Outre l'interdiction aux mineurs, faut-il interdire la cigarette électronique dans les lieux publics ?
Sondage RTL du 28.06.2013
[Mise à jour 29.06.2013]
De façon tout à fait surprenante, ce sondage a complètement disparu du site des sondages de RTL.
Par ailleurs, le score des partisans de l'interdiction est resté majoritaire et remarquablement constant malgré la mobilisation des vapoteurs sur le net.
On peut en conclure qu'il s'agit d'une manipulation de l'opinion qui a raté. Ce n'est pas avec ce genre de sondage que l'on arrivera à faire croire que les français sont majoritairement en faveur de l'interdiction proposée par la Ministre de la Santé.
Dans le cadre du projet de loi sur la consommation en discussion actuellement au Parlement, deux amendements ont été déposés concernant la cigarette électronique.
La proposition socialiste se base sur le dogme et non sur la science
M. Touraine, M. Frédéric Barbier, Mme Lemorton, M. Bapt, Mme Laclais, Mme Louis-Carabin, M. Sebaoun, Mme Bulteau, M. Gille, Mme Hurel, M. Ferrand, Mme Gourjade, M. Aylagas, Mme Le Houerou, Mme Carrey-Conte, M. Liebgott, Mme Lacuey, Mme Huillier, Mme Bouziane et le groupe socialiste dans son intégralité ont déposé l’amendement n°775, visant à interdire la vente de cigarettes électroniques aux mineurs de moins de 18 ans, ainsi que des e-liquides avec ou sans nicotine.
On sait que cette mesure est depuis longtemps acceptée par les vendeurs spécialisés, tant en boutique que sur internet. On pourrait considérer qu’elle va de soi.
Les motifs posent cependant problème. Ceux exposés par les députés sont les suivants :
Les produits qui ressemblent à des produits du tabac, et en particulier à des cigarettes habituent les jeunes, voire les enfants dès leur plus jeune âge à la consommation de cigarettes. En ce sens, ils nuisent à l’objectif de dénormalisation de la consommation du tabac soutenu par la convention-cadre de lutte anti-tabac, traité international adopté sous l’égide de l’OMS et ratifié par la France en 2004. L’un des principes directeurs des directives pour l’application de l’article 12 est le changement de normes comportementales. Cet article 12 dispose, en effet, qu’il est « indispensable de modifier les normes et les perceptions socioculturelles et environnementales concernant l’acceptabilité de la consommation de produits du tabac, l’exposition à la fumée du tabac… ».
Ainsi, l’interdiction de la vente aux mineurs de cigarettes électroniques et de liquides avec ou sans nicotine contribuera à changer les normes sociales relatives à la consommation des produits du tabac, et à ne pas encourager les mineurs à une consommation future de tabac par mimétisme avec les adultes.
En outre, la nicotine est une substance vénéneuse. Sa consommation récurrente est l’un des principaux ressorts de la création d’une dépendance aux produits du tabac. Consommée seule, elle engendre également une dépendance dont il est important de protéger les mineurs.
La normalisation du comportement : et la liberté ?
Il est clairement expliqué qu’exhaler de la vapeur ou de la fumée est un comportement nuisible. Si vous en êtes d’accord, c’est très bien. Mais cela nous pose problème car avec ce genre de logique il va bientôt falloir interdire la vente de bière sans alcool sur les restauroutes au motif que cela pourrait inciter à la consommation d’une boisson dangereuse pour la sécurité routière.
La dictature n’est pas loin : fumer devient légalement anti-social. Le prochain amendement sera de jeter les fumeurs en prison, pourquoi pas ?
L’invention d’une dépendance
En outre, est-il précisé, “la nicotine est une substance vénéneuse. Sa consommation récurrente est l’un des principaux ressorts de la création d’une dépendance aux produits du tabac. Consommée seule, elle engendre également une dépendance dont il est important de protéger les mineurs.”
Là aussi les députés vont un peu loin dans leur soutien à Madame la Ministre : si la consommation récurrente de nicotine est l’un des principaux ressorts de la création d’une dépendance aux produits du tabac, il n’a jamais été établi qu’elle engendre également une dépendance consommée seule. La consommation de nicotine – seule – ne rend pas dépendant et l’interdiction de sa consommation par les mineurs est contestable. On pourrait au contraire trouver une bonne raison de l'autoriser pour protéger les jeunes contre la consommation de tabac, que l’on sait induire rapidement une dépendance durable. Pourquoi leur autoriser l'achat de gommes à la nicotine en pharmacie à
partir de 15 ans (et 12 ans maintenant au Royaume Uni) et leur
interdire celui de nicotine dispensée différemment et les protégeant
plus sûrement de s'adonner au tabagisme ?
Interdire la consommation de nicotine aux mineurs revient à les encourager à continuer à fumer (du tabac). Dans l’état actuel des connaissances, l’interdiction de la vente aux mineurs peut présenter plus d’inconvénients pour la prévention du tabagisme que d’avantages. Cette décision, si elle était adoptée, serait facilement cassée par le Conseil d’État : il aurait été judicieux de le consulter avant de lancer cette initiative dont l'impact n'a pas été étudié.
La proposition de députés UMP en faveur des marchands de tabac
Dans un mouvement inverse, un groupe de députés UMP considère que la cigarette électronique est un produit du tabac bien que n’en contenant pas : par conséquent, le monopole de sa vente doit être réservé aux buralistes patentés. Cette proposition n’a aucune chance d’être adoptée. Pourquoi en parler alors ? Simplement parce qu’elle montre combien tout cela est avant tout une affaire d’argent. Pour pour le gouvernement et la majorité gouvernementale, cela revient à protéger l’industrie pharmaceutique - car tout ce qui freine l'usage de la cigarette électronique favorise Big Pharma ; et pour l’UMP de protéger les intérêts de Big Tobacco. Il y a de quoi être inquiet pour la démocratie : si nos représentants représentent les intérêts économiques avant les citoyens, ceux-ci se défendront par eux mêmes, par la force s'il le faut.
Différentes autorités tentent de mettre en œuvre une réglementation pharmaceutique pour les cigarettes électroniques, la dernière étant MHRA au Royaume-Uni. Le bon sens est parfois le chaînon manquant dans les décisions des
autorités de santé : il n'y a pas d'autre façon d'expliquer leur
façon de penser.
Rappelons que toutes les tentatives dans le passé ont échoué ; toutes ont été retoquées par la justice : Pays-Bas, Allemagne, Estonie et USA. La même cause produira les mêmes effets. Il y a plusieurs raisons, juridiques et de bon sens pour cela.
1. Définition : la nicotine n'est pas un médicament. S'agissant d'un médicament, il ne serait pas possible de la considérer telle dans certains produits seulement et pas dans d'autres. Comme les cigarettes de tabac ne peuvent pas être réglementées comme des médicaments, toutes les tentatives visant à réglementer les e-liquides en fonction de la présence de nicotine échoueront.
2. Disponibilité : une réglementation pharmaceutique restreindra la disponibilité, augmentera les prix et limitera les ventes de cigarettes électroniques. Dans le même temps, les cigarettes de tabac seront disponibles partout. Ceci ne peut que favoriser la concurrence des cigarettes de tabac. On pourrait raisonnablement imaginer que le contraire devrait se produire...
3. Commodité : une réglementation pharmaceutique implique de pouvoir définir un dosage spécifique, de fixer une fourniture constante de nicotine et de spécifier des instructions précises d'utilisation. Celles-ci sont impossibles à mettre en œuvre avec les cigarettes électroniques puisque chaque consommateur a, comme avec les cigarettes de tabac, un modèle différent d'utilisation. Les substituts nicotiniques ont échoué pour les mêmes raisons (entre autres). Maintenant, qui peut imaginer prescrire le vapotage avec un mode d'emploi comme "15 bouffées de quatre secondes toutes les quatre heures" ??? Les cigarettes électroniques sont efficaces parce qu'elle offrent du plaisir au vapoteur. Et chaque consommateur a une perception différente du plaisir. Cela interdit tout effort visant à réglementer la cigarette électronique comme un médicament.
4. Efficacité : la réglementation pharmaceutique limitera inévitablement la diversité des dispositifs et des arômes de e-liquide actuellement disponibles. Ces paramètres ont de toute évidence un rôle majeur dans le succès de l'e-cigarette comme alternative au tabagisme.
5. Technologie : la réglementation pharmaceutique freinera l'avancée technologique des cigarettes électroniques. De nouveaux appareils apparaissent chaque jour, les batteries vont évoluer tout le temps (les rendant plus petites et plus efficaces) et des circuits électroniques intelligents deviendront intégrés et augmenteront l'efficacité des dispositifs. Une réglementation pharmaceutique stoppera inévitablement tous cette innovation...
6. Philosophie : baser la réglementation pharmaceutique sur l'innocuité d'un produit de consommation est une pensée très dangereuse. Avec le même raisonnement, chaque produit de consommation devrait devenir un médicament afin d'assurer la qualité de sa production et sa sécurité. Même l'eau devraient être réglementés comme un médicament. Les autorités sanitaires empruntent un chemin très scabreux...
7. Fantasme de la sécurité : les autorités sanitaires proposent des règles pharmaceutiques avec l'alibi d'améliorer la sécurité des produits. C'est un mythe absolu. Aucune étude sur la sécurité ne sera jamais réalisée pour la règlementation proposée. Si toutes les ressources financières sont allouées aux efforts réglementaires, la recherche utile sera réduite de manière significative. Nous avons déjà l'exemple d'une société britannique qui a demandé une homologation pharmaceutique. Elle a dépensé d'énormes sommes d'argent pour cela au cours des trois dernières années et nous n'avons pas vu une seule étude fournissant des informations scientifiques utiles sur la sécurité de leurs produits. Les tests réglementaires ne fourniront aucune information significative sur ce que les vapoteurs et les communautés scientifiques attendent : des preuves sur la sécurité et la réduction du risque pour la santé. Il existe plusieurs règlements de produits de consommation courante suivant lesquels la qualité de la production peuvent déjà être assurés et inspectés.
8. Droit de choisir une alternative plus sûre : les autorités de santé publique ont-elles le droit d'interdire aux fumeurs d'utiliser une alternative plus sûre ? Ont-elles le droit de réglementer les cigarettes électroniques de manière stricte quand nous en avons besoin comme concurrence aux cigarettes de tabac librement disponibles ? Qui va supporter les conséquences éthiques et juridiques d'une telle décision, qui aura un effet négatif sur la santé des fumeurs?
9. Bannir une appellation : la plupart des autorités n'aiment tout simplement pas le terme 'cigarette électronique'. Et elles n'aiment pas qu'elle contienne de la nicotine, que vapoter imite le tabagisme et procure du plaisir à l'utilisateur. Cependant, ce sont les principales raisons de son succès, et ces caractéristiques ne sont pas présentes dans aucun autre produit de sevrage tabagique homologué comme médicament : ceci est précisément la raison pour laquelle tous ces produits ont échoué...
10. Ouverture d'esprit : une caractéristique majeure de la science, c'est que vous devez aborder un problème avec un esprit ouvert. Les autorités ont affiché exactement le contraire : elle rejettent un produit en raison d'une idéologie. Les effets de cette façon de faire seront immensément dommageables pour la santé publique.
Ainsi, l'agence du médicament britannique (MHRA) a annoncé son intention de réglementer les cigarettes électroniques comme des médicaments à partir de 2016. Voici dix raisons pourquoi c'est une mauvaise idée.
1. Le réel défi sanitaire est de faire en sorte que les e-cigarettes cannibalisent les ventes de cigarettes de tabac aussi rapidement que possible, et pour autant de fumeurs que possible. Ce type de réglementation œuvre en sens inverse. Une gamme limitée de produits autorisés parfaitement sûrs médicalement mais sans attrait et que personne n'a spontanément envie d'utiliser est inutile et contre-productive.
2. Les cigarettes électronique ne sont pas des médicaments. C'est une mauvaise politique que de les faire entrer de force dans un cadre réglementaire conçu à d'autres fins. Il faut concevoir quelque chose de spécifique pour ces produits, basé sur la législation pour la protection des consommateurs et l'étendre lorsque nécessaire (cf. l'approche adoptée avec les cosmétiques par exemple).
3. La réglementation des médicaments implique des coûts disproportionnés, une conformité tatillonne et des restrictions dont aucune ne s'applique aux cigarettes électroniques. Donc, c'est une bonne affaire pour les fabricants de cigarettes, leur concurrence sera affaiblie. Nous avons besoin d'une réglementation permettant à ces produits de rivaliser avec les cigarettes de tabac, pas les étouffer avec de la bureaucratie.
4. La réglementation des médicaments va ralentir l'innovation - la longue et coûteuse procédure d'autorisation freine les changements rapides et l'approche plus expérimentale de l'innovation en vigueur dans les produits de consommation (c'est-à-dire essayer beaucoup de choses, investir dans ce qui fonctionne et suivre l'évolution des goûts et des modes).
5. La réglementation des médicaments réduira la diversité des produits disponibles - le processus d'homologation doit être répété pour chaque modèle - avec une évolution lente dans le temps et peu rentable pour des produits de niche. De nombreux modèles seront jugés inappropriés ou ne sortiront jamais. Ceci est mauvais car réduit l'attractivité et élimine certains des plaisirs que les vapoteurs trouvent dans l'expérimentation de nouveaux produits. Il est probable que les organismes de réglementation imposent des restrictions contre-productives pour la conception de produits ; par exemple les dizaines de saveurs frivoles font partie de l'attrait comme alternative au tabagisme. Les costumes gris des fonctionnaires de l'agence seront réticents à approuver une saveur "pina colada".
6. La réglementation des médicaments nécessite des installations de fabrication en salles blanches pharmaceutiques - cela est exagéré étant donné que la plupart de la nicotine consommée est fournie dans un horrible mélange de combustion des particules de tabac et des gaz chauds et toxiques. La chaîne d'approvisionnement actuelle est longue et s'étend jusqu'à la Chine - la plupart des usines ne seront pas en mesure d'atteindre cette norme, de sorte que l'agence va détruire la chaîne d'approvisionnement existante.
7. Ils veulent substituer le point de vue des consommateurs par leur propre point de vue sur «l'efficacité» (ce qui fonctionne selon eux). Les marchés fonctionnent par des gens qui achètent les bons produits et rejettent les produits de moindre qualité. Il n'appartient pas aux régulateurs de décider ce qui fonctionne. Ce serait différent si des allégations de santé étaient faites : il faudrait tester pour savoir si la prétention est valide. Mais les vendeurs cigarettes électronique ne font aucune allégation de santé. La vérité est que l'administration de la santé ne sait pas ce que l'efficacité des e-cigarettes peut vouloir dire.
8. Ce dont le marché de l'e-cigarette n'a pas besoin est d'uniformité. Cela a été essayé avec la substitution nicotinique et a échoué. Ce marché de remplacement du tabagisme a besoin de verve marketing, de style et de buzz, pas de la main molle d'approbations bureaucratiques. Cela s'applique à la conception du produit, a son emballage, au marketing, au parrainage... Le défi de la santé publique est d'inciter autant de fumeurs que possible à basculer et non pas de promouvoir des produits parfaitement sûrs dont personne ne veut.
9. Ils mettront l'accent sur l'élimination des risques minuscules tout en entravant un grand potentiel. Il y a un grand danger qu'ils rendent les produits moins attractifs pour les fumeurs. Il est louable dans l'absolu de vouloir réduire le risque de moins 99% à moins 99,5%. C'est dangereux si cela résulte que plus de gens restent fumeur. Il n'y a aucune preuve d'effets de passerelle - qui existent principalement dans l'imagination des lobbyistes de la santé. La cigarette électronique est une passerelle majeure pour quitter le tabagisme, et une alternative pour sa prévention.
10. Cela donnera un coup de fouet aux marché noir et gris - tous deux susceptibles d'être plus dangereux qu'un marché commercial réglementé de façon proportionnée. Par conséquent, cette initiative échouera de toute façon.
Clive Bates Ancien directeur de ASH UK, principale association anti-tabac au Royaume Uni.
Visiomed, entreprise spécialisée dans l'électronique médicale, annonce avoir obtenu le 29 mai dernier auprès de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) le statut de dispositif médical pour le traitement du sevrage de la gestuelle tabagique pour sa cigarette électronique TAG REPLAY® [1].
Ce statut de dispositif médical permet à TAG REPLAY d'être à ce jour le seul inhalateur électronique à pouvoir être commercialisé en France en pharmacie.
Un réflexe pharmaceutique plutôt qu'une "gestuelle tabagique"
Chercher uniquement à sevrer la seule dépendance nicotinique est souvent insuffisant selon Visiomed. C'est pourquoi, pour parvenir à un sevrage tabagique efficace, il est recommandé de pallier en même temps deux manifestations particulièrement gênantes pour le fumeur : le stress et la gestuelle.
TAG REPLAY permettrait de lutter contre le stress occasionné lors d'un sevrage tabagique en « occupant les mains » de façon pharmaceutique. Pour un sevrage tabagique rapide et efficace, TAG REPLAY peut être utilisé en complément des méthodes traditionnelles de sevrage tabagique (gommes, patchs, comprimés, etc.) qui ne s'attaquent qu'à la composante physiologique de la dépendance.
Grâce à leur connaissance approfondie des thérapeutiques de sevrage et de leurs dosages, les pharmaciens peuvent conseiller de façon personnalisée et adapter précisément le traitement de la gestuelle en fonction du patient et de son niveau de dépendance.
Le dispositif médical ne contient ni nicotine ni propylène glycol. Il est commercialisé sous deux formes :
une cigarette jetable au prix public conseillé de 14,90 € TTC et,
une cigarette rechargeable au prix public conseillé de 69,90 € TTC. Les recharges de différents arômes (tabac blond, tabac brun, menthol, valériane) sont vendues séparément au prix public conseillé de 12,90 € TTC la boîte de 3 recharges.
Johnson & Johnson annonce la disponibilité de Nicorettespray en France. Une révolution dans l'arrêt du tabac, "Le nouveau geste qui change tout"...
Le seul et unique spray buccal nicotinique qui agit ultra rapidement pour calmer les envies irrépressibles de fumer dès 60 secondes. Une véritable
réponse au principal facteur de rechute.
Le prix est fixé par le pharmacien. À titre indicatif :
Nicorettespray® (~ 150 pulvérisations) = 21 €
Nicorettespray® Duo
(2 sprays) = 35 €
Les marchands de cigarette électronique ont-ils du souci à se faire ? On peut se poser la question dès lors qu'une éminente tabacologue cautionne le produit pour soulager la "douleur" générée par le manque de nicotine dans son dossier de presse :
Question : cette "douleur" (sic) due au manque de nicotine, vous la ressentez où et comment, par exemple le matin après huit heures sans fumer. Vous ne ressentez rien physiquement ? Ah bon, personne ne ressent rien ? Être en manque de tabac ne fait mal nulle part. Mais alors Docteur, pourquoi vous affabulez ?
Dr Dominique Dupagne dans l’émission, La Tête au Carré, France Inter, 14 juin 2013 Que faut-il penser de la cigarette électronique ?
Intervenants dans cette séquence :
Dominique Dupagne, médecin généraliste à Paris Éditeur du blog atoute.org Son sujet : La ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé fin mai sur France info son intention d’interdire la cigarette électronique dans les lieux publics et au moins de 18 ans. Que faut-il penser de la cigarette électronique ? Constitue-t-elle un danger réel ?
François Charpentier, médecin Directeur de la collecte pour l’EFS Ile de France Son sujet : c’est la 10e journée mondiale des donneurs de sang. La France est pays hôte. Pour en savoir plus : www.dondusang.net
Thomas Porcher, économiste Professeur à l’école supérieure de gestion Auteur de l’ouvrage « Le mirage du gaz de schiste » aux éditions Max Milo Son sujet : L’exploitation des gaz de schiste aurait-elle obligatoirement des effets bénéfiques sur l’économie ?
France Inter, La tête au carré, présenté par Mathieu Vidard, 14 juin 2013 http://www.youtube.com/watch?v=_QzjptLcebA
--- Transcription ---
[Mathieu Vidard] - Dominique Dupagne, on ouvre avec vous le dossier « Cigarette électronique », ces cigarettes qui connaissent un succès grandissant, avec des boutiques qui fleurissent un petit peu partout, des questions qui se posent au sujet de leur toxicité, à tel point que la Ministre de la Santé a annoncé fin mai son intention de l’interdire dans les lieux publics et aux moins de 18 ans.
Que faut-il penser de tout cela, Dominique Dupagne ?
[Dominique Dupagne] - En fait, il n’y a pas de toxicité ; d’ailleurs le rapport des experts qui recommandaient de ne pas l’autoriser dans les lieux publics dit qu’il n’y a pas de toxicité. En fait, c’est sur des peurs qui seraient liées à une incitation à consommer du tabac par l’imitation, peurs qui sortent franchement du cerveau des experts - on ne sait pas très bien comment - qui poussent à donner ces limitations que personne ne comprend puisque ce produit, que personnellement, j’ai combattu pendant de nombreuses années sur mon forum parce qu’ils nous polluaient pour essayer de nous vendre leur camelote, est un produit mature maintenant qui représente un progrès absolument majeur dans la lutte contre le fléau que représente le tabagisme. Donc tout ce qui peut favoriser son usage paraît logique.
[MV] - Donc vous aviez de gros doutes quand même, au départ ?
[DD] - Au départ, c’est un produit qui est sorti du marché, ce n’est pas un produit qui est sorti de la science.
D’un côté, vous aviez l’industrie pharmaceutique qui jouait la carte de la nicotine et qui pensait (ce qui paraît très contestable) que tout résidait dans la nicotine et sa dépendance ;
et de l’autre côté, vous aviez des gens qui bricolaient des systèmes pour essayer d’imiter la cigarette et de faire en sorte d’avoir quelque chose qui ressemble le plus possible à la cigarette ; donc la lumière au bout, la fumée, l’âcreté dans la gorge avec un produit un peu asséchant.
Finalement, ce n’est pas la Science avec un grand S qui a gagné, c’est plutôt le terrain, c’est les gens sur des forums, c’est des chercheurs chinois, c’est du bricolo et c’est ça qui marche ; et ça gène beaucoup de monde.
[MV] - Thomas Porcher ?
[TP] - Il y a une pile dans cette...
[DD] - On peut expliquer comment ça marche, c’est très simple : Vous avez un réservoir dans lequel vous avez un produit qui s’appelle du propylène glycol qui est un produit qui est utilisé depuis des années dans le monde alimentaire, qui est dans certains produits pour asthmatiques, enfin dont l’innocuité est très sure, qui est chauffé de façon à former une vapeur très avide d’eau ; et le fait de capter l’eau qui est dans notre appareil respiratoire va faire de la fumée en sortant.
Et donc il y a une batterie qui va faire chauffer une résistance de façon à transformer ce propylène glycol en un gaz et imiter la fumée et en même temps assécher la gorge car c’est un produit asséchant. Il peut y avoir dans cette cartouche des arômes qui rappellent le tabac, ou de la nicotine...
[MV] - Alors, c’est qu’il y a de la nicotine quand même ?
[DD]- Absolument, il y a dans certaines cartouches de la nicotine, pas dans toutes, mais il y a donc vraiment une simulation du tabagisme mais sans ces gaz nocifs qui sont cancérigènes, qui donnent des bronchites chroniques et des maladies cardio-vasculaires.
[MV] - Alors l’état des lieux c’est 500 000 vapoteurs déjà en France ?
[DD] - C’est une explosion. C’est vraiment exponentiel.
[MV] - Oui, on en voit partout, dans les transports en commun, les étudiants vapotent beaucoup...
[DD] - Mais ce n’est qu’un début !
Honnêtement l’explosion est colossale, ce qui pose beaucoup de problèmes à des gens qui tournent autour. L’industrie pharmaceutique qui est dans le substitut nicotinique sait pas trop quoi faire et les débitants de tabac aussi, L’État aussi... Le problème c’est que c’est un produit qui ne paye pas les taxes habituelles, il y a donc un gros manque à gagner ; et surtout c’est un système qui échappe à l’establishment scientifique actuel.
[MV] - L’industrie du tabac évidemment... ça les agace beaucoup, l'industrie pharmaceutique aussi parce que ça fait concurrence aux patchs...
[DD] - Le problème est qu'ils n'ont pas suivi le circuit habituel de validation des produits. C'est ce qu'on leur reproche d'ailleurs mais face à un fléau qui tue 200 personnes par jour on peut avoir quand même un certain respect pour des données qui sortent du terrain et qui sont énormes.
Il y a un pharmacologue qui disait, j'aime bien cette boutade : "Les statistiques c'est pour les loosers". Ça veut dire que [quand] l'effet d'un produit est évident, on sort du schéma habituel où on doit utiliser nos outils statistiques habituels pour montrer des différences. Quand la pénicilline est sortie il n'y a pas eu besoin de faire des essais contrôlés pour vérifier que ça guérissait les pneumonies. Là l’effet, et je vous dis je suis un ancien adversaire du produit, est absolument extraordinaire, incontestable. Je commence à en prescrire à mes patients.
[MV] - Carrément ?
[DD] - Bien sûr alors... On verra comment faire malheureusement, parce que ce n'est pas si simple que ça. Et je vous dirai comment faire en pratique parce qu'on ne peut pas donner telle marque, faire une ordonnance. C'est quelque chose qui doit être conseillé. C'est un produit dont l'abord nécessite l'apport d'un professionnel. On conseille souvent de fréquenter des forums d'utilisateurs.
Il y a des forums très actifs par exemple le forum forum-ecigarette.com - qui n'est pas mon forum, je ne fais pas de la publicité pour moi - et qui est vraiment une communauté très impressionnante par la qualité, les conseils qu'ils donnent et la prise en charge.
Dans les boutiques, vous avez des professionnels qui expliquent comment fonctionne le matériel, qui donnent des conseils et finalement, moi qui cherchait un truc simple, une espèce d'ordonnance toute faite où je puisse dire « achetez tel produit » ou sur internet, finalement je conseille aux gens d'aller dans des boutiques spécialisées pour se faire conseiller.
[MV] - François Charpentier, vous êtes médecins aussi, j'aimerais avoir votre avis sur la question. Qu'est-ce que vous pensez vous de ces cigarettes électroniques ? Sur leur innocuité ? Le fait de pouvoir en prescrire…
[FC] - Je suis assez d'accord avec ce que je viens d'entendre sur le plan de l’innocuité, nicotine mise à part mais elle n'est pas systématique je pense. Pour en avoir vues quelques-unes, je trouve qu'il y a un petit côté rétro assez marrant. On dirait les femmes des années 1930 avec des fume-cigarettes c'est assez amusant. Après pour avoir vu dans le métro la vapeur que ça produit, la fumée... J'étais un petit peu gêné quand même par l'aspect visuel : j'ai trouvé que la fumée était assez opaque.
[MV] - Ça agace beaucoup de gens dans les transports en commun.
[DD] - Oui ceux qui ne fument pas associent totalement ce produit à la cigarette.
[FC] - Sur le plan médical, je me range à l'avis de ce qui a été dit là.
[MV] - Dominique Dupagne ?
[DD] - Ce qui provoque le fait que j'en parle aujourd'hui, c'est qu'il y a un article scientifique qui est sorti récemment et qui permet de répondre aux questions qu'on pouvait se poser sur la composition et l'innocuité. Il y avait un certain flou autour de ça et le Professeur Molimard a écrit un article sur le site de FORMINDEP : Avec la cigarette électronique, est-ce "du sérieux" ? dans lequel il a colligé les données scientifiques sur le sujet. C'est extrêmement bien fait, détaillé, sourcé, réferencé et convaincant.
Et c'est un peu en contraste avec le rapport de l'Office Français du Tabagisme qui a été fait par des tabacologues. Je trouve vraiment dommage que les autorités sanitaires continuent à se tromper quand elles demandent leur avis à des experts. Il faut des experts, on a des experts autour de cette table : le problème c'est que les tabacologues sont les dernières personnes à qui il faut demander leur avis sur la cigarette électronique.
[MV] - Pour eux, c'est un concurrent direct.
[DD] - C'est un produit concurrent qui va les mettre à la retraite anticipée. Alors bon... Le Professeur Molimard, lui, se trouve être un retraité depuis longtemps. C'est le seul dans toute cette bande qui n'a plus de liens d'intérêts avec l'industrie du tabac, parce qu’il y a ce problème-là aussi... ou l'industrie des substituts nicotiniques depuis plus de 10 ans. Je n'en ai pas non plus, je le précise au passage.
Comment demander à des gens qui vivent des systèmes d'arrêt du tabac autres que la cigarette électronique s'il faut faire la publicité et l'autoriser aux mineurs. Leur réponse, étonnante, est : Non ! Et c'est totalement illogique, on est dans le problème des liens d'intérêt. Il faut absolument qu'on réforme notre système, c'est à dire qu'on ne demande pas systématiquement l'avis des gens qui sont directement impactés par les décisions qu'ils prennent et les avis qu'ils donnent.
[MV] - Justement sur Twitter, "Stickervapote" qui nous envoie ce message : Je ne fume plus je vapote, déjà près de 20.000 autocollants en circulation en France.
[DD] - Le mot est important : vapoter. On ne dit pas fumer, on dit vapoter, et ce sont des vapoteurs.
[MV] - Geoffroy demande s'il y a une dépendance vis-à-vis de cette cigarette électronique. Est-ce qu'on a assez de recul d’abord pour pouvoir le dire ? C'est quand même très récent, ça fait combien de temps que c'est sur le marché ?
[DD] - Depuis 10 ans.
[MV] - Déjà quand même ?
[DD] - Oui ça fait 10 ans mais ça se perfectionne régulièrement et je considère que c'est un produit mature depuis seulement quelques années. Ce qui explique mon revirement à son sujet. Donc on vapote. Il y a une dépendance s’il y a de la nicotine dedans. Si on était dépendant à la nicotine, on conserve la dépendance qu'on avait en étant fumeur mais toutes les expériences montrent qu'elle est beaucoup moins forte. Vous avez parlé des addictions dans une émission toute récente : pour qu'il y ait une addiction il faut qu'il y ait une punition et une récompense. Il faut un manque, une récompense, un manque, une récompense…
Or la cigarette électronique ne [se] fume pas du tout de la même façon que la cigarette classique où on va augmenter son taux de nicotine par exemple dans le sang régulièrement. Dans la cigarette électronique, vous "tirez une taffe", comme on dit, dessus régulièrement toute la journée ; donc vous avez un taux sanguin assez stable des composants et vous n'avez pas ce système de punition récompense qui entretient la dépendance.
[MV] - Donc on est plutôt tranquille ?
[DD] - C'est à dire qu'on remplace une dépendance forte et connue chez les fumeurs qui n'arrivent pas à arrêter par une petite dépendance et surtout par un produit dénué de toxicité parce que même si les gens restaient dépendants à la cigarette électronique, le problème Santé serait résolu par son usage.
[MV] - Par contre il y a une dépendance au geste qui reste ?
[DD] - Mais c'est le but. En fait, l'industrie s'est concentrée sur le produit chimique parce que c'est son système de fabrication, ce que je comprends très bien. Et les vapoteurs se sont concentré sur le geste, sur les habitudes, sur tout ce qui entoure et notamment cette sècheresse de la gorge liée à l'avidité pour l'eau du propylène glycol qui reproduit une sensation. Donc le fumeur retrouve à peu près toutes les sensations qu'il avait, ce qui lui permet de ne pas être en manque du vrai tabac qui brûle.
[MV] - Et sur la présence des arômes ? Pas de problèmes particuliers ? Vous êtes tout à fait confiants sur les produits chinois ?
[DD] - L'article du Pr Molimard passe en revue les différents arôme connus. Evidemment, si on met n'importe quoi dans la cartouche : si on met de l'arsenic dedans, c'est sûr, on va s'empoisonner. Ça, c'est clair mais les arômes actuels ne posent pas de problèmes particuliers en étant chauffés entre 60 et 80 degrés. Si on ne veut pas de risque, on peut prendre des cigarettes sans arômes bien sûr.
[MV] - François Charpentier ?
[FC] - Je dirais qu'il faut effectivement peut-être attendre quand même d'avoir un petit peu plus de recul pour être formel. Après je voulais vous poser la question de savoir si l'industrie pharmaceutique qui se sent menacée aujourd'hui n'a pas les moyens de racheter les fabricants de cigarettes électroniques ?
[DD] - Mais elle s'y met bien sûr. Le problème est qu'elle est soumise à des contrôles très stricts, à une procédure de mise sur le marché que vous connaissez. Or c'est un "produit 2.0" si je puis dire. C'est né chez les fumeurs, chez les utilisateurs et c'est en train de bousculer un establishment scientifique qui regarde le train passer et qui ne sait pas comment faire pour rentrer dedans.
[MV] - Le nom est très judicieux : e-cigarette quand même...
[DD] - E-cigarette, ce qui en plus ne veut rien dire puisqu'il y a très peu d'électronique dedans. En fait c'est une chaufferette : c'est quelque chose qui chauffe mais le mot plaît. "Cigarette électronique" faisait partie des choses qui m’irritaient au départ en effet. C'est un produit qui, techniquement et scientifiquement, est nature et donc il faut absolument enlever tous les obstacles qui empêcheraient les fumeurs de bénéficier de cette aide.
[MV] - Dernier courriel de Yohan : l'augmentation des ventes de cigarette électroniques est-elle plutôt due à un effet de mode ou bien une prise vraiment de conscience de la population ?
[DD] - C'est à dire qu'on voit que ça marche. Dans ma clientèle, j'ai des gens qui étaient des gros fumeurs qui n'arrivaient pas à arrêter et qui n'ont aucun problème grâce à la cigarette électronique. C'est pour ça je vous dis on ne peut être que… C'est un peu comme le baclofène chez l'alcoolique si vous voulez. Et l'effet est pourtant beaucoup moins net avec le baclofène. Quand vous avez des gens chez qui rien ne marchait et qui d'un seul coup arrivent à s'en sortir, c'est quand même très convaincant.
Dans la perspective des élections à venir, il serait suicidaire pour un élu ou un candidat de soutenir les propositions de la Ministre de la Santé, qui s'évertue à faire le lit de l'industrie avec des décisions folles :
L’interdiction de la publicité, condamnant la libre communication commerciale (ou pas) sur la cigarette électronique, notamment UnAirNeuf.org : c'est de la censure pétainiste...
L’interdiction de la vente aux mineurs fumeurs, les incitant à fumer et à devenir accros sévères au tabagisme ;
L’interdiction de « vapoter »
dans les lieux publics, comme si voir vapoter était dangereux. Faut-il interdire la bière sans alcool au motif que cela inciterait à boire ?
Dites à Mme Marisol Touraine que ces interdictions font le lit de la mort politique d'un ministre de la Santé et lui imposeraient un purgatoire mettant fin à ses ambitions.
Les citoyens fumeurs français ne sont pas disposés à se laisser manipuler par les intérêts de l'industrie pharmaceutique qui est à la manœuvre derrière ces décisions :
freiner le commerce de la cigarette électronique revient à inciter à fumer ;
les fumeurs empêchés de recourir au seul dispositif relativement efficace pour cesser de fumer [3] resteront durablement dépendants et feront de bons malades ;
ces pauvres malades sont de futurs clients pour Big Pharma qui gagne entre 100 et 200 milliards de dollars annuellement avec les traitements des maladies - lourdes ou chroniques - induites par le tabagisme durable.
Faites savoir svp. à Madame la Ministre que les citoyens ne veulent pas de cette pharmacollusion et refusent son allégeance de fait à des intérêts économiques au détriment de leur santé et de leur liberté de consommer. Dites-lui que si elle persiste, nous allons la renvoyer à son canton de Montbazon en Indre-et-Loire pour une retraite politique définitive (au profit de quelque poste dans le privé peut-être). Nous, sympathisants socialistes comme les autres.
Les vapoteurs sont des électeurs
Le blog britannique Ashtray blog a procédé à un sondage auprès de ses lecteurs vapoteurs : moins de 6 % maintiendraient leur préférence
politique à un candidat ne défendant pas la cigarette électronique
contre la prédation des lobbys qui visent à son interdiction de fait [1] :
87,5 % se déclarent prêts à changer leur vote pour défendre leur droit à vapoter :
Le Front National, premier parti politique à prendre position
Vapoteuse, la cheffe du Front National se mettra aisément dans la peau de Jeanne d'Arc défendant les français contre ces pourris de corrompus.
Si le gouvernement se préoccupait réellement de la lutte contre la dépendance au tabac, il ne chercherait pas à pénaliser la cigarette électronique comme il projette de le faire, mais il miserait sur ce produit comme substitut provisoire
à la cigarette, sur le chemin de l’arrêt de la consommation. Mieux vaut vapoter que d’être racketté ! [2]
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Results: E-Cigarette Users Prepared to Change Vote to Defend Right to
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Madame la Ministre, vos décisions prouvent que vous ne cherchez nullement à défendre la santé mais en priorité les intérêts de l'industrie pharmaceutique, avec l'active complicité des marchands de tabac et du caissier de Bercy. Nous vous demandons de faire votre boulot : vous êtes Ministre de la Santé et de celle des fumeurs en particulier et non de l'industrie pharmaceutique ou de la Médecine. Serait-ce trop vous demander que de faire preuve de courage ?
Au langues médicales mal intentionnées qui diraient (à juste titre) que cela n'a pas été prouvé par des expériences cliniques ad hoc et aux petits oignons suivant les standards de l'industrie pharmaceutique (double aveugle et tutti quanti avec une poignée de cobayes sélectionnés), nous répondrons que le succès mondial et sans publicité notable de la cigarette électronique suffit comme observation scientifique. Des millions de fumeurs peuvent témoigner que c'est une alternative pour ne plus fumer.
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Interdire la cigarette électronique dans les lieux publics, est-ce légal docteur ? Journal International de Médecine, 08.06.2013 (inscription requise) Non contents de concentrer une grande partie de leurs efforts contre ce fléau qu’est le tabac sur une cause annexe et marginale, les pouvoirs publics s’orientent en outre vers une décision qui pourrait être invalidée par le Conseil d’Etat : l’interdiction de vapoter dans les lieux publics, alors que le risque pour les autres n’est nullement étayé. Cependant, même aux gouvernements, comme ils ont pu en faire l’expérience avec les poppers, il est (parfois) interdit d’interdire. Le point sur ce sujet fumeux avec le juriste Charles Haroche : “ Dans l’état actuel de la science, aucune étude n’a prouvé l’existence d’un risque lié à l’usage normal d’une cigarette électronique (et à plus forte raison, aucune étude n’a prouvé l’existence de cas de « vapotisme passif » !). L’absence d’étude précise sur les effets délétères éventuels de la cigarette électronique risque ici de mettre un coup d’arrêt à cette préconisation du rapport Dautzenberg.”
Chères pauses clope Le Monde.fr avec AFP, 04.06.2013 Un fumeur coûte en moyenne près de 6 000 dollars (4 600 €) de plus par an à son employeur qu'un non-fumeur. C'est ce qu'affirme une étude auprès d'employés du secteur privé travaillant dans différentes branches. Les coûts varient entre 2 885 dollars (2 200 €) et plus de 10 125 dollars (7 730 €) en fonction du secteur d'activité et de l’emploi occupé, selon l'étude. En tête des coûts arrivent les pauses cigarette, qui représentent un manque à gagner moyen de 3 077 dollars (2 350 €) par employé fumeur et par an, tandis que l'absentéisme est évalué à 517 dollars (395 euros) et le présentéisme (l'employé est présent mais sa productivité est plus faible en raison de son addiction à la nicotine) à 462 dollars (353 €). Le surcoût en termes de dépenses de santé – pour les employeurs qui s'assurent eux-mêmes – atteint pour sa part 2 056 dollars (1 570 €). Et même si l'employeur est gagnant avec les fumeurs au niveau des pensions de retraite (en mourant plus jeunes, ils coûtent 296 dollars de moins par an qu'un fumeur), l'ardoise s'élève finalement à 5 816 dollars (4 445 euros) par an pour chaque accro de l'"herbe à Nicot".
Journée mondiale sans tabac : Marisol Touraine annonce des mesures pour lutter contre le tabagisme Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, 31.05.2013 A l’occasion de la journée mondiale sans tabac, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a annoncé des mesures pour lutter contre le tabagisme en France. Concernant la cigarette électronique, Marisol Touraine, sur la base du rapport rédigé par le professeur Dautzenberg a rappelé que les risques sanitaires qui lui sont liés sont encore méconnus. Si rien ne permet une interdiction générale, ce produit n’est pas banal, notamment lorsqu’il contient de la nicotine. Marisol Touraine a donc décidé d’étendre aux cigarettes électroniques deux mesures aujourd’hui appliquées au tabac :
L’interdiction de la publicité s’applique dès maintenant et sans disposition nouvelle. Une circulaire précisera les modalités de cette interdiction.
L’interdiction de la vente aux mineurs sera mise en œuvre dès que possible par la loi et au plus tard dans la prochaine loi de santé publique.
Enfin, la ministre est favorable à l’interdiction de « vapoter » dans les lieux publics où il est d’ores et déjà interdit de fumer. Le gouvernement saisira sans délai le Conseil d’État pour que les modalités juridiques de cette interdiction soient précisées.
[Extrait de la conférence de presse de Mme la Ministre : "Vous inhalez de la fumée, une fumée épaisse d'ailleurs. Cette fumée indispose vos voisins, elle irrite la gorge, elle laisse une odeur désagréable... Tout cela me rappelle quand même furieusement la cigarette traditionnelle ! "]
Cigarette électronique : mal incurable de l'info médicale Daniel Schneidermann le 28/05/2013 Il est probable que Bertrand Dautzenberg sera aujourd'hui copieusement interrogé sur la nocivité, réelle ou supposée, de la cigarette électronique. Il est peu probable que la ministre de la Santé le chatouille sur ses liens avec les labos. Il est tout aussi peu probable qu'un de ses intervieweurs se risque à lui redemander l'état actuel de ses liens avec les labos qui fabriquent des produits concurrents à cette cigarette.
World No Tobacco Day Richard Branson, Virgin Group, 31.05.2013 To mark World No Tobacco Day, get eCigs in the hands of every smoker you know and help smokers take control of their health and wellbeing.
Reynolds American launching revamped e-cigarette AP, 06.06.2013 Reynolds American Inc. is launching a revamped version of its Vuse-brand electronic cigarette — which promises to give users the "perfect puff" — in Colorado, with its sights set on expanding nationally. A single e-cigarette and cartridge lasting about as long as one pack of traditional cigarettes is expected to cost about $10 and will include a USB charger. Reynolds also will sell a set for about $30 that will include one electronic cigarette, three cartridges and a USB charger. Additional cartridges in both original and menthol flavors also will be sold as a two-pack for about $6.
[Les recommandations du National Institute for Health and Care Excellence (NICE) britannique sur la cigarette électronique sont parues : extension de l’usage de nicotine pharmaceutique au-delà de trois mois, vente à des mineurs autorisée jusqu’à 12 ans.]
Les articles concernent les remèdes au tabagisme, pour les fumeurs engagés dans la recherche d'une façon efficace d'en finir avec la cigarette.
Les Brèves Tabagisme, publiées deux à trois fois par mois en fonction de l'actualité, agrègent des informations non développées et celles concernant l'industrie anti-fumeurs.
Des jeunes arrêtent de fumer en groupe et en s'amusant. Scandale ! Les préventologues assermentés par l'agence du médicament demandent l'interdiction de Air Detox pour concurrence déloyale :
Ce n'est PAS validé par le Pr Dautzenberg, c'est donc une arnaque !
Ce n'est pas médical, donc il ne peut y avoir de preuve d'efficacité (car chacun sait qu'en matière du tabac, seul ce qui est évaluable comme médicament peut aider à l'arrêt, le reste c'est du boniment) ;
En groupe ? Espérons qu'ils n'en profitent pas pour copuler !
Tous des tarés de fumeurs. Ah, elle est belle notre jeunesse ! Je t'enverrai ça en camp de travail moi !
Etc.
En attendant, plus de 100 inscrits au prochain embarquement le 16 juin prochain. Bon vol à vous.
La prestation est payante, le prix d'un forfait Navigo zone 1-2 pour le mois. Elle ne coûte rien à la collectivité, rien à la Sécurité Sociale. Et nous ne gagnons rien à en faire la promotion si ce n'est à montrer la ringardise de l'approche 100% médicale recommandée avec patchs et tutti quanti en option, sponsorisée par Big Pharma et consorts.