Madame Marisol Touraine, ministre en charge de la Santé, persiste dans ses manoeuvres alambiquées pour empêcher la diffusion d'un produit permettant à des millions de fumeurs de se libérer de leur dépendance à un tabagisme toxique. Toxique à terme pour leur santé, mais pas toxique pour l'industrie pharmaceutique envers qui elle n'a pas d'autre choix que d'être la servante politique.
Il faut éviter que les fumeurs cessent de fumer avant d'être atteints de pathologies générant des traitements lourds ou chroniques
Le vaporisateur personnel (alias cigarette électronique) est une menace sérieuse pour l'industrie du médicament. Car on ne le sait pas assez : Big Pharma génère plus de revenus sur le dos des fumeurs que Big Tobacco ! Laisser sur le marché un produit qui permet à bon nombre de fumeurs (un demi million en France peut on estimer ce jour) de cesser de fumer avant d'être devenu irréversiblement atteint dans ses poumons, ses artères, sa vessie, etc. représente une perte importante de chiffre d'affaires : le chiffre d'affaires de Big Pharma grâce aux maladies imputables au tabagisme représente de l'ordre de 10% de ses revenus. Énorme, globalement plus que n'en fait Big Tobacco, lourdement taxé dans le prix de vente au consommateur et qui ne récupère que mettons 10 % des ventes de tabac au public.
Reprenons :
- il faut éviter que les fumeurs cessent de fumer avant d'être atteints de pathologies sources de traitements lourds ou chroniques ;
- il faut continuer à promouvoir des solutions inefficaces pour que les ventes de tabac ne soient pas réellement impactées et,
- il faut réglementer les alternatives efficaces et qui plaisent aux fumeurs ; en tant que consommateurs, leur vocation est de devenir de bons et vrais clients de Big Pharma.
Alors tous les arguments sont bons pour bannir le vapotage. Dernier en date : le geste de porter quelque chose à sa bouche séduirait les jeunes... Il va falloir bientôt interdire les Chupa Chups !
Les palliatifs pharmaceutiques de nicotine tuent 45 % de leurs consommateurs
On peut estimer que si le tabac tue un fumeur sur deux, les palliatifs pharmaceutiques de nicotine font presque aussi bien et tuent 45 % de leurs consommateurs.
En effet, l'efficacité des palliatifs de nicotine dans l'arrêt du tabac est - au mieux - de 10 %. Neuf clients sur dix au moins (surtout sans accompagnement par un professionnel compétent) rechuteront et redeviendront fumeurs. Lesdits 90% de fumeurs décèderont une fois sur deux de leur tabagisme. Donc 45 % des consommateurs des solutions recommandées par les institutions de santé décèderont pour avoir consommé des palliatifs de nicotine inefficaces.
Le serment de la médecine : « Avoir, dans les maladies, deux choses en vue : être utile ou du moins ne pas nuire » (« ἀσκέειν, περὶ τὰ νουσήματα, δύο, ὠφελέειν, ἢ μὴ βλάπτειν ») est un détail de l'histoire.
Crédit illustration : Les vapoteurs en colère