Vous ne connaissez pas la nouvelle méthode magique pour ne pas fumer ?
- Être riche,
- diplômé, issu des classes sociales supérieures, et…
- vieux plutôt que jeune.
Être addict ne relève en effet pas du hasard. Un article du blog Narco Polo nous rappele que la dépendance est avant tout liée aux personnes plus qu'aux produits [1].
La dépendance est un comportement réconfortant dans lequel les gens s'impliquent de façon intense quand ils n'arrivent pas à trouver de meilleures satisfactions dans leur vie. [2, p. 16]. L'évasion fournie par des comportements destructeurs n'est habituellement attrayante que pour ceux qui souffrent de sources internes, par exemple des problèmes de santé mentale, ou de sources externes, comme la pauvreté.
La dépendance est un symptôme de problèmes sous-jacents. Cela permet de comprendre pourquoi, contrairement aux harangues des zélotes anti-drogues, on constate que le statut juridique des produits psycho-actifs n'a étonnamment que peu d'impact mesurable sur des facteurs comme le taux de dépendance.
Le lieu central [locus] de la dépendance est interne, et non causé par des substances : "The locus of addiction lies in people, not substances" [3].
La source de la dépendance siège dans l'homme et non dans les produits : la société génère les toxicomanes qu'elle mérite. Comment contribuer à aider les fumeurs en rendant chaque jour leur vie invivable ? Et combien compte t-on d'éducateurs sociaux, de psychologues, de parents, etc. à des postes de responsabilité dans les commissions chargées de sa prévention ?
La réduction des problèmes de drogue (ou plus largement d'addiction) à la consommation de substances résulte d'une médicalisation croissante de la société, dont les médecins aspirent à devenir les nouveaux prêtres. En puisant dans l'histoire du Moyen-Orient, ils sont plutôt des marchands du Temple, aimantés par des profits divers. Cette mainmise d'experts auto-proclamés et en réalité promus par l'industrie pharmaceutique, n'ayant au mieux qu'une ignorance crasse des facteurs psychosociaux et souvent un profond dédain pour ce qui relève des Sciences de l'Homme, ne mène qu'à une impasse.
- The Addictive Personality and the Non-Randomness of Addiction,
Narco Polo, 05.10.2011 - Stanton Peele, Seven Tools to Beat Addiction (2004).
Addiction is an intense involvement people fall into for solace [réconfort] when they cannot find better gratifications in the rest of their lives. [p. 16]
The escape provided by destructive behaviors is usually only appealing to those suffering from internal sources, e.g. mental health issues, or external sources, e.g. poverty. - Catalina Lopez-Quintero, et al., “Probability and Predictors of Transition from First Use to Dependence…,”, Drug and Alcohol Dependence, 115, 2011.
Addiction is a symptom of underlying problems. This helps explain why, contrary to the exhortations of America’s drug warriors, the legal status of drugs has been found to have “surprisingly little measurable consequence” on factors like addiction rates. The locus of addiction lies in people, not substances.
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