L'usage de la cigarette électronique permet une forte diminution du tabagisme
chez 72% des fumeurs selon la première étude menée en France sur ce dispositif
Communiqué de Presse du Comité Départemental des Maladies Respiratoires de Dordogne du 5 décembre 2012
L'absence d'études cliniques relatives à la cigarette électronique ne permet pas son homologation comme "produit de santé" pour la cessation ou la réduction du tabagisme. De nombreux fumeurs l'ont toutefois adoptée dans ce but. Aussi le Comité Départemental des Maladies Respiratoires du Département de Dordogne (France) a souhaité observer les usages de la cigarette électronique en liaison avec le Centre d’examens de santé de Périgueux. Il s'agit de la première étude d'ampleur sur ce produit publiée en France.
Cent fumeurs déclarant ne pas souhaiter cesser le tabagisme dans l’immédiat ont accepté d'utiliser une cigarette électronique d'entrée de gamme durant trois mois. La consigne était de 'vapoter' à la place de fumer, éventuellement en alternance. Parmi eux, 74 ont respecté le protocole d'observation durant les 3 mois prévus. Parmi ces 74 participants, 53 (72%) ont fortement diminué leur consommation de cigarettes et 8 (11%) ont totalement arrêté de fumer. Le reste des vapoteurs a déclaré avoir réduit de moins de 50%.
La cigarette électronique a été bien acceptée, tant par les participants que par leur entourage familial, en public ou au travail. Les deux tiers des vapoteurs constatent des effets positifs sur leur santé ; 15 % ont signalé des désagréments (bouche, lèvres ou gorge irritées). Un bilan à six mois est en cours.
Bien que réalisée avec des moyens limités, cette première étude menée en France confirme le potentiel de la cigarette électronique pour la protection de la santé des fumeurs, qu'ils envisagent - ou non – de cesser le tabagisme.
« On ne peut à la fois reconnaître que le tabac est la première cause de décès évitables et ne faire aucune étude sur la cigarette électronique, plébiscitée par des millions d’utilisateurs soucieux de leur santé » déclare Dr Jacques Granger, président du Comité Départemental des Maladies Respiratoires de Dordogne. Cette observation effectuée sur cent vapoteurs permet d’envisager d’autres études plus approfondies. Les volontaires ne manquent pas et il a été observé sur trois mois des indices favorables d’amélioration de leur état de santé sans aucun problème significatif.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.