Le bilan de l'Office Français des Drogues et Toxicomanies (OFDT) sur le Tabagisme et arrêt du tabac en 2012 vient d'être publié. Comme à l'habitude, aucune mention des méthodes non médicamenteuses de cessation du tabagisme n'est faite. Ne pouvant être suivies administrativement, force est de les ignorer purement et simplement. C’est dommage, puisque l'arrêt franc et les aides non médicales contribuent à l’immense majorité des arrêts durables.
Les inefficaces gri-gris nicotiniques sont pris comme un indicateur représentatif de la situation, la norme de mesure de l'action institutionnelle. Leur dénormalisation n'est pas pour demain semble t-il : les pilotes de la prévention du tabagisme se cantonnent dans une épaisse brume pharmaceutique.
Il va devenir souhaitable à l'avenir que l'impact des ventes de cigarette électronique soit pris en compte, tant sur les arrêts du tabac que sur la réduction de sa consommation.
En 2012, les palliatifs nicotiniques ont vu leurs ventes en volume progresser (+ 8,9 % au total), alors qu’en parallèle, celles des deux médicaments, Champix® et Zyban®, diminuent fortement (- 23,9 %).
- Les ventes de nicotine sous forme orale augmentent de 10,3 % et leur part dans les traitements est en légère hausse, passant de 49,2 % en 2011 à 49,6 % en 2012.
- Les ventes de timbres transdermiques sont en hausse de + 7,6 %, même si on reste loin du niveau de ventes record atteint en 2003.
- Les ventes de varénicline (marque Champix de Pfizer) connaissent, comme en 2011, une baisse de 25,4 % ; la part de ce médicament dans les spécialités pharmaceutiques recule encore, passant de 5,4 % à 3,8 %, un niveau très éloigné des 20 % atteints en 2007-2008, au début de sa commercialisation.
- Les ventes de bupropion (marque Zyban de GSK) continuent de reculer en 2012 : la diminution atteint 9,9 % et la part de ce produit, déjà marginale depuis quelques années, s’établit maintenant à 0,5 %.
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