Vapoter protège t-il du rhume ? Une enquête du Pr Molimard avions-nous lancé le 17 décembre dernier. Quelques dizaines d'adeptes durables du vapotage ont bien voulu y répondre. Voici l'analyse qu'en a fait le Pr Molimard.
Je remercie tous les vapoteurs qui ont accepté de répondre à mon petit questionnaire concernant la fréquence et la durée des rhumes dont ils avaient souffert, en comparant les périodes avant et après qu'ils aient commencé à utiliser leur "vaporisateur personnel".
Les résultats bruts sont en faveur mon hypothèse, basée sur l'action anti-bactérienne et antivirale du propylène-glycol, conjuguée avec celle de la chaleur, que détestent les virus.
Il y a eu en moyenne seulement 1,28 rhumes contre 5,96 dans une même période avant début du vapotage. Ils ont duré en moyenne 4,24 contre 7,32 jours.
Statistiquement, il y a moins d'une chance pour mille que ces différences puissent être le fait du seul hasard. Cependant, il faut bien se garder de conclure à un bénéfice du vapotage :
- les épidémies sont capricieuses et peuvent avoir faussé les résultats ;
- les souvenirs sont parfois imprécis ;
- les vapoteurs répondants ont probablement un préjugé favorable.
À titre personnel, je me suis arrêté de fumer il y a plus de 50 ans et m'étais acheté un vapilo* dans le but de traiter mes rhumes. Le résultat sur moi et mon entourage semblait excellent mais les réunions familiales de fin d'année ont été favorables à la diffusion d'un virus qui m'a bloqué une bonne quinzaine de jours : ceci a modéré mon enthousiasme...
Il s'agit donc d'une indication et, avant d'affirmer, il faudrait mettre en place une étude plus vaste comparant dans une même période hivernale ceux qui vapent et ceux qui ne vapent pas. Ce serait très lourd à organiser. Que chacun garde l'idée que son vapilo pourrait être utile pour mieux passer les hivers : si c'est avéré, l'expérience finira par le montrer...
*Vapilo : J'ai forgé ce mot en m'inspirant des règles de l'esperanto, conjuguant une racine "vap" et le suffixe –ilo, outil.
Pr Robert Molimard
22 janvier 2015
Je suis intimement convaincue que le propylène glycol est à l'origine de la disparition complète de mon asthme. En effet, avant de passer au vapotage, il y a trois ans déjà, j'étais asthmatique au point d'avoir fini une fois à l’hôpital pour une crise particulièrement violente. Cet asthme qui me gâchait complétement la vie a totalement disparu aussitôt que je me suis mise à vapoter.
Ce témoignage afin d'apporter ma modeste pierre à l'édifice...
Bravo pour tous ces travaux.
Christine Delfosse
Rédigé par : Christine Delfosse | 09/03/2015 à 14:05