Les professionnels de santé jurent leurs grands dieux qu'ils ne sont pas manipulés par l'industrie. Quand on sait que Big Pharma dépense en France chaque année 25 000 € par médecin généraliste en promotion de ses médicaments via les "visiteurs médicaux", on peut en douter. Si cela n'était pas rentable, cette pratique ruineuse aurait disparu depuis longtemps.
Des études plus ou moins bidonnées tentent de leur faire croire que les palliatifs de nicotine "doublent les chances d'arrêter le tabac". Ce qui est évidemment faux, ce qui serait "doublé" c'est la probabilité d'un arrêt par rapport à un patch ou une gomme sans nicotine. Statistiquement le ratio n'est que de 1,6 et non 2. Et de toute façon, la différence avec l'arrêt franc (sans gri-gri) n'est pas... franche, l'arrêt durable étant de toute façon à peu près aussi peu probable en valeur absolue ! Ce qui compte c'est l'accompagnement et le soutien de la démarche.
L'important pour écouler des produits pharmaceutiques inutiles est que 20 679 prescripteurs y croient, et les gogos ensuite. De la même façon, la varénicline (marque Champix de Pfizer) aura été annoncée comme la molécule miracle, mais cinq ans après son introduction sur le marché français, aucune publication ne fait état de son efficacité dans la population consommatrice ! Bidonnage ? Ce qui est plausible dans un contexte expérimental ad hoc gagnerait à être scientifiquement confirmé en pratique, non ?
Bidonnage aussi par le passé que ces enquêtes faites auprès de médecins, lorsque la publicité pour le tabac était encore autorisée. Qui croira que les Lucky Strikes sont une protection "contre la toux et l'irritation" ? Ce n'est pourtant pas plus mensonger que de prétendre que la nicotine pharmaceutique permet de se libérer de la dépendance au tabagisme.
20 679 médecins ('physicians' en anglais) ne seraient pas manipulables ? À votre avis ?
Publicité vintage pour les cigarettes Lucky Strike, par un médecin
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