuve de leur efficacité suivant les canons de l'EBM : randomisation, double aveugle, placebo, etc.
Les observations que des remèdes sont efficaces ne peuvent pas en toute rigueur être prises en compte
Cette preuve peut (en contexte expérimental du moins) être apportée pour les produits pharmaceutiques, d'autres prestations comme la formation, l'hypnose ou l'acupuncture sont handicapées par des difficultés méthodologiques insolubles. Même si la médecine est un art autant qu'une science, seuls les produits pharmaceutiques peuvent être recommandés aux professionnels de santé, l'option des thérapies cognitives étant mentionnée pour mémoire et considérée comme trop longue et onéreuse. Exeunt
- la lecture d'ouvrage,
- la participation à des forums de fumeurs,
- l'abonnement à des blogs comme unairneuf.org,
- l'Emotional Freedom Technique,
- l'auto-hypnose,
- le magnétiseur,
- la confiance - pourtant essentielle - que l'intervenant a dans sa technique,
- etc.
Les observations que des remèdes sont efficaces - entendons-nous : au même ordre de grandeur que celui des aides médicamenteuses recommandées par les autorités de santé ou mieux rien du tout (arrêt franc) ou - ne peuvent pas être prises en compte. Le même alibi est aussi exhibé comme un bouclier pour refuser la contribution d'options de réduction du risque comme le tabac oral à la suédoise (le Snus°) ou la cigarette électronique.
Il est maintenant connu que les avis d'experts sont en règle générale biaisés par des liens d'intérêts personnels, professionnels et/ou financiers. Les exceptions sont rares et peu durables : elles font du tort au business...
Sauter en aveugle avec un placebo de parachute
Quelques voix tentent de montrer que cette approche écartant par principe l'observation clinique pour cause de faiblesse en rigueur et en certitude constitue une perte de chance. Ceci est illustré par un article célèbre publié dans le British Medical Journal sur l'efficacité des parachutes dont la conclusion est [1] :
Les partisans de la médecine basée sur les preuves [Evidence Based Medicine EBM] ont critiqué l'adoption d'interventions évaluées en utilisant uniquement des données d'observation.
Comme avec beaucoup d'interventions destinées à prévenir la mauvaise santé, l'efficacité des parachutes n'a pas été soumis à évaluation rigoureuse en utilisant des essais contrôlés randomisés.
Nous pensons que tout le monde gagnerait à ce que les protagonistes radicaux de la médecine basée sur les preuves organisent et participent à un essai du parachute en double aveugle, randomisé, contre placebo.
Référence
- Gordon C. S. Smith & Jill P. Pell, Parachute use to prevent death and major trauma related to gravitational challenge: systematic review of randomised controlled trials,
BMJ 2003;327:1459-1461
Il suffit de savoir que 1/2 meurt a cause de cigarettes, c'est flippant non ? ^^
Rédigé par : kim | 04/06/2010 à 16:48
.../...Le même sketch est aussi exhibé comme un bouclier pour refuser la contribution d'options de réduction du risque comme le tabac non fumé à la suédoise (le Snus°) ou la cigarette électronique.../...
Utilisateur de la e cigarette électronique, je crains que ce dispositif ne soit interdit sans réél fondement.
Rédigé par : Alaiin | 04/06/2010 à 20:53