Un rapport E-cigarettes: an evidence update de Public Health England, organisme gouvernemental au Royaume Uni présentait en août dernier huit conclusions :
Les fumeurs ayant essayé sans succès d’autres méthodes d’arrêt pourraient être encouragés à essayer les cigarettes électroniques pour cesser de fumer. Les services d’aide à l’arrêt devraient soutenir les vapoteurs en leur proposant un soutien comportemental pour l'arrêt complet.
Encourager les fumeurs qui ne peuvent ou ne veulent pas cesser de fumer à se mettre à vapoter pourrait aider à réduire les risques, les décès et les inégalités de santé liés au tabagisme.
Il n’y a aucune preuve que les cigarettes électroniques entravent le déclin à long terme du tabagisme chez les jeunes et les adultes ; elles pourraient même y contribuer. Malgré quelques expérimentations avec la cigarette électronique parmi les non-fumeurs, les cigarettes électroniques attirent rarement à une utilisation régulière des expérimentateurs n'ayant jamais fumé.
Des études récentes confirment les conclusions de l’étude Cochrane indiquant que la cigarette électronique peut aider les gens à cesser de fumer et à réduire leur consommation de cigarettes. Il est également prouvé que la cigarette électronique peut encourager l’arrêt ou la réduction de la consommation de cigarettes, même chez ceux qui n’ont pas l’intention d’arrêter de fumer ou refusant une aide. Plus de recherches sont nécessaires dans ce domaine.
Lorsqu’elles sont utilisées comme prévu, les cigarettes électroniques ne présentent aucun risque d’empoisonnement à la nicotine pour les vapoteurs mais les flacons de e-liquides doivent être fournis avec un emballage équipé d’un bouchon de sécurité enfants. La précision de l’étiquetage du taux de nicotine ne soulève actuellement aucune préoccupation majeure.
La perception erronée que les cigarettes électroniques sont aussi nocives que les cigarettes traditionnelles a cru durant les 12 derniers mois en contradiction avec l’avis des experts qui estiment actuellement que vapoter est environ 95% moins nocif que fumer.
La protection des enfants non-fumeurs et l’assurance de la sécurité et de l'efficacité des produits sur le marché sont clairement des objectifs importants ; les nouvelles règlementations actuellement en cours d’élaboration devraient également maximiser les bénéfices du vapotage en termes de santé publique.
Une vigilance continue et des recherches dans ce domaine sont nécessaires.
Des jeunes arrêtent de fumer en groupe et en s'amusant. Scandale ! Les préventologues assermentés par l'agence du médicament demandent l'interdiction de Air Detox pour concurrence déloyale :
Ce n'est PAS validé par le Pr Dautzenberg, c'est donc une arnaque !
Ce n'est pas médical, donc il ne peut y avoir de preuve d'efficacité (car chacun sait qu'en matière du tabac, seul ce qui est évaluable comme médicament peut aider à l'arrêt, le reste c'est du boniment) ;
En groupe ? Espérons qu'ils n'en profitent pas pour copuler !
Tous des tarés de fumeurs. Ah, elle est belle notre jeunesse ! Je t'enverrai ça en camp de travail moi !
Etc.
En attendant, plus de 100 inscrits au prochain embarquement le 16 juin prochain. Bon vol à vous.
La prestation est payante, le prix d'un forfait Navigo zone 1-2 pour le mois. Elle ne coûte rien à la collectivité, rien à la Sécurité Sociale. Et nous ne gagnons rien à en faire la promotion si ce n'est à montrer la ringardise de l'approche 100% médicale recommandée avec patchs et tutti quanti en option, sponsorisée par Big Pharma et consorts.
Se déroulant en 5 séances de deux heures environ chacune à raison d'une séance quotidienne pendant 5 jours consécutifs, le Plan de cinq jours de la Ligue Vie et Santé demande comme seules conditions de réussite la présence des participants aux ateliers et le désir de cesser de fumer.
Progressif, adapté à l'ensemble des participants, il comprend :
un soutien et un travail psychologique important
des modifications notables sur le plan physiologique au niveau alimentaire, des exercices respiratoires et des pratiques hydrothérapiques
une information donnée de façon objective et quantifiée par des exposés avec rétroprojection, des films et des montages audio-visuels visant à la fois :
une prise de conscience des processus (psychologiques et physiologiques) en marche lors de la consommation de tabac et,
une prise de conscience des mécanismes en jeu (psychologiques et physiologiques) lors du sevrage. Donc des moyens employés pour ce sevrage et de leur raison d'être.
Nous en avions parlé en 2010 [1], en nous plaignant que la corporation médicale ait été très efficace à étouffer toute concurrence à ses prestations d’aide à l’arrêt du tabac, fussent-elles bénévoles comme c’était le cas à l’origine du Plan de cinq jours.
Actuel président de la Ligue Vie & Santé, Marc Klinkhamer a publié aux éditions Jouvence [2] une introduction à cette thérapie de groupe pour le sevrage tabagique :
5, 4, 3, 2, 1, j’arrête de fumer !
Le Plan de cinq jours existe depuis 1964, bientôt cinquante ans : sa longévité est un indice de son efficacité. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec une proposition apportant aux fumeurs une sérieuse garantie de succès dans leur arrêt du tabac. Elle écarte l’option des substituts nicotiniques, comme c’est bizarre ! Comme Allen Carr et d’autres. Il est même demandé de boire beaucoup d’eau, jusqu’à trois litres par jour, pour éliminer au plus vite la nicotine – hydrosoluble - du corps.
Plusieurs techniques visent à rendre le fumeur acteur de son arrêt plutôt qu’à passivement attendre qu’un produit miracle fasse le travail à sa place. Aucune molécule ne peut prévenir durablement la rechute.
Ces techniques se résument comme suit en répétant la pratique des quatre R :
Résolution
Respiration
Régime (végétarien et boisson d’eau entre les repas)
Relaxation physique et mentale
Plutôt que la cigarette électronique pour gérer les tics gestuels, Marc Klinkhamer recommande de manipuler des boules chinoises. L’ouvrage comporte de nombreuses autres astuces qui peuvent être mises à profit de façon autonome.
Ceci dit, une thérapie de groupe se pratique en groupe, s’invente en groupe : il faut y participer pour en profiter pleinement. Ce petit ouvrage plein de bon sens pratique et exempt de dogmatisme. ne saurait tout expliquer ni même comprendre. C’est sa limite bien sûr. Que cela ne vous empêche pas de l’acheter et de lire en attendant : c'est un classique.
Comme Richard Bouchet, chauffeur de taxi, le dit lui-même : cela va en faire sourire certains. Une chose est évidente : il a réussi durablement à cesser de fumer. Alors écoutons-le s'il vous plaît, ses conseils de tabacologue sont pertinents.
Note : le qualificatif 'Tabacologue' n'étant pas protégé, Richard Bouchet pourrait s'en prévaloir aussi bien que vous ou moi.
Les statistiques du UK National Health Service confirment qu'en population générale les fumeurs qui acceptent les aides pharmaceutiques au sevrage tabagique ne réussissent pas mieux que ceux qui s'en passent.
Le dernier rapport d'évaluation des services de tabacologie du NHS (service public de santé au Royaume Uni) entre avril 2011 et mars 2012 révèle les statistiques des fumeurs pris en charge [1]. L'abstinence est mesurée à quatre semaines après la date d'arrêt choisie et validée si l'arrêt du tabagisme durant les deux dernières semaines est déclarée.
Sur les 816 444 personnes ayant fixé une date pour arrêter de fumer avec l'aide des services du NHS durant la période, 400 955 candidats ont déclaré être abstinents quatre semaines plus tard.
Certains bénéficiaires ont eu recours à une pharmacothérapie, d'autres non. Voici le détail :
Adjuvant pharmaceutique
Taux d’abstinence 4e semaine
Oui
49,6 %
Non
50,5 %
Ainsi l'utilisation de médicaments n'améliore pas l'efficacité de la prise en charge.
Au niveau de la population dans le cadre d'un service national de tabacologie, le constat que les médicaments dits d'aide au sevrage tabagique ne majorent pas les taux de succès est en outre étayé par l'évolution dans le temps :
le taux de sevrage a baissé de 53 % en 2001/2002 à 49 % en 2011/2012 quand dans le même temps la proportion de fumeurs à qui ont été prescrits des médicaments a cru de 84 % à 93 %.
En 2006/2007, lorsque le recours aux palliatifs de nicotine pour les candidats à l'arrêt a culminé à 83 %, la proportion d'abstinents à quatre semaines était de 53 %, égale à celle du début de la période d'étude, quand seulement 63 % des candidats à l'arrêt en avaient fait usage.
Il n'est pas dans l'intérêt des fumeurs d'accepter des médicaments de sevrage tabagique
Ces résultats indiquent que dans le cadre de la prestation des services publics de cessation du tabagisme, en population générale, offrir des médicaments aux fumeurs dans le but de les aider à arrêter de fumer ne majore pas leur réussite.
Les essais cliniques contrôlés durant lesquels certains volontaires recoivent un traitement actif et d'autres un produit inactif (placebo) pour comparaison sont par conséquent invalidés et non représentatifs de la situation. En effet, les fumeurs à qui l'on met un placebo à disposition reconnaissent très bien les syndromes de manque et peuvent le plus souvent distinguer le produit pharmaceutique actif à l'étude du placebo. Les essais comparatifs en aveugle sont impossibles. Ceci peut expliquer pourquoi dans ces études les taux observés de sevrage tabagique sont plus faibles avec le placebo : l'avantage relatif des traitements pharmaceutiques dans les essais cliniques résulterait de la déception des cobayes désenchantés et non d'un effet positif intrinsèque.
Ces résultats ne doivent pas être interprétés comme impliquant que la substitution nicotinique ou d'autres pharmacothérapies ne doivent pas être prescrites pour certains patients spécifiques qui tentent de cesser de fumer. Ils suggèrent toutefois qu'au niveau de la population, dans le cadre d'une stratégie nationale de prévention du tabagisme, les pharmacothérapies recommandées ne se révèlent tout simplement pas efficaces pour augmenter les chances d'arrêt du tabac.
Une réussite durable ne pouvant être appréciée qu'à l'horizon d'un an, il convient en outre de garder à l'esprit que ces scores ne sont que des taux d'abstinence déclarés à quatre semaines. Les effets de la médication sont temporaires ; en particulier la nicotine est uniquement destinée à être prise pour une période de temps limitée (quelques semaines). Une bonne part des rechutes intervient après la cessation du traitement, et aucun traitement ne les prévient.
En conclusion, il est fondé d'affirmer que statistiquement en population générale et à long terme, l'efficacité de l'aide à l'arrêt SANS adjuvants pharmaceutiques dépasse celle AVEC.
Concernant l’usage d’aides au sevrage comme les palliatifs de nicotine, les médicament d’aide au sevrage, la consultation d’un service de tabacologie, etc. deux statistiques sont présentées :
la première concerne l’usage éventuel par les fumeurs interrogés d’aides en cas de tentatives de cessation du tabagisme durant les 12 derniers mois écoulés ;
la seconde statistique indique ce taux d’utilisation d’aides pour par d’anciens fumeurs ayant réussi à arrêter de fumer.
Si les aides sont efficaces comme cela est prétendu massivement,
sur les ondes,
à la télévision,
dans la presse magazine,
sur les tables des bistrots,
dans les hall de gare, etc.
on s'attend intuitivement à ce que le taux d’utilisation des aides ait été plus élevé en cas de succès. Voici les réponses de l'enquête :
Nombre d’aides utilisées pour tenter d’arrêter de fumer : AUCUNE pour 67 % des européens interrogés en moyenne (n=2174).
Nombre d’aides utilisées pour réussir à cesser le tabagisme : AUCUNE pour 80 % des européens interrogés en moyenne (arrêt franc pour 75 % des anciens fumeurs français).
Les deux tiers des fumeurs s'aident 'tout seul' et celles et ceux qui ont refusé les aides augmentent apparemment leurs chances de réussir dans leur tentative ! Ces chiffres sont similaires à ceux d'une précédent étude publiée aux USA en 2007 [2].
La morale de l'histoire est illustrée dans la fable de La Fontaine :
Or bien je vas t’aider, dit la voix ; pren ton foüet. Je l’ay pris. Qu’eſt cecy ? mon char marche à ſouhait. Hercule en ſoit loüé. Lors la voix : Tu vois comme Tes chevaux aiſément ſe ſont tirez de là. Aide-toy, le Ciel t’aidera.
Reste à analyser le paradoxe. Une première façon de penser serait de considérer l'écart relatif entre 67% et 80% et donc qu’un fumeur augmenterait de 20 % ses chances de succèsen se passant d’aide. C’est possible, mais ce serait comparer des poires et des (bonnes) pommes. Vous voyez l’erreur de raisonnement ? La base de calcul n’est pas la même : les 'poires', toujours fumeurs, sont ceux qui affirment avoir fait confiance à des aides se révélant peu efficaces. Dans le deuxième cas (les pommes), la population concernée n’est constituée que de personnes ayant réussi à cesser le tabagisme. Il ne s'agit pas de la même classe : les confondre serait une sérieuse erreur logique.
Et quand bien même on constaterait, pour filer la métaphore, que manger des pommes durant la période de sevrage augmente le taux de réussite [3, 4] encore faudrait-il prouver un lien de cause à effet. Ces réponses sont peut-être simplement le fait du hasard ou de 'facteurs confondants' comme il est d'usage de dire, introduisant un biais :
il peut y avoir des biais de souvenir (on se souvient plus précisément des tentatives associées à la prise d’un produit) ;
les personnes qui ont recours à des aides sont peut-être plus fragiles physiquement ou psychologiquement que celles qui s’en passent ;
les échantillons statistiques ne sont pas assez importants pour que cela soit statistiquement significatif, etc.
enfin, lire Molimard ou Allen Carr constitue une aide ou pas ? C'est une affaire d'interprétation.
Donc n’en tirons pas de conclusion infondée. Les constats de terrain contredisant cependant les expérimentations bien contrôlées ("scientifiquement" disent-ils) des chercheurs en blouse blanche financés par des industriels intéressés et – très – malins se multiplient et convergent. La théorie d'une "dépendance neurobiologique à la nicotine" a du plomb dans l'aile. Les autres composantes sociales, psychologiques et comportementales prédominent sur le maintien du comportement : la médecine y est aussi nue que hors sujet.
Le temps est venu, en suivant des experts reconnus au plan international comme Pierce [5], Chapman [6] ou Molimard [7], de reconsidérer la propagande officielle sur ces “aides” à la cessation du tabagisme dont l'utilité reste douteuse. Il y a forcément mieux à faire.
Factors Associated With Successful Smoking Cessation in the United States, 2000 Chung-won Lee and Jennifer Kahende; Am J Public Health. 2007 August; 97(8): 1503–1509. doi: 10.2105/AJPH.2005.083527 Using data from the National Health Interview Survey 2000 (using a representative sample of the US population including 7421 current smokers and 6995 former smokers), it is reported that 75.7% of successful quitters (abstinent for 7–24 months) stopped by using the cold turkey method without pharmaceutical assistance, compared with 12.4% who used nicotine patches or gum. For those who attempted but failed to quit in past year : 72.1 % stopped at once or cold turkey, and 16.2 % used nicotine patch or gum.
Le mois de ramadan qui commence cette année vendredi 20 juillet peut être une très bonne occasion de tenter d'en finir avec la cigarette si vous en ressentez le souhait : on s’abstient de manger et boire de l’aube jusqu’au coucher du soleil et aussi totalement de fumer la nuit tombée. Voici quatre conseils utiles (et pas coûteux).
1 - Chaque envie à laquelle on fait face nous renforce
Le ramadan est une opportunité pour sentir ce qui se passe lorsque survient une envie de fumer : elle ne fait mal nulle part, cela passe vite dès lors que l’on ne se focalise pas dessus, qu’on l’accepte et la laisse disparaitre sereinement. Chaque envie à laquelle on fait face nous renforce pour préparer une abstinence durable dont des millions d’anciens fumeurs se réjouissent définitivement.
Pour un fumeur qui essaye d’arrêter, chaque heure d’abstinence passée est une petite victoire sur lui et le rend plus fort et fier. Les trois premières semaines sont celles où les envies sont les plus fréquentes, ensuite cela devient occasionnel puis rare : faire face une cinquantaine de fois consécutives est généralement suffisant pour s’immuniser contre larechute. À la fin du ramadan, le sevrage est terminé et une nouvelle vie de non fumeur commence !
Contrairement à une croyance commune, les envies de fumer ne croissent pas avec le temps : ce ne sont que des signaux pas plus gênant qu’une envie d’uriner dont la fréquence diminue passés les trois ou quatre premiers jours.
2 - Gérer son irritabilité
L'irritabilité augmente pendant le jeûne. Elle atteint son paroxysme au cours de la quatrième semaine pour retourner à la normale dans la semaine qui suit le jeûne. Selon les résultats des travaux de recherches effectuées par la Fondation Hassan II pour la recherche scientifique et médicale sur le ramadan (FRSMR), cette irritabilité présente un certain nombre de caractéristiques :
elle augmente de manière plus significative chez les fumeurs ;
elle est également en étroite liaison avec la tranche d'âge puisque les jeunes maîtrisent moins bien leurs émotions ;
l'irritabilité est plus importante chez les couples que pour les célibataires ;
en outre, une relation étroite a été prouvée entre la consommation de café et de thé et le degré d'irritabilité. Ainsi, plus le jeûneur consomme ces excitants, plus il développe de l’agressivité.
Par conséquent, les médecins conseillent aux personnes facilement irritables d'entamer une diminution progressive dans la prise d'excitants et de cigarettes durant la semaine qui précède le jeûne.
3 - Aides médicamenteuses : généralement inutiles et déconseillées
Contrairement aux allégations des tabacologues formés (formatés) par les firmes pharmaceutiques – 98 % de la formation médicale continue en France est financée par l’industrie selon l’IGAS – l’usage des prétendus “substituts” de nicotine n’est pas conseillé aux fumeurs en bonne santé pour réussir leur tentative.
1 – Les patchs (timbres) de nicotine sont compatibles avec le jeûne, Si dans des contextes expérimentaux bien limités ces produits facilitent l’abstinence les premiers jours, dans la vraie vie et à l’horizon d’un an, leur effet est nul [cf. note 1] ; plus de neuf fumeurs sur dix qui réussissent le font SANS béquille médicamenteuse. Il ne s'agit d'ailleurs pas de “substituts” nicotiniques mais seulement d'une version labélisée médicament de nicotine qui soulage mais aussi entretient la dépendance physique.
2 – La nicotine est un poison violent, un insecticide naturel [2, 3] : durant le jeûne, le corps est sensibilisé et il n’est pas souhaitable d’ajouter un empoisonnement supplémentaire ;
3 – On ne prendra donc pas de gommes à la nicotine ni de comprimés à sucer durant la journée. Ceci constitue une rupture du jeûne.
(D'autres traitements sur prescription, présentant de risques d'effets indésirables imprévisibles, ne sont quasiment plus prescrits sans surveillance médicale étroite ni accompagnement psychologique et comportemental de longue durée. Leur efficacité pour l'arrêt durable reste très médiocre aussi.)
Cesser définitivement de fumer résulte d’un apprentissage. Croire qu’un produit magique vous protègerait contre toute tentation future est une pure illusion. Le problème n’est pas tant la période d’arrêt proprement dit, où les envies correspondent à un besoin physique, mais de s’abstenir dans la durée : aucun médicament ne vous y aidera.
Tout au contraire, profiter d'un palliatif pharmaceutique au début ne vous aidera pas à apprendre comment faire face à une tentation. Ces produits relèvent d’un mensonge marketing, bien orchestré, y compris par les services officiels, pour vous faire acheter des produits très profitables, non seulement inutiles mais contraire à votre intérêt.
La période de ramadan est une opportunité fantastique pour apprendre à gérer nos envies, à pratiquer la patience et la modestie. Nous disons “gérer” et non “combattre”, supposant que l'on croirait pouvoir gagner à force de volonté. Si vous pouvez vous priver de nourriture et d’eau, mais également des choses superficielles de ce bas monde, vous pouvez vous libérer du tabac qui vous a rendu esclave.
4 - Anticiper le moment délicat de l'Aïd el-Fitr
Le principal moment délicat est la fin du ramadan, la fête de Aïd el-Fitr qui en est l’occasion. Excité, on a envie de se lâcher, de (se) faire plaisir. C'est le moment de faire preuve de modération. Notamment en évitant - et pour toujours - de fumer le narghilé avec les proches : beaucoup ont vérifié qu'aspirer une seule bouffée de tabac suffit à reprendre durablement.
Des patients beaucoup plus méfiants envers la pharmacine : c’est ce qui ressort d’un sondage réalisé sur internet auprès des médecins par Medscape France [1].
Dix-huit mois après l’affaire du Mediator, 87 % des médecins admettent que l’attitude des patients à l’égard des médicaments a changé :
Plus d’un sur deux (53 %) reconnaît qu’il doit parfois argumenter pour faire admettre une ordonnance,
voire même pour un médecin sur quatre : souvent.
Le scandale du Mediator n’explique pas tout. Le niveau d’information du public est meilleur qu’il y a cinq ans estiment 73% des praticiens. 77 % de ces derniers reconnaissent que les medias gênent leur prescription de médicaments.
Tant mieux quand ces médicaments sont une roublardise permettant au professionnel de santé de se dérober à la complexité d'une prise en charge du tabagisme. Il n'existe pas de médicament efficace pour en finir durablement avec le tabagisme, qui est certes un facteur de risque mais pas une maladie.
La méthode pour dire "Adieu au tabac" la plus lue dans le monde, et qui a rencontré le plus de succès, a été publiée dans une version entièrement illustrée par Gally [1]. Nous vous en proposons un troisième et dernier extrait (merci aux ayant-droits pour l'autorisation).
Fumer une cigarette comble un vide créé par la cigarette précédente
Certains fondent l'attrait de la cigarette sur le principe atavique de plaisir. Selon Allen Carr – qui prétend ne jamais avoir aimé fumer – au contraire, c'est, la souffrance qui fait refumer sans cesse. La cigarette calme temporairement un manque qu'elle contribue à entretenir : quelques temps après avoir fumé, le manque revient irrémédiablement comme un boomerang. Voici les pages illustrant la dynamique de la désagréable sensation de vide que l'on ressent parfois quand l'envie de fumer survient :
La conclusion est aussi simple qu'évidente : pour ne pas entretenir ce cercle vicieux, la seule et unique solution est de ne plus fumer. Jamais, pas une bouffée, qui suffit à entrainer la récidive comme les fumeurs l'ont appris à leurs dépens.
La méthode pour dire "Adieu au tabac" la plus lue dans le monde et qui a rencontré le plus de succès est rééditée dans une version intelligemment illustrée par Gally. À mettre entre toutes les mains des fumeurs et fumeuses de tout âge que l'on aime !
Écrasez votre dernière cigarette le sourire aux lèvres
[Présentation de l'éditeur Pocket]
D'après Allen Carr, auteur de la célèbre Méthode simple pour en finir avec la cigarette, un best-seller vendu à plus de 13 millions d'exemplaires dans le monde.
Arrêtez de fumer en vous amusant ! Illustrée avec humour, cette nouvelle édition est plus ludique et toujours efficace. Écrasez votre dernière cigarette le sourire aux lèvres. Un ouvrage indispensable pour devenir un heureux non-fumeur pour le reste de ses jours.
Éditions Pocket Évolution - Paris (2012), 168 p., ISBN 978-2-266-21916-7, 8,40 €.
UnAirNeuf.org a aimé
Pas d'effets indésirables identifiés ! Feuilleter ce petit ouvrage est bien sympathique. Tout ce qui est dit et illustré semble tellement évident que l'on ne réalise qu'avec difficulté que tout y est. C'est incroyable, mais tout y est si l'on prend le temps de méditer sur chaque page, s'approprier les implications de ce qui est proposé. L'efficacité de cet ouvrage pour réussir son arrêt du tabac dépendra de l'attention que le lecteur (ou la lectrice) saura porter aux messages si simples de Allen Carr.
Feuilleter les premières pages ici ; voici nos extraits commentés :
Voici un témoignage publié parTecielblog vendredi 27 janvier 2012 : le simple fait de savoir que la cigarette électronique existe suffira t-il à permettre un arrêt ?
« On est en décembre 2011. Mr A, fumeur régulier d'un paquet de cigarettes quotidien depuis plusieurs années, travaille dans un magasin de mon quartier. Il y a quelques semaines, me voyant passer régulièrement avec une cigarette électronique ou un MOD devant sa boutique, il m'annonce vouloir arrêter de fumer pour 2012. Il me demande de lui choisir un modèle pour pallier à un manque éventuel durant son sevrage tabagique.
« Fin décembre, j'ai fait mon choix et je lui demande confirmation avant de passer commande. Il est manifestement convaincu et valide ma proposition. Je lui fais tester quelques e-liquides de mon stock pour cerner ses goûts. Il apprécie mes mixtures et semble aimer autant les e-liquides aux arômes "Tabac" que ceux fruités et mentholés. Parfait, me dis-je en peaufinant ma liste de courses.
« À la fin de la première semaine de janvier, je le rencontre ordinateur portable sous le bras pour passer commande sur les boutiques respectives (pour environ 80 €). Là, il m'annonce qu'il a arrêté de fumer depuis le 1er janvier.
« L'arrêt de la cigarette se passe mieux que prévu et il ne ressent pas d'envie insurmontable, sans patch à la nicotine, ni gomme nicotinée ni médicament potentiellement dangereux pour la santé. Je lui assure que s'il parvient à se passer de tabac de la sorte, il est inutile d'utiliser une cigarette électronique : il vaut mieux continuer sans. J'annule l'achat de la cigarette électronique. L'enfoiré… »
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Bon, ceci est tout frais, il faudra voir dans quelques semaines. Histoire à suivre (en commentaires) !
Ne tentez pas d'arrêter de fumer sans aide médicalisée (publicité au UK)
Le service de santé de Rotherham (NHS, Yorkshire du Sud, Angleterre) diffuse une campagne pour l'arrêt du tabac avec l'aide de son médecin :
Ne tentez pas l'arrêt franc ! Tout patient suivi par un médecin généraliste de Rotherham peut bénéficier de substituts nicotiniques gratuits. (Don't go cold turkey. Free Nicotine Replacement Therapy is available to anyone registered with a Rotherham GP.)
"Cold turkey" (mot-à-mot dinde froide) est l'expression anglo-saxonne pour arrêt franc, sans rien. Il caractérise l’arrêt d’une dépendance de façon nette, sans adjuvants médicamenteux pour soulager le manque. L'expression trouve possiblement son origine dans le fait que le sevrage brutal aux opiacés de type morphinique (héroïne, morphine, opium) provoque, entre autres symptômes, des frissons avec « chair de poule » (cutis anserina, sources : Houghton Mifflin et aussi The phrase finder).
Aucune douleur physique nulle part et encore moins d' "horripilation" quand on est en manque de cigarette : l'analogie vise à susciter l'effroi. La video du NHS stigmatise ceux qui seraient tentés par cette approche. Sans aide, vous êtes perdu d'avance, voila le message.
"Marketing bullshit" : Ne soyez pas le dindon de la farce !
À qui cette publicité par la peur et le ridicule profite ? Aux cliniques de tabacologie (financées par l'argent public, ressource rare de nos jours), et sans doute aussi à quelque généreux sponsor.
Justement, le fabricant de la varénicline, Pfizer, diffuse simultanément une campagne "Évitez l'arrêt franc" (Don't Go Cold Turkey) :
La volonté est la méthode la plus couramment adoptée par des fumeurs qui veulent arrêter de fumer. Ceci bien que la majorité des personnes choisissant cette approche échouera dans les huit jours et seulement trois pour cent seront abstinents après un an. En revanche, les personnes qui demandent l'aide d'un professionnel de la santé ont jusqu'à quatre fois plus de chances de réussir à cesser que ceux par arrêt franc.
Il existe des traitements pour aider à briser le cycle de la dépendance à la nicotine. Votre médecin ou le centre de tabacologie local seront heureux de discuter de vos options.
Comprendre : votre médecin ou le centre de tabacologie local seront heureux de vous conseiller de prendre des aides médicamenteuses ; en taisant soigneusement qu'elles ne favorisent en rien votre arrêt durable [2-4]. Bref, les anglais fumeurs sont pris pour des dindes ou dindons, animaux que l'on sait stupides : et risquent aussi se faire duper comme des pigeons…
Une enquête révèle que l'arrêt franc est plus efficace que le recours aux aides médicamenteuses mais conclut le contraire [1].
Un cas exemplaire de patascience, pour ne pas dire mensonge et désinformation caractérisés nous a encore été offert à la conférence de pneumologie américaine CHEST 2011 (American College of Chest Physicians) le 26 octobre dernier. Selon une intervention à la conférence [2], les médecins qui recommandent l'arrêt franc du tabagisme donneraient de mauvais conseils et devraient recommander plutôt une substitution nicotinique ou d'autres traitements pharmaceutiques.
Le "petit problème", c'est que les résultats du sondage aux USA montrent exactement l'inverse : il est plus probable d'être redevenu non fumeur par arrêt franc qu'en ayant eu recours aux "solutions médicales recommandées ayant fait leur preuves scientifiquement et patati et patata". Ceci est un nouvel indice que ces recommandations sont basées sur le délicat zéphyr du marketing des firmes et aussi qu’une sévère intoxication mentale concernant les gri-gris médicamenteux supposés aider à l'arrêt du tabac atteint les tabacocologues.
Résumé
L'étude est résumée comme suit :
« Sur 777 participants, 284 (37 %) étaient des fumeurs et 493 (63 %) étaient des anciens fumeurs. Les deux groupes avaient une répartition par sexe similaires et ont commencé à fumer à un âge similaire. Parmi les fumeurs actifs, 66 % ont déclaré qu'un médecin leur avait conseillé d'arrêter de fumer au cours de l'année précédente, par arrêt franc et ou une thérapie médicalement recommandée dans respectivement 19 % et 61 % des cas. Quand une aide médicamenteuse a été conseillée, la nicotine pharmaceutique l'a été dans 52 % des cas, et d'autres traitements médicamenteux dans 40 %.
« Par rapport aux fumeurs actuels, les anciens fumeurs ont significativement indiqué qu'ils étaient plus susceptibles d'avoir tenté une approche par arrêt franc et moins susceptibles d'avoir essayé des thérapies recommandées pour arrêter de fumer. »
En conclusion, les auteurs affirment :
« Selon les participants à ce sondage, les professionnels de santé recommandent une approche par arrêt franc dans 19% des cas, alors que son taux de réussite est inférieur à 10 % à 1 an. Pour cette raison, il n'apparait pas que les patients reçoivent une information appropriée concernant les thérapies de cessation du tabagisme. »
« Greater efforts may be required by clinicians to ensure patients receive appropriate evidence-based therapy for smoking cessation. »
En d'autres mots : Pfizer, GSK, Johnson & Johnson, etc. pourraient légitimement se plaindre que leurs produits ne soient pas systématiquement prescrits. Les auteurs ne déclarent toutefois aucun lien d'intérêt.
Les fumeurs qui arrêtent ont donc tout faux
Résumons à notre tour :
Les tentatives par arrêt franc sont réputées échouer dans 90 % des cas ;
Ceux qui ont arrêté l'ont réussi plus souvent par arrêt franc qu'aidés avec des produits pharmaceutiques indiqués pour l'aide au sevrage tabagique ;
Par conséquent, il est demandé aux médecins de déconseiller l'arrêt franc au profit des traitements recommandés aux professionnels de santé, "basés sur des preuves".
Logique, non ? Non ? Vous ne comprenez pas ? Eh bien, c'est simple : ce sont les anciens fumeurs qui ont tout faux et les médecins à la solde de l'industrie pharmaceutique qui ont raison. Quand bien même conseiller ou prescrire ces produits réduit la probabilité d'un arrêt, il convient de croire - et faire croire - à cette médecine réputée "basée sur les preuves". Croire dans des preuves expérimentales bidonnées plutôt, dès lors que la réalité ne corrobore pas les tests cliniques.
Cette étude, suivant quelques autres ayant échappé à la censure des lobbys du médicament montre que sur le terrain, les patchs font pschitt [3]. Pour s'en protéger, les lobbys pharmaceutiques contrôlent :
les conférences, qui ne seraient pas organisées sans leur soutien financier et qui interdisent toute critique n'allant pas dans le sens de leurs intérêts ;
les revues spécialisées, dont le revenu principal est la publicité des firmes ;
les grands médias ;
les agences sanitaires (en France Afssaps et HAS notamment) ;
la formation des professionnels de santé (à 98 % en France, elle est financée par les laboratoires pharmaceutiques) ;
la recherche médicale pour sa plus grande part ;
les hommes politiques, la Représentation Nationale autant que la Commission Européenne par ex. ;
etc.
Dans la vraie vie, les patchs ne gagnent cependant pas le match contre l'arrêt franc. Les expérimentations largement médiatisées et contrôlées avec des protocoles dits scientifiques relèvent de la patascience imbibée de liens d'intérêts.
Chacun fait ce qu'il veut et croit ce qu'il veut : libre à chacun de se coller un patch sur la fesse ou de mâcher des gommes à la nicotine. Les chiffres en population générale montrent que c'est le plus sûr moyen d'échouer à cesser de fumer.
Lors de son intervention le 14 juillet 2001, le président Jacques Chirac a déclaré, pour vaporiser l'affaire sur le financement occulte du RPR dans laquelle il était cité : « Ce n'est pas qu'elles se dégonflent, c'est qu'elles font « pschitt », si vous me permettez cette expression ».
UnAirNeuf.org part en voyage d’étude en Hollande, pays où les “coffee shops” autorisent de fumer du cannabis mais pas du tabac [1] !
Hollande, pays de tolérance et pays d’émigration de Descartes qui dans son Traité des passions décrit « d’où viennent effets de la passion qui sont particulières à certains hommes » (section CXXXVI) :
« Il y a une telle liaison entre notre âme et notre corps que lorsque nous avons une fois joint quelque action corporelle avec quelque pensée, l’une des deux ne se présente pas à nous que l’autre ne s’y présente aussi… »
1 - Les thérapies comportementales et cognitives (TCC)
Une première interprétation moderne serait de penser aux ‘habitudes’ comportementales. Et effectivement, il a été montré que certains événements déclenchent une envie de fumer :
Le fumeur, assimilé à un robot automatique, peut tenter de modifier son comportement de façon consciente. C'est long et lourd, à réserver à des cas pathologiques.
2 - Une approche psycho-cognitive pour agir sur l'esprit avec les sensations corporelles
Une deuxième interprétation de l'auteur du Discours de la Méthode est possible : en prenant conscience de la sensation corporelle, il est possible en retour d’agir sur la pensée à la cigarette à en effacer l’aspect stressant lorsque l’on est contraint ou que l’on a choisi l’abstinence. En permettant au fumeur de faire aisément face à une envie de fumer, il lui devient alors facile de surmonter ces envies qu’il sait inévitables et mais aussi durables [2]. Et ceci peut aussi devenir une ‘habitude’, une sorte de réflexe inconscient et ne nécessitant alors pas d'effort.
Pour se libérer d’une dépendance, il suffit et il faut apprendre à faire face à une envie de fumer occasionnelle, même des années après la dernière bouffée. Il suffit d’apprendre, et les pseudo médicaments vantés par la médecine à la solde de l’industrie pharmaceutique (‘pharmacine’) :
les médecins de l’Office Français de Prévention du Tabagisme (OFT),
les médecins et pharmacologues de la Société Française de Tabacologie, subventionnée par Big Pharma (Pfizer et GlaxoSmithKline notamment),
les médecins et pharmacologues des associations de promotion des traitements médicaux comme Tabac et Liberté (Toulouse), Fractal (Angers),
etc.
n’y contribuent pas vraiment en privilégiant la stratégie des béquilles médicamenteuses au détriment d’une approche associant corps et esprit.
Pour ces médecins, les fumeurs sont assimilés à des handicapés, incapables de se prendre seuls en charge. Pour la médecine, les fumeurs sont comme des cobayes de laboratoire, leurs capacité mentales sont écartées simplement parce qu’elles ne sont pas mesurables scientifiquement. Il en résulte un appauvrissement irrémédiable – et définitif – de l’approche médicale : la médecine n’est – en général – pas la solution à l’arrêt du tabac, pas plus qu’à la prise en charge de personnes dépendantes en bonne santé.
Descartes nous invite à une approche mettant à contribution non pas les handicaps mais l’intellect du fumeur. Par quel geste mental peut-on aisément associer corps et esprit pour surmonter une envie de fumer ? Nous n’en avons pas trouvé dans les techniques médicales, incompétentes dans le travail de l’esprit. Nous n’en avons pas trouvé non plus dans le rouleau compresseur des ‘thérapies comportementales et cognitives’ (TCC).
Il existe toutefois des méthodes psycho-cognitives simples et rapides à mettre en œuvre, parmi d'autres options relevant des Sciences Humaines. Vous aurez compris que la médecine, à la solde des laboratoires, fasse tout pour en cacher la révélation. Pour combien de temps encore ?
Notes
Ceci se traduira par une pause dans nos publications : merci de votre compréhension.
Une fois que l’on est devenu dépendant, on le reste à vie : le tabagisme n’est pas une maladie dont on pourrait guérir contrairement à ces propos mensongers de docteurs ou professeurs en médecine qui roulent pour entretenir leur business au détriment de l'intérêt des fumeurs...
Dix fois, vingt fois, j’avais tenté d’arrêter de fumer. Sans succès : au prix d’indicibles souffrances, je tenais quelques heures - au mieux huit à dix - avant de replonger lamentablement, victime d’un manque de volonté rédhibitoire et malheureusement récurrent. Victime de ce que je croyais être ma dépendance. Jusqu’au jour où…
Lire la suite de ce témoignage finalement pas si exceptionnel que ça. Les arrêts non planifiés sont plus fiables que les arrêts en service commandé, si si... Alors si un jour l'envie vous en prend, n'hésitez pas, c'est cool et sans effets secondaires notables. Inutile de passer par la pharmacie...
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« Les aides médicamenteuses doublent vos chances d'arrêter la cigarette» : ce slogan martelé à l'envi par ceux qui croient aux gri-gris pharmaceutiques est tout bonnement mensonger.
Nous l'avions déjà indiqué dans un récent billet [1] : les centres de tabacologie pour arrêter le tabac qui recourent de façon quasi systématique aux pharmacothérapies ne font pas mieux que l'arrêt franc.
Précisons à nos studieux tabacologues réunis à l'occasion de leur salon annuel qui débute à Paris ce jour les statistiques des centres anglais de tabacologie (NHS). Des chiffres publiés... et publics.
Égalité à un mois, donc avantage à l'arrêt franc ensuite
Un rapport récent publié en aout dernier [2] rend compte du taux d'abstinence quatre semaines après la date fixée pour l'arrêt. Le taux d'abstinence global est de 49 %, soit un fumeur sur deux. C'est aussi très exactement la moyenne des personnes consultant ces centres et qui n'ont pas eu recours aux aides médicamenteuses pour cesser de fumer :
People setting a quit date and successful quitters, by type of pharmacotherapy received, April 2009 to March 2010
Nombre
Enregistré
Abstinent à 1 mois
%
Nicotine seule
493 459
229 587
47
Bupropion seul
9 509
4 761
50
Varénicline seule
175 380
105 925
60
Nicotine et Bupropion
852
387
45
Nicotine et Varénicline
8 022
3 119
39
Pas de pharmacothérapie
39 222
19 376
49
Total Angleterre
757 537
373 954
49
Compte tenu des courbes de rechute présentées dans le passé par le National Cancer Institute [3], il y a tout lieu de penser que les personnes ayant opté pour ne pas prendre de médication de confort augmentent leurs chances de succès à long terme (au delà de six mois, cliquer svp. pour agrandir) :
On peut aisément comprendre qu'un palliatif de confort accroisse la probabilité de l'abstinence durant le sevrage proprement dit et que cette aide s'avère contre-productive sur la longue durée. De la même façon, ce n'est pas un cadeau à faire à son enfant que de trop le couver dans sa prime jeunesse : le jour où les temps seront devenus durs, il sera moins capable de faire face à la difficulté. C'est un des paradoxes de l'éducation. La science médicale est malheureusement allergique aux paradoxes et favorise plutôt l'usage de béquilles à vie...
Ainsi l'égalité parfaite des chances de succès avec ou sans aide médicamenteuse au sevrage devrait se traduire par un avantage à ne pas en user si l'on raisonne dans la longue durée. En outre toute médication présente des effets indésirables. Enfin, si un fumeur a déjà ressenti une douleur à cause d'une envie de fumer, qu'il nous écrive (confidentialité assurée) !
À un an, dans la vraie vie, il n'y a pas photo
Une autre étude anglaise remontant à 2005, avant la disponiblité de la varénicline de Pfizer (Champix°), compare les taux de succès à un an, ce qui est l'horizon représentatif minimal en matière d'addictions. Il est surprenant que le dogme de l'assistance médicamenteuse perdure quand on lit les chiffres [4]:
25,5 % de succès à un an sans pharmacothérapie,
15 % avec auxiliaire médicamenteux.
Frequencies of characteristics of smokers including 52-week CO-validated cessation rates and loss rates: intervention
Traitement ?
n
%
% perdu de vue
% arrêt 12 mois
Nicotine seule
1 568
78.6
37,6 *
15,2 *
Bupropion seul
313
15.7
33,6 *
14,4 *
Nicotine et Bupropion
68
3.4
38,2 *
7,4 *
Sans pharmacothérapie
47
2.4
34,0
25,5
Total
1 996
100.0
36,9
15,0
* = statistiquement non significatif
Moralité : les résultats des études cliniques (expérimentales) ne sont pas transposables dans la vraie vie. Ce sont des artefacts élaborés avec la collaboration d'experts - et de cobayes - intéressés. Aveugles de l'évidence, les tabacologues anglais du NHS semblent aussi "accro" à la promotion des adjuvants pharmaceutiques que les fumeurs à leurs clopes, avec des alibis tout aussi pitoyables...
Il semble, au vu du programme des conférences à venir, qu'il en est apparemment de même en France. Les petits fours des sponsors du salon justifient bien quelques arrangements, non ?
Notes
Ce qui est valable statistiquement n'est pas applicable sur un cas particulier. Parmi les fumeurs consultant les centres publics de tabacologie doit se trouver une proportion significative de personnes atteintes de complications. Il se peut qu'un adjuvant pharmacologique soit alors utile, même s'il rend le processus d'arrêt plus long et plus aléatoire qu'un arrêt franc : celui-ci n'est pas toujours envisageable. Il convient de s'en remettre à l'avis éclairé d'un professionnel de santé qui inspire confiance.
Certains centres de tabacologie français ne pratiquent pas de façon systématique l'usage de pharmacothérapie d'aide au sevrage. Les professionnels de santé qui ont les meilleurs résultats sont aussi ceux qui se sentent le moins contraints par les recommandations officielles des autorités (HAS), que l'on sait élaborées par des experts chloroformés par leurs liens d'intérêt.
Malgré les vœux de certains responsables, il est dommage que les résultats des centres français restent si confidentiels. Le manque d'évaluation cache une incapacité à se remettre en cause.
Par la promotion ALT_14 du CFPJ 2010, Rue89, 22/09/2010
Un dossier de référence de 24 pages totalisant 300 000 affichages et 400 commentaires dans les 24 heures suivant sa publication... Veuillez cliquer ici pour notre commentaire.
En pages centrales du dernier numéro de la revue Que Choisir Santé, une 'histoire de santé' [1] :
« J’ai arrêté de fumer tout seul ».
Eh bien disons-le sans bouder notre plaisir : chez Que Choisir, on sait écouter.
Comment mieux entendre est le dossier du mois. Le numéro de septembre 2010 aborde aussi les rapports
sexuels douloureux, la lutte contre le stress par la respiration (en
fait avec la cohérence cardiaque), etc.
Ce petit magazine "expert, indépendant, sans publicité" - ça évoque quelque qualité à Unairneuf... - distille chaque mois sa ration de conseils pour profiter au mieux de la vie [2].