« mai 2012 | Accueil | juillet 2012 »
dans UnAirNeuf.org | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
Des patients beaucoup plus méfiants envers la pharmacine : c’est ce qui ressort d’un sondage réalisé sur internet auprès des médecins par Medscape France [1].
Dix-huit mois après l’affaire du Mediator, 87 % des médecins admettent que l’attitude des patients à l’égard des médicaments a changé :
Le scandale du Mediator n’explique pas tout. Le niveau d’information du public est meilleur qu’il y a cinq ans estiment 73% des praticiens. 77 % de ces derniers reconnaissent que les medias gênent leur prescription de médicaments.
Tant mieux quand ces médicaments sont une roublardise permettant au professionnel de santé de se dérober à la complexité d'une prise en charge du tabagisme. Il n'existe pas de médicament efficace pour en finir durablement avec le tabagisme, qui est certes un facteur de risque mais pas une maladie.
Référence
dans Arrêt franc, Influence Big Pharma, Santé | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
« J’ai déjà plaidé coupable » : réponse de Robert Molimard au dossier du Monde sur ses liens avec l’industrie du tabac Altertabacologie, 09.06.2012
Il est plutôt flatteur pour son ego de lire dans le Monde que « Le professeur Molimard est considéré comme un des experts les plus importants sur le tabagisme », sur le même podium que les prestigieux Jean-Pierre Changeux, Jean-Pol Tassin et Jacques Glowinski du Collège de France. Sauf que c’est issu des archives secrètes de Philip Morris ! Elles "révèlent" que mon laboratoire a reçu une subvention de Philip Morris de 1986 à 1998. Que voilà une belle révélation qui enfonce une porte ouverte ! Elle arrive 10 ans après que j’ai moi-même dévoilé ce fait en 2003 dans le dernier chapitre de mon ouvrage "La Fume". Je regrette que le Monde n’ait pas apporté cette précision.
Le Formindep, les conflits d’intérêts et leur déclaration - A propos des révélations du Monde sur les liens entre cigarettiers et chercheurs français
Formindep, 09.06.2012
On peut se dire que le moins risqué aurait été de ne rien déclarer, comme tout le monde. On voit que le choix éthique de la transparence peut se retourner contre ceux qui l’exercent. A t-on les mêmes informations de la part des tabacologues "officiels" concernant leurs relations avec l’industrie pharmaceutique ? Où sont les déclarations d’intérêts des membres de l’office de prévention du tabagisme, ou de l’actuelle Société française de tabacologie ? Toutes les sources du Monde ont-elle été épluchées ? N’auraient t-elles pas permis de révéler comment certains ont tenté avec plus ou moins de succès, mais toujours dans l’opacité, de manger à tous les râteliers, tabagiques et pharmaceutiques ?
Le tabagisme augmente dans les milieux modestes
Ouest France, 3.05.2012
En France, la consommation de tabac entre 2005 et 2010, a légèrement augmenté. Surtout, les inégalités sociales face au tabac et à ses conséquences médicales (plus de 60 000 morts par an) se creusent.
Les campagnes de prévention ont-elles atteint leurs limites ? Comment les relancer ? Qui cibler ? Jeunes, femmes, fumeurs invétérés ?
La Cour des Comptes se penche sur la lutte contre le tabagisme
Le Monde du tabac, 07.06.2012
Les politiques publiques de lutte contre le tabagisme vont être auditées. En effet, l’année dernière, le Président de l’Assemblée nationale avait sollicité sur ce sujet la Cour des Comptes. Les auditions vont avoir lieu dans les quinze prochains jours. Sont concernés les représentants de l’industrie, des syndicats professionnels (Confédération des buralistes, Synhorcat), des associations anti-tabac et « des sociétés savantes ». Il est prévu de demander à ces interlocuteurs « leur point de vue sur la prévalence actuelle du tabagisme, les causes de cette prévalence et les effets des politiques menées depuis 20 ans ».
[Serait-il politiquement incorrect que la Cour des Comptes sollicite aussi l’avis de représentants des consommateurs ? Finalement, ce sont eux qui sont les acteurs concernés...]
La nicotine, cette machine à produire des sensations positives qui neutralisent la perception des risques du tabac
Dr Pierre Prince, Atlantico, 31.05.2012
La nicotine donne une sensation d'amélioration cognitive, avec une meilleure performance mnésique, des capacités d'attention accentuées, par une action d’augmentation de l’éveil cortical et une stimulation limbique, corrélées à une augmentation générale et régionale du débit sanguin cérébral et de métabolismes locaux objectivée par l'étude de la consommation du glucose observée comme augmentée dans certaines régions après prise de nicotine.
D’autres sensations potentialisent cette impression positive, notamment les perceptions olfactives, les sensations locales de chaleur qui réveillent les réminiscences de perceptions du sein maternel et de l’écoulement chaud du lait satisfaisant l’angoisse de la faim du nouveau-né, renforçant ainsi un attachement positif et rassurant.
Le tabac est donc utilisé comme potentialisateur d'émotions positives, bloqueur d'émotions négatives pour aboutir petit à petit à une habitude, émotionnellement neutre, et enfin à une dépendance sur laquelle les émotions n’ont plus que peu d'effets.
[Selon ce neurologue, la nicotine est une vraie drogue. Ah bon ?]
Cigarettes : les prix français atteignent un seuil critique
Les Echos, 12.06.2012 (€)
Les ventes de cigarettes ont reculé de 3 % en France depuis la hausse de 6 % des prix en novembre 2011. C'est la première fois depuis longtemps que le marché ne redémarre pas, constatent les groupes de tabac. « Tout le monde pensait que la barre à ne pas dépasser était 5 euros. En fait, les évolutions du marché nous montrent que c’est 6 euros » déclarent les groupes cigaretiers.
Dénoncer les pratiques d’ingérence de l’industrie du tabac
CNCT, 07.06.2012
A l’occasion de la Journée Mondiale sans Tabac, le CNCT a participé à une conférence organisée par l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP) et le Comité départemental de la Ligue contre le Cancer. Des stratégies de marketing aux pressions politiques de toutes sortes, les intervenants abordent également la question de la dépendance aux produits du tabac qui rend l’arrêt des fumeurs particulièrement difficile.
[Visionner cette conférence, notamment à partir de la 75e mn, les avis éclairés de tabacologues de Rennes : Dr Catherine de Bournonville au CHU, Dr Anne de Prin à la Clinique Saint-Laurent, Dr Xavier Guillery du Centre Hospitalier Guillaume Régnier : quid des substituts nicotiniques, de la méthode Allen Carr, de la cigarette électronique, etc.]
Timeline Twitter : @unairneuf
Note
Cet article est le 1137e publié par UnAirNeuf.org :
dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
Pour ceux qui aiment le genre
est une vraie mine de videos sur l'arrêt du tabac, pr ex. L'amour :
Réalisateur : Patrick BOUCHITEY pour le Comité français d'éducation pour la santé - CFES (1993)
dans Pour rire, Publicité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
Tabagisme : Arrêter ? Bien plus facile avec des fruits et des légumes !
SantéLog, 07.06.2012
Les fumeurs qui consomment beaucoup de fruits et légumes sont trois fois plus susceptibles d’arrêter de fumer. Consommer fruits et légumes apporterait donc un autre bénéfice, l’aide au sevrage tabagique. Il s’agit maintenant pour les chercheurs d’identifier les mécanismes qui expliquent comment la consommation de fruits et de légumes peut aider les fumeurs au sevrage tabagique. Mais une amélioration de l'alimentation pourrait donc être une mesure de plus pour aider les fumeurs à arrêter, dans le cadre d’une stratégie globale.
Source: Nicotine Tobacco Research, first published online May 21, 2012 doi:10.1093/ntr/nts130 A Longitudinal Evaluation of Fruit and Vegetable Consumption and Cigarette Smoking
Drogues : l'échec des politiques répressives chez les jeunes
Le Monde, 31.05.2012
Le classement de la France se détériore par rapport aux autres pays européens, qui contrairement à elle, sont souvent en progrès. Une bombe, alors que le plan 2008-2011 de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) fixait pour objectif de faire reculer les consommations de drogues illicites et celles excessives d'alcool.
Pour le tabac, la situation se dégrade aussi. Les jeunes Français de 16 ans étaient 38 % à avoir fumé au moins une cigarette dans le mois en 2011, contre 30 % en 2007. La France arrive désormais au sixième rang, rejoignant le camp des pays où les jeunes sont fortement consommateurs de tabac.
[Cf. la note de synthèse de l'OFDT : L’usage récent (au moins une fois au cours des 30 derniers jours) concerne 38 % des adolescents, avec toujours une forte prédominance féminine (43 % contre 34 %). En baisse continue entre 1999 et 2007, l’usage récent passe de 30 % à 38 % sur la période 2007-2011 soit une progression relative de 27 %.]
Cinq personnalités européennes récompensées à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac 2012
OMS, 23-05-2012
Le 31 mai de chaque année, l'OMS attribue des récompenses dans le cadre de la Journée mondiale sans tabac afin de reconnaître les accomplissements réalisés par des individus et des organisations dans la lutte contre le tabagisme. Mme Sylviane Ratte, conseillère principale à l'Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, a été primée cette année.
"Au cours de ces 15 dernières années, Mme Ratte a été l'une des grandes défenseuses acharnées de certaines des améliorations les plus notables apportées à la législation et aux politiques antitabac. Elle incarne bien le thème de la Journée mondiale sans tabac 2012, à savoir l'industrie du tabac et son ingérence dans l'élaboration des politiques de santé publique."
Halte à la dérive de la lutte anti-tabac : à quand la nationalisation de l'industrie ?
Valentin Petkantchin, Institut économique Molinari, LaTribune.fr, 29.05.2012
Alors que le 31 mai marque la Journée mondiale sans tabac, force est de constater que la lutte contre le tabagisme s'est considérablement durcie. Au-delà d'une fiscalité très lourde, tout un « arsenal » réglementaire vise désormais à « dénormaliser » l'industrie du tabac, en rendant cette dernière non-rentable. Or, une industrie ainsi « dénormalisée » serait une « proie » facile à la nationalisation, un sujet qui pourrait bien se retrouver dans les débats, si les pouvoirs publics s'obstinent dans cette voie. L'idée d'une nationalisation paraîtra d'ailleurs d'autant moins saugrenue que c'est une vieille tradition en France.
Comment le lobby du tabac a subventionné des labos français
Le Monde, 01.06.2012
Le Monde s'est plongé dans les "Tobacco documents", à la recherche des liens entretenus par certains chercheurs français avec l'industrie américaine du tabac.
Robert Molimard : "J'ai juste témoigné en justice"
Le Monde, 01.06.2012
Robert Molimard, professeur de médecine, fondateur de la Société de tabacologie (qu'il a présidée jusqu'en 2004) et du Diplôme Interuniversitaire de Tabacologie, a dans les années 1990 fait partie du groupe "additifs aux produits du tabac" piloté par le ministère de la santé. [Il répond au Monde]
J'ai consacré ma vie à essayer de sortir les fumeurs de leur trou. En 1977, j'ai créé à l'hôpital de Nanterre une consultation de tabacologie que j'ai assurée personnellement durant toute ma carrière. Je sais ce qu'est un fumeur en proie au sevrage. La lutte contre le tabagisme est un échec absolu parce qu'elle est pilotée par des gens qui ne connaissent pas les fumeurs.
How we can bring an end to smoking
Deborah Arnott, www.guardian.co.uk, 31.05.2012
Regulation [of alternative nicotine products not designed for quitting] will need to be accompanied by a carefully considered communications strategy that sets the agenda for tobacco harm reduction, addresses misperceptions about nicotine, includes mass campaigns aimed at smokers and, crucially, reinforces the government seal of approval for a harm-reduction policy.
Pro-smoking activists threaten and harass health campaigners
guardian.co.uk, 01.06
Security stepped up for tobacco control group as abuse grows amid moves to make cigarette packets plain
[Des ligues de défense des droits des fumeurs britanniques se rebellent contre l'option des paquets neutres relevant, selon eux, du totalitarisme. Il faudra bien qu'un jour parole leur soit donnée dans un débat démocratique, ce qui ne semble pas être - encore - le cas.]
Timeline Twitter : @unairneuf
Note
Cet article est le 1135e publié par UnAirNeuf.org :
dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
Le Quotidien du Pharmacien du 19/01/2012 présentait un "Cas de comptoir" sur lequel nous allons gloser : les gommes à la nicotine.
Avertissement : UnAirNeuf.org n'a rien contre les pharmaciens, qui nous procurent des produits qu’ils connaissent bien, utiles et souvent nécessaires à notre bien-être.
Nous dénonçons seulement ceux qui émettent des recommandations déconnectées de l’intérêt des patients, qui sont choisis par l’intensité de leurs liens d’intérêt avec une industrie dont le profit est la seule raison d’être.
Un homme d’une quarantaine d’années vous demande des gommes à mâcher. Après quelques minutes de conversation, il vous explique qu’il s’agit de sa quatrième tentative.
Vous l’encouragez en lui disant que chaque tentative est une étape vers un arrêt total du tabac. Vous lui proposez un entretien d’accompagnement, personnalisé et confidentiel.
Vous lui demandez son score au test de Fagerström afin d’évaluer si le dosage et la forme pharmaceutique demandés sont adaptés à ce fumeur.
Voici une suite de l’histoire que nous avons imaginée :
Le Quotidien du Pharmacien du 19/01/2013
Un homme d’une quarantaine d’années vous demande des gommes à mâcher. Après quelques minutes de conversation, il vous explique qu’il s’agit de sa huitième tentative.
Vous l’encouragez en lui disant que chaque tentative est une étape vers un arrêt total du tabac. Sept à huit tentatives sans succès avec les aides "recommandées", c’est normal, même pour des personnes ayant de solides raisons d’arrêter.
Son tabagisme étant important (il sent le tabac à trois mètres), vous l’orientez vers les doses autorisées les plus élevées en le prévenant que cela risque de l’abrutir et de le rendre dépendant.
Vous l’incitez à tenir bon quoi qu’il arrive !
---
Le Quotidien du Pharmacien du 19/01/2018
Un homme d’une cinquantaine d’années vous demande des gommes à mâcher. Après quelques minutes de conversation, il vous explique qu'il mâche ces gommes depuis cinq ans, ne peut plus s'en passer. Cela le ruine et il en souffre.
Vous le rassurez en lui disant que mâcher des gommes est moins nocif que fumer.
Vous lui proposez de consulter un spécialiste de l’arrêt du tabac (vous auriez bien été suivre vous-même une courte formation, mais qui aurait tenu la boutique pendant ce temps ?) et lui précisez que vous restez sa disposition.
(En tant que professionnel vous ne pouvez pas lui dire qu'en pianotant un peu sur internet, il pourrait trouver des renseignements pouvant lui être utile : vous risqueriez de perdre un très fidèle et naïf client.)
À lire sur le même sujet
dans Influence Big Pharma, Nicotine, Témoignage | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
Damian Thompson est un journaliste anglais (au Telegraph) et auteur du livre The Fix: How Addiction is Invading Our Lives dont la lecture est passionnante.
Thompson rappelle le constat que les GI’s revenant du Vietnam, après y avoir consommé de l’héroïne en quantité [1] y ont mis fin sans aide pour la plupart : voila qui met à mal la pseudo théorie de la ‘maladie’ invoquée pour justifier d’une prise en charge médicale des dépendances.
Lui même est un ancien alcoolique, sauvé – sans traitement – par la seule participation à des groupes de soutien Alcooliques Anonymes : il parle d’expérience. Son livre (en anglais) est maintenant disponible : consulter http://www.thefix-book.com/ pour les détails.
Le monde est de plus en plus accro à toutes sortes de produits (dont le tabac) et comportements : comprendre pourquoi nous aidera à gérer nos dépendances. Un ‘must read’ comme on dit. Sa pensée se développe dans d’autres publications. Nous relevons notamment cet article publié dans le magazine Spectator [2] : qu’il nous soit pardonné de le publier ici in extenso en attendant une traduction (et ceci est un appel : qui parmi vous en aurait le temps et la compétence ? Merci d’avance !). Convaincant.
When future generations look back at the early 21st century, they may well decide that its political turmoil — the collapse of the euro, the spread of Islam, the rise of China — pales into insignificance next to a far more important development: a fundamental change in the relationship between human beings and their social environment.
This was the moment in history, they may conclude, when our species mastered the art of manipulating its brain chemistry to produce intense bursts of short-term pleasure. As a result, billions of people began to have more fun than their minds and bodies could handle — and developed insidious, life-sapping addictions.
Already, the distinction between ‘addicts’ and ordinary people is far less clear than it was even 20 years ago. The line between consumption, habit and addiction is becoming dangerously blurred.
It’s not difficult to find evidence that appetites are spinning out of control. At Victoria Station, young commuters pant like elderly spaniels after rushing to catch their train. Many of them are clutching over-filled baguettes; they have to lick the mayonnaise off their fingers before fishing for their tickets.
Other travellers are hovering over a gigantic free-standing food counter loaded with thousands of pieces of loose candy: jelly beans, toffee, bonbons, liquorice sticks, fudge and lollipops, all glistening with artificial colouring. These sugar addicts look furtive as they scoop the sweets into the paper bags. Anyone would think they were buying pornography, from the way their shoulders hunch and their eyes dart sideways.
Not that many of today’s porn connoisseurs have to go through the ordeal of scanning the top shelf in the newsagents. That embarrassment has been made redundant by technology. More than 150 million people visit porn sites every year, and the figure will soon rise into the hundreds of millions as the developing world hooks up to the internet.
The numbers tell only part of the story, however. It’s not just that digital technology creates unprecedented desire for pornography; the images themselves are shockingly explicit compared with most pre-digital porn. Never before have so many nice people discovered that they have depraved sexual tastes. Husbands who would once have retreated to their dens to pore over car magazines now download videos of ‘teen sluts’ being violently penetrated and gasping for more.
The difference between old-fashioned porn and internet porn is a bit like the difference between wine and spirits. After hundreds of years as a mild intoxicant, erotica has undergone a sudden distillation. Digital porn is the equivalent of cheap gin in Georgian England: a reliable if unhygienic hit that relieves misery and boredom. And, unlike the old ‘dirty mags’, it is available in limitless quantities.
As a general rule, the distilling of pleasures is a quick route to addiction — by which I mean excessive consumption of something that causes harm to the person consuming it. There are other definitions of addiction that portray it as an irreversible brain disease. They would carry more weight if anyone had identified a clinical test for addiction — for example, a blood test or brain scan that distinguished alcoholics from non-addicted heavy boozers. No such test exists. Nor is there any prospect of scientists identifying a gene for addiction. To be sure, people may be genetically vulnerable to excess consumption. But biological inheritance influences all our behaviour. And that’s what addiction is: a pattern of behaviour stimulated by changes in the environment.
We’ve all seen Gin Lane, in which a hollow-eyed, syphilitic harridan drops her baby down a stairwell. Hogarth was exaggerating, but not by much: in the mid-18th century, parts of inner London suffered the world’s first mass epidemic of alcoholism. Its causes were no mystery: technology interacted with politics to poisonous effect. First someone invented the means to distil liquor from grain in industrial quantities. Then the British Parliament passed a series of Acts breaking the monopoly of gin distillers and allowing anyone to distil even rotten grain into spirits.
The gin craze was eventually stamped out by legislation banning home distilling. Once cheap gin ceased to be available, addicted drinkers kicked the habit. There’s an interesting comparison to be made with the heroin epidemic among American GIs during the Vietnam war. Again, technology and politics were implicated. In the late 1960s, new techniques for manufacturing pure heroin coincided with the arrival of bored, scared and disorientated troops in the Mekong delta. By 1970, 15 per cent of soldiers were snorting or smoking heroin. The Nixon administration panicked at the thought of thousands of helpless junkies arriving back home after their tours of duty.
In the event, though, the near impossibility of scoring high-grade heroin in Middle America meant that the vast majority of GI heroin users became almost instantly un-addicted. Their environment had changed too drastically to sustain their habit. So much for an ‘irreversible’ brain disease.
We should think of addiction as, essentially, supply-driven behaviour that hijacks reward circuits common to all human beings and most animals. Particular substances and actions cause the brain to overproduce dopamine, the neurotransmitter associated with pleasure and, especially, desire. It’s even been suggested that a line of cocaine has a similar effect on the brain to the experience of falling in love. Certainly both cokeheads and young lovers spout similar varieties of carefree nonsense; also, they both exhibit signs of craving typical of dopamine.
Since addictive highs are supply-driven, you can usually ‘cure’ an addict by cutting off the supply. But that’s easier said than done. This isn’t Vietnam. You can’t round up consumers of depraved videos and airlift them to a porn-free part of the world.
In fact, it’s hard to see how the new addictions can ever be beaten in a digital era. With every passing day, technology finds new ways of distilling pleasure — of producing sharper and smarter hits that create craving. The manufacturers of computer games, for example, have appropriated techniques from slot machines, timing rewards to make their games more psychologically ‘sticky’ — i.e., to keep players online for longer. Meanwhile, the gambling industry seeks expert advice to refine its operations. Dr Adi Jaffe, a Los Angeles psychologist specialising in addiction, was recently asked to go and work for a company that runs online casinos. ‘I told them I wasn’t in the business of creating addicts any more,’ he replied. (Before cleaning up his act, Jaffe was one of LA’s most successful upmarket drug dealers.)
Digital technology enables an extraordinary cross-pollination between industries wanting to make their goods more ‘sticky’. Much of the product testing takes place in dark corners of the web controlled by organised crime. Some of the techniques that glue you to Facebook or your favourite celebrity news site were pioneered by mafia-funded geeks tasked with bouncing visitors from free soft-porn sites to pay-per-view gangbangs.
That’s the problem with technology: it’s increasingly adept at producing surges of dopamine and other feelgood brain chemicals but also morally neutral. This is as true of, say, pharmaceuticals as it is of computers. Take the case of Vicodin, a powerful codeine-based painkiller that works wonders for twisted backs and rotting wisdom teeth. It’s also a hit at teenage parties, thanks to the blissful buzz it produces if taken in sufficient quantities on an empty stomach. Alas, it’s powerfully habit-forming with nasty side effects. But that didn’t stop American doctors handing out 130 million scripts for it in 2010, making it the most commonly prescribed drug in the country.
Then there are Ritalin and Adderall, the amphetamine-based drugs prescribed to children with ‘attention deficit hyperactivity disorder’. Those words belong in inverted commas because ADHD is such a vague and ill-defined diagnosis. But there’s nothing vague about the extremely addictive high that these pills create — which is why there’s such vigorous black market demand for them.
There’s a lesson to be drawn from all this, but not a comforting one. It’s spelled out brilliantly in an essay by Paul Graham, a Silicon Valley investor and blogger. He makes the point that if we want to stop the processes that addict us, we will also have to call a halt to the experiments that cure disease. That’s because they are products of the same research.
Food, drink, drugs and consumer appliances have all been modified to make them more engaging than they were 40 years ago, says Graham. As a result, we’ve got into the habit of liking things too much. And since this process is accelerating, it’s likely that in the future we will be defined by our willingness to resist temptation.
It’s a miserable prospect: a world so dangerously seductive that, unless we listen to our inner Nancy Reagan telling us to ‘just say no’, it will ruin our brain chemistry, our internal organs or our sex lives. (There is already plenty of evidence to suggest that men’s growing fascination with rough porn is spoiling their relationships with real-life, non-slutty wives and girlfriends.)
The upside is that, as Graham observes, technology is also helping to eradicate poverty and disease. But that’s a mixed blessing for the developing world. Countries such as Brazil are moving from hunger to obesity in less than a generation. Also, places that previously never had much of a problem with alcoholism, such as northern China, are witnessing epic displays of drunkenness among young people.
There’s no obvious solution to the globalisation of addiction, but it’s not unreasonable to locate its roots in a particular spiritual malaise. One way of looking at addiction is to see it as the progressive replacement of people by things. Not only do we obsess over the things we buy, but we mediate many of our friendships via an operating system bought with a debit card. And when we do meet, it’s often in an environment that’s been meticulously engineered to alter our moods.
This degree of temptation is new to human beings and it’s intensifying all the time. Like alcoholics taking our first sip of the evening, we have no idea where we will end up — and we don’t really care.
Référence
dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
« On a tous une bonne raison d’arrêter de fumer, quelle que soit la vôtre, il existe une solution. »
C’est la signature que l’INPES et le ministère chargé de la Santé ont choisi pour la campagne du printemps 2012 et relancer la motivation des fumeurs à écraser leur dernière cigarette. Une motivation profonde étant un facteur clé de la réussite dans l’arrêt du tabac, chaque fumeur est invité à trouver ses bonnes raisons d’arrêter de fumer [1].
À travers des visuels différents, des affiches et des encarts-presse déclinent sept motivations à arrêter de fumer : la peau, l’entourage, les 30 ans, l’argent, le goût, le cœur, l’enfant à venir (« Pour demain »)… Ce principe visuel sera également décliné en bannières web et habillages de pages d’accueil de sites grand public et féminins du 31 mai au 22 juin.
Nous aimons aussi les spots TV réalisés par Yvan Attal destinés aux « fumeurs intentionnistes » de 25 à 49 ans (protégés par © Inpes - Droits réservés, donc pour le clip ici, il faudra repasser.)
Bravo l’INPES donc ! Les évaluations nous diront si cette communication est effectivement efficace.
Un bémol et de taille toutefois : Tabac Info Service se cantonne principalement à être une officine de promotion des aides médica‑menteuses dont l’efficacité n’est pas meilleure que d’autres approches non recommandées par les autorités de santé aux membres de la corporation médico-pharmaceutique [2]. La “science tabacologique”, financée par une Big Pharma intéressée, est encore un peu bornée pour aider les fumeurs dans leur seul intérêt…
Post scriptum
Le procès Servier durera dix ans. Celui de l'inutilité des gri-gris de nicotine et de la perte de chance qu'ils imposent aux fumeurs, ce serait bien de faire aussi court. Ah ! Patience ! Patience, dans ce monde de fous. Tentons l'option du "Boycott" en attendant.
Références
À lire sur le même sujet
dans Publicité, Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
| |
Google