Le Snus, d'origine suédoise, est une présentation de tabac oral. Ailleurs dans l'Union Européenne, sa consommation est légale mais malgré les demandes documentées de quelques grands tabacologues soucieux de Santé Publique - en France le Pr Molimard - la vente de Snus y reste est interdite. Pour ne pas faire de l'ombre aux puissants industriels de la nicotine que sont les firmes pharmaceutiques et les cigarettiers ?
Ce qui est surprenant, c'est que les activistes de la lutte contre les fumeurs s'en fassent les complices ! La Suède est le pays de l'Union Européenne avec le plus faible taux de cancers liés au tabagisme, ce qui n'a pas l'air de les émouvoir.
Bravant les interdits cumulés,
- interdiction de la promotion du tabac et,
- interdiction de la vente d'un produit du tabac,
voici une video commerciale pour scandinaves faisant la promotion d'une marque de Snus°.
Susceptible de faire évoluer cette réglementation liée à d'obscurs intérêts politiques, voici le résumé d'un article de Carl V Phillips, professeur à l'École de Santé Publique de l'Université d'Alberta, invalidant scientifiquement l'argument selon lequel les produits du tabac sans combustion doivent être interdits [1].
La nicotine est si attractive que bien des gens choissisent de continuer à fumer malgré son impact sur la santé plutôt que ne plus consommer de nicotine du tout, quand on ne leur laisse que ce choix.
Peu de fumeurs réalisent qu'il y a une autre alternative : les sources de nicotine sans combustion, telles que le tabac oral, les cigarettes électroniques, ou de la nicotine pharmaceutique, qui éliminent pratiquement tous les risques tout en permettant la consommation de nicotine.
Une large diffusion d'allégations de santé trompeuses est utilisée pour empêcher les fumeurs de découvrir cette option salvatrice, ainsi que pour décourager les leaders d'opinion de dire la vérité aux fumeurs.
Une argumentation habituelle est une comparaison trompeuse des risques qui n'a pas été quantifiée : un fumeur qui se serait affranchi de la dépendance à la nicotine et puis apprend l'existence d'alternatives à faible risque pourrait passer à une solution de rechange au lieu de rester abstinent, ce qui pourrait induire une réduction de son espérance de vie.
Même si cela a une validité apparente en termes mathématiques, une simple comparaison de l'alternative
- passer à un usage à vie de la nicotine à faible risque comparé à
- la continuation du tabagisme jusqu'à la réussite d'un arrêt,
montre que les coûts sanitaires nets de la première option sont extrêmement peu probables et d'une ampleur maximale insignifiante.
Ainsi, pour le fumeur moyen, fumer un seul mois supplémentaire avant d'arrêter cause un plus grand risque que de consommer à vie une source de nicotine à faible risque.C'est pourquoi décourager un fumeur, même celui qui pu devenir durablement abstinent, de passer à une solution de nicotine à faible risque est presque certainement plus à même de le tuer que de lui laisser la vie sauve.
De même, la stratégie consistant à attendre que se développent des aides au sevrage plus efficaces plutôt que de les orienter vers des solutions à risque réduit tue chaque mois plus de fumeurs qu'elle ne pourra jamais en sauver.
Référence
- Debunking the claim that abstinence is usually healthier for smokers than switching to a low-risk alternative, and other observations about anti-tobacco-harm-reduction arguments Carl V Phillips, Harm Reduction Journal 2009, 6:29
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Avertissement (rappel)
Unairneuf.org est un site relatif aux remèdes au tabagisme.
Unairneuf.org ne vise pas plus la promotion du tabac que celle de la nicotine !
Cet article, comme l'ensemble du site, est sans lien d'intérêt avec les industriels ou distributeurs de ces produits, susceptibles de générer ou entretenir une dépendance durable.
Je réagis à ce billet. Savez-vous que l'union Européenne vient même d'interdire à la Suède d'exporter le snus dans les pays de l'UE ? En terme de réduction des risques, c'est un recul très grave... on peut toujours acheter des cigarettes au coin de la rue, alors que le snus largement moins nocif est interdit... les fabricants de substituts nicotiniques vont continuer à se remplir les poches...
Pour prendre mon exemple, j'ai arrêté la cigarette très facilement,il ya presque un an, grâce au snus. Que dois-je faire ? me remettre à fumer ? en comparaison, les substituts nicotiniques ne m'avaient été d'aucune utilité...
Rédigé par : Servadio | 06/04/2011 à 18:52